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lundi 31 août 2020

Même réduits à vivre dans une grotte, les Palestiniens ne partiront pas

Ahmad Amarneh s’est installé avec sa famille dans une grotte formée au pied 
d’une colline surplombant le village de Farasin - Photo : via Facebook

Par Ramzy Baroud

Les Palestiniens ne partiront nulle part. C’est l’essence même de sept décennies de lutte des Palestiniens contre le colonialisme sioniste. La preuve en est l’histoire d’Ahmed Amarneh.

Amarneh, un ingénieur civil de 30 ans originaire du village de Farasin, dans le nord de la Cisjordanie sous occupation, vit avec sa famille dans une grotte. Pendant de nombreuses années, la famille Amarneh a tenté de construire une maison en bonne et due forme, mais à chaque fois, sa demande a été rejetée par l’armée israélienne.

À bien des égards, la lutte des Amarneh est un microcosme de la lutte collective de Farasin, et en fait,

Cisjordanie : un Palestinien tué par un soldat alors qu’il portait secours à une famille

Le mercredi 20 mars 2019 en début de soirée, un couple palestinien et ses deux fillettes rentrent chez eux après une visite à des parents. Un incident entre le chauffeur et un autre conducteur éclate sur la route près des blocs de béton d’une tour de contrôle militaire israélienne des environs de Bethléem en Cisjordanie. Alaa Ghayadah s’arrête, quitte son véhicule tandis que la seconde voiture poursuit son chemin. Un soldat israélien suit la scène nocturne. Il ouvre le feu sur le chauffeur, le touchant au ventre.

Survient une jeep avec à son bord des personnes de retour d’un mariage. Les jeunes palestiniens se portent au secours du blessé et l’évacuent vers un hôpital. L’un d’eux, Ahmad Manasrah, 22 ans, reste sur place pour tenter d’éloigner la voiture et mettre à l’abri la famille sous le choc. Le véhicule ne démarre pas. Il ressort et est à son tour pris pour cible. Le jeune est abattu d’une balle dans la poitrine. Il décède peu après son transfert dans un centre de soins.

Une enquête de l’unité d’enquête de la police militaire est lancée. Selon les militaires, des pierres auraient été jetées sur des voitures à proximité de l’incident, et le soldat de faction a suivi la procédure d’arrestation des suspects, qui a abouti aux tirs qui ont blessé Alaa Ghayadah et tué Ahmad Manasrah. Le militaire qui a été inculpé a conclu un accord de plaidoyer coupable. Il a été finalement condamné à trois mois de travaux d’intérêt général. L’avocat général n’a pas jugé nécessaire d’engager des poursuites pour les blessures infligées à l’autre protagoniste du drame. L’affaire est passée pratiquement inaperçue.

L’ONG B’Tselem s’est indignée dans les colonnes du quotidien centriste Yediot Aharonot. « Le seul crime commis par Ahmad Manasrah est d’avoir essayé de venir en aide à une femme effrayée qui se tenait au bord de la route la nuit. Il l’a payé de sa vie », estime Amit Gilutz, le porte-parole de B’Tselem. « Chez nous, la vie d’un Palestinien vaut trois mois de travail domestique. »

L’automne dernier, un autre soldat israélien a été condamné dans le cadre d’un accord de plaidoyer, pour avoir tué Othman Hiles, 14 ans. Il avait tiré sur l’adolescent palestinien qui n’était pas armé et escaladait la clôture de Gaza. Il avait écopé de trente jours de travaux d’intérêt général avec sursis et avait été rétrogradé au rang de simple soldat. En juin, un autre soldat a signé un accord de plaidoyer – pour avoir tué Nawaf al-‘Attar, 23 ans, alors qu’il s’approchait de la même clôture.

(Le Figaro)

Gaza au bord d’un effondrement

La Bande de Gaza est au bord d’un effondrement réel en raison de l’épidémie de coronavirus et de la poursuite du blocus imposé par Israël

Communiqués de presse du PCHR, 27 août 2020

Affiche : Jewish Voices for Peace


Le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR) met en garde contre l’effondrement de la situation humanitaire dans la bande de Gaza en raison du blocus imposé par les autorités israéliennes à la bande de Gaza depuis 14 ans, en même temps que des graves défis résultant de l’épidémie de

Palestine : Incursion de colons israéliens dans la mosquée Al-Aqsa

D.R

Plus d’une centaine de colons israéliens ont envahi, hier, la mosquée Al-Aqsa, sous haute protection des forces d’occupation israéliennes, rapporte l’Agence palestinienne de presse (WAFA).

«112 colons ont envahi, dimanche, les esplanades de la mosquée Al-Aqsa par la porte des Maghrébins et y ont effectué des tours de provocation en petits groupes», a indiqué le département du Waqf

Plus de 25 Palestiniens asphyxiés à cause du gaz lacrymogène lancé à l’intérieur d’un hôpital


Plus de 25 palestiniens, dont des patients et des médecins, ont été asphyxiés dimanche au gaz lacrymogène lancé par les forces israéliennes dans l’hôpital d’Al Khalil, spécifiquement à l’intérieur de deux départements de médecine interne et Covid-19.

Les malades et les personnels médicaux ont été évacués et traités par les ambulanciers du Croissant-

«Les Israéliens ne veulent pas que l’on reste»

Des Palestiniens sont obligés de démolir leur propre maison dans la ville sainte, faute de permis de construire en règle. Mais obtenir ce dernier est un véritable chemin de croix.

Alaa Borqan avait deux choix: se voir facturer par la mairie le coût de la destruction de sa maison ou la détruire lui-même. Il a choisi la seconde option comme de nombreux Palestiniens de Jérusalem... Sur les ruines de sa maison, dans le quartier arabe de Jabal Mukaber, à Jérusalem-Est, territoire occupé et annexé par Israël depuis 1967, le père de quatre enfants reste sous le choc. «C’est dur de démolir sa maison de ses propres mains», lâche-t-il.

Alaa avait mis toutes ses économies dans cet appartement de 135 m2 qui lui a coûté près de 190 000 euros et nécessité quatre ans de travaux. «J’avais fait une demande auprès de la mairie pour obtenir un permis de construire, mais en vain», explique Alaa à l’AFP.


Permis refusé

Mais le permis lui a été refusé. Et la mairie de Jérusalem lui a donné deux options: détruire lui-même sa maison, laisser l’opération à la municipalité qui lui refilera la note.... Alaa a donc loué un bulldozer, qui a rasé sa propre maison devant ses yeux. Les autorités israéliennes démolissent régulièrement ce qu’elles considèrent comme des constructions illégales de maisons érigées par des Palestiniens à Jérusalem-Est et dans des secteurs de Cisjordanie occupée.

A Jérusalem-Est, les Palestiniens affirment qu’il est presque impossible d’obtenir des permis de construire de la part des autorités israéliennes et qu’il en résulte une pénurie de logements. Le tribunal, qui a jugé la structure illégale car construite sans permis, a condamné Alaa à une amende. La famille, elle, s’est relogée dans un appartement qu’elle loue.

«Très humiliant»

Selon la mairie de Jérusalem, 44 maisons ont été démolies depuis le début de l’année à Jérusalem-Est, foyer de 300 000 Palestiniens et 200 000 juifs israéliens. «Les démolitions se font sur ordre d’un tribunal israélien et sont soumises à un examen légal minutieux», assure à l’AFP, Ben Avrahami, conseiller à la mairie aux affaires de Jérusalem-Est.

Selon les données du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), 81 structures (pouvant contenir plusieurs unités d’habitation chacune) ont été détruites à Jérusalem-Est les six premiers mois de l’année, dont 44 ont été démolies par les propriétaires eux-mêmes.

(L'essentiel/afp)

En Israël, martyriser Gaza permet des gains politiques

Un infirmier porte un enfant palestinien blessé lors d'une manifestation dans la
 bande de Gaza, dans le cadre de la Grande marche de retour, le 14 mai 2018
 - Photo : Mohammed Zaanoun / Activestills.org

Par Ramzy Baroud

Tout récemment encore le Hamas, de la résistance palestinienne, et l’occupant israélien semblaient sur le point de conclure un accord d’échange de prisonniers.

Dans le cadre de cet accord, plusieurs soldats israéliens détenus à Gaza seraient libérés tandis qu’Israël libérerait un nombre restant à fixer de prisonniers palestiniens détenus dans les geôles israéliennes.

Au lieu de l’annonce très attendue d’une sorte d’accord, le 10 août, les bombes israéliennes ont

Réseaux sociaux et ONG se mobilisent pour un caricaturiste jordanien

Emad Hajjaj a été arrêté après avoir publié une caricature dénonçant l’accord entre Israël et les Émirats arabes unis

La caricature d’Emad Hajjaj montre Mohammed ben Zayed tenant dans ses 
mains une colombe aux couleurs israéliennes qui lui a craché au visage (AFP)

Par Nadda Osman

Les autorités jordaniennes ont arrêté le dessinateur Emad Hajjaj après la publication d’une caricature dénonçant l’accord de normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis (EAU).

Emad Hajjaj a été renvoyé devant la Cour de sûreté de l’État jeudi. Des appels à sa libération n’ont pas

Israël discute en secret de normalisation des relations avec des pays arabes

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le conseiller
 américain Jared Kushner, à Jérusalem le 30 août 2020. (AFP)


Israël discute en secret avec des dirigeants arabes et musulmans d’une normalisation de leurs relations, a soutenu dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu à la veille du « premier vol commercial direct » entre l’Etat hébreu et les Emirats arabes unis, après leur récent accord.

Depuis l’annonce le 13 août par Washington de la normalisation de leurs relations, Israël et les Emirats, qui entretiennent depuis des années des liens officieux, ont multiplié les échanges téléphoniques entre

Coronavirus : le plus grand hôpital palestinien de Jérusalem risque la fermeture

L’« hôpital des pauvres » à Jérusalem, véritable institution palestinienne au cœur de la capitale occupée, est confronté à la pire crise financière depuis des décennies

Un nouveau-né dans le service des prématurés de l’hôpital 
al-Makassed à Jérusalem-Est (MEE/Aseel Jundi)

Par Aseel Jundi – MONT DES OLIVIERS, Jérusalem-Est occupée

Les couloirs de ce qui était autrefois l’un des hôpitaux palestiniens les plus animés de Jérusalem sont vides et le taux d’occupation des lits a chuté de 50 %.

Avec une crise financière accablante et la pandémie de COVID-19, la menace de fermeture se fait

Abbas se lamente, la jeune garde s’impatiente

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas,
 le 18 août. Photo Mohamad Torokman. AP


Déçue par les échecs et radotages du raïs, une nouvelle génération militante appelle à dissoudre l’Autorité palestinienne.

Réduite à un élément de langage diplomatique vidé de sens, la sacro-sainte «solution à deux Etats» n’apparaît plus comme une évidence. A l’heure d’une déroute palestinienne dont on n’ose dire le nom, nombreux sont ceux à pousser pour des modèles alternatifs. Dont l’Etat binational de la Méditerranée au Jourdain, où Juifs et Palestiniens partageraient le même pays. Utopie presque inévitable pour les uns,

Questions et Réponses sur la clause antiterrorisme de l’UE

Tout ce que vous devez savoir sur la clause antiterrorisme de l’UE et son impact destructeur sur la société civile palestinienne

Campagne nationale palestinienne pour le rejet du financement conditionnel – août 2020


Nous rejetons le financement conditionnel – Nous rejetons la politique de soumission et de chantage

1.Qu’est-ce que la Campagne nationale palestinienne pour le rejet du financement conditionnel ?

La Campagne nationale palestinienne pour le rejet du financement conditionnel est née en réponse aux conditions politiques de plus en plus inacceptables imposées à la société civile palestinienne par la communauté internationale des donateurs, à savoir l’Union européenne (UE) et des organisations non

« C’est aux Libanais de prendre leur destin en main » : les Beyrouthins n’attendent rien de Macron

Deuxième visite au Liban en moins d’un mois pour le président français, qui va presser les décideurs d’entreprendre des réformes vitales. Lucides sur la réalité politique de leur pays, les Beyrouthins partagent un même scepticisme

Emmanuel Macron à Beyrouth, le 6 août 2020, deux jours après la
 double explosion au port qui a fait au moins 188 morts (AFP)

Par Clotilde Bigot – BEYROUTH, Liban

La désillusion et la résignation. Voilà ce qui ressort de la bouche des Beyrouthins lorsqu’on leur parle de la venue d’Emmanuel Macron au Liban, prévue mardi 1er septembre.

Lors de sa première visite, jeudi 6 août, seulement deux jours après la double explosion au port de Beyrouth qui a fait au moins 188 morts, le président français avait fait excellente impression chez

Participez au TwitterStorm : #MacronLibérezAbdallah

Par Samidoun

Lundi 31 août, rejoignez la campagne pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le combattant communiste arabe libanais pour la Palestine emprisonné dans les prisons françaises depuis plus de 35 ans, en participant à la tempête Twitter : #MacronLibérezAbdallah

La campagne Twitter coïncide avec l’arrivée du président français Macron au Liban ; sa dernière visite a été marquée par ses prétentions néo-coloniales pour un « nouveau pacte politique » au Liban. La

Etats-Unis : poursuites pour outrage au Congrès à l'encontre de Mike Pompeo

Pompeo a ignoré les citations à comparaître, ne laissant pas d'autre choix à la Chambre que de le déclarer coupable d'outrage au Congrès

Mourad Belhaj

AA / Ankara

La commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine a annoncé, vendredi, qu'elle allait initier un projet de résolution portant sur le refus de coopérer du secrétaire d'État Mike Pompeo, qui s'est ainsi rendu coupable d'outrage au Congrès.

L'outrage au Congrès est défini comme l'acte d'obstruction au travail du Congrès américain ou de l'une

L’AFP publie des photos de soldats grecs débarquant à Kastellorizo

L’agence rappelle que l’île se situe à seulement 2km de la Turquie.


L’agence de presse française AFP a fait savoir que des soldats grecs sont allés sur l’île de Kastellorizo le 28 août via un ferry transportant également des touristes.

L’AFP a publié des photos des soldats grecs armés, équipés et vêtus d’uniforme montant sur le ferry

Arabie Saoudite : Des milliers de Subsahariens risquent la mort dans des camps "infernaux" (Journal)

Les migrants, dont plusieurs affichent des cicatrices sur le dos, affirment être battus par des gardiens qui leur lancent des insultes racistes.

Mona Saanouni

AA / Londres

Le journal britannique "The Sunday Telegraph" a rapporté que des milliers de migrants subsahariens sont détenus en Arabie Saoudite, dans des camps similaires aux camps d'esclaves libyens, dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus.

Le journal a publié, dimanche, des photos envoyés par des migrants détenus dans lesdits camps,

vendredi 28 août 2020

Le sel de la mer, pour la première fois à Jaffa

Priver les gens du droit le plus simple – celui de voir la mer – est un crime de l’occupation israélienne. En Palestine, toute une génération a grandi sans savoir ce que signifie la mer.

Jaffa et la mer, 8 août 2020. (Photo : Dareen Tatour)

Le 8 août, des informations ont commencé à transpirer à propos de centaines de personnes de mon peuple palestinien de Cisjordanie qui se frayaient un chemin en catimini pour visiter leur pays occupé en 1948, particulièrement vers les villes côtières de la Palestine – Jaffa, Acre et Haïfa. Ils passaient par des ouvertures dans le mur de l’apartheid – pas par un check-point, juste par une ouverture dans le mur. J’ai décidé d’y aller et de me renseigner sur une situation qui n’allait sans doute pas se répéter souvent,

La guerre d’Israël contre l’histoire palestinienne

Les réfugiés palestiniens ont été forcés par les milices sionistes à fuir leurs foyers
 pendant la "Nakba" - la catastrophe - de 1948 - Photo : via UNRWA


Par Jonathan Cook

L’État utilise divers moyens pour donner l’impression que sa politique à l’égard des Palestiniens est motivée par des préoccupations sécuritaires

Quand l’acteur palestinien Mohammed Bakri a réalisé un documentaire sur Jénine en 2002 – filmant immédiatement après que l’armée israélienne se fut déchainée dans la ville cisjordanienne, laissant dans son sillage mort et destruction – il choisit un narrateur inhabituel pour la scène d’ouverture : un jeune

Des colons installent un nouvel avant-poste en Cisjordanie occupée

 -au profit de 3 familles israéliennes près de la ville de Ramallah

Mona Saanouni


AA / Jérusalem / Abderraouf Arnaout

Des colons israéliens ont établi un nouvel avant-poste sur des terres palestiniennes au centre de la Cisjordanie.

Jeudi, la radio israélienne a rapporté: "Trois familles de colons ont érigé hier soir un avant-poste baptisé Ma'aleh Shai ".

Elle a ajouté que l'avant-poste "a été établi sur des terres palestiniennes entre les deux villages

Catastrophe humanitaire à Ghaza

Décidément, en Palestine un malheur n’arrive jamais seul. Après le blocus israélien, les bombardements quasi quotidiens sur fond de crise sanitaire due à la Covid-19, la population de Ghaza se voit imposer un couvre-feu de 48 heures dans le cadre d’un confinement total.

Une mesure qui vient ajouter davantage de désarroi chez les Ghazaouis, déjà fortement éprouvés par le blocus instauré par l’armée israélienne depuis 2006. L’étau s’est encore resserré depuis deux semaines. Les deux millions d’habitants de l’enclave palestinienne n’ont désormais plus droit qu’à trois heures d’électricité par jour.

L’eau vient à manquer en cette période de grosses chaleurs, du fait du rationnement de l’essence et des produits pétroliers imposé par le blocus. Le fonctionnement des centrales électriques et de stations de distribution s’en est trouvé fortement perturbé. Les fellahs ne peuvent plus travailler leurs champs sans

EXCLUSIF : Mohammed ben Salmane se retire d’une réunion prévue à Washington avec Netanyahou

Le prince héritier saoudien devait assister à une rencontre publique avec le Premier ministre israélien mais a annulé sa visite, craignant que des informations aient été dévoilées, affirment des sources à MEE

Mohammed ben Salmane redoutait que les informations concernant son 
voyage aient été révélées, ont indiqué des sources à MEE (AFP)

Par David Hearst

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (MBS), s’est retiré d’une visite prévue à Washington DC la semaine prochaine afin de rencontrer le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou par crainte que cette information ait été révélée et que sa présence dans la capitale américaine ne tourne au cauchemar.

Il n’avait pas encore été décidé des modalités de cette rencontre : enregistrée puis annoncée ou diffusée en direct devant les caméras.

Ceux qui encouragent un tel événement, parmi lesquels le président américain Donald Trump et son

Bahreïn écarte en recevant Pompeo une normalisation rapide avec Israël

Mike Pompeo a rencontré le prince héritier bahreïni Salman ben Hamad ben Issa al-Khalifa, le 26 août 2020

Le roi de Bahreïn a réaffirmé mercredi devant le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, en tournée au Moyen-Orient, que son pays soutenait la création d’un Etat palestinien, rejetant implicitement l’appel de Washington à établir rapidement des relations avec Israël.

Le chef de la diplomatie américaine se trouvait à Manama, troisième étape d’une tournée régionale visant à rapprocher Israël des pays arabes après l’accord historique de normalisation des relations entre l’Etat hébreu et les Emirats arabes unis.

Selon l’agence officielle BNA, le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa a souligné durant un entretien avec M. Pompeo « l’importance des efforts pour mettre fin au conflit israélo-palestinien sur la base d’une

mercredi 26 août 2020

A Gaza, des bombes, peu d'électricité et une crainte du nouveau coronavirus

© MAHMUD HAMS Des policiers palestiniens du Hamas portant des 
masques de protection dans une rue de la ville de Gaza après l'imposition d'un 
couvre-feu de 48 heures pour faire face à la propagation du COVID-19 le 25 août 2020


AFP

Sous la montagne de chiffres, ce ne sont que quatre contaminations supplémentaires au nouveau coronavirus... Mais à Gaza, ces premiers cas recensés hors des centres de quarantaine font craindre une

L’Autorité palestinienne est-elle en voie de désintégration ?

Photo : archives

Par Adnan Abu Amer

Il y a eu récemment une augmentation du chaos en matière de sécurité en Cisjordanie, la dernière en date étant le meurtre de dirigeants du Fatah par armes à feu, en conjonction avec le déclin d’un contrôle de l’Autorité palestinienne (AP), ce qui pourrait renforcer l’hypothèse d’une augmentation des incidents

Des ONG palestiniennes abandonnent les fonds européens pour dénoncer des conditions qui « criminalisent la résistance »

Plusieurs organisations palestiniennes refusent désormais l’aide financière de l’Union européenne en raison d’une nouvelle clause « antiterroriste » visant selon elles à dépolitiser la société civile. L’UE dément et évoque un malentendu

Un jeune réfugié palestinien attend l’aide alimentaire donnée par l’Union européenne et
 distribuée par l’agence des Nations unies pour les réfugiés (UNRWA) dans le camp
 de Rafah, sud de la bande de Gaza, le 5 juillet 2006 (AFP)

Par Clothilde Mraffko – JÉRUSALEM-EST occupée

Le bras de fer a commencé il y a presqu’un an. À partir de juillet 2019, les organisations palestiniennes découvrent une nouvelle clause dans les contrats qu’elles signent avec l’Union européenne (UE) pour obtenir des financements.

L’article 1.5 bis de l’Annexe II portant sur les « conditions générales applicables aux subventions

Israël-Émirats : le roi Salmane d’Arabie saoudite est le grand perdant

Le monarque saoudien préfère garder clandestines ses relations avec Israël. Mais il perd à tous les coups, qu’il se joigne aux Émirats arabes unis ou pas

Le président américain Donald Trump, le roi Salmane ben Abdelaziz al-Saoud et le prince héritier
 d’Abou Dabi Mohammed ben Zayed al-Nahyane (à gauche) posent pour une photo de groupe à 
l’occasion du sommet arabo-islamo-américain à Riyad, le 21 mai 2017 (AFP)


Ce n’était qu’une question de temps avant que ne soit signé l’« accord d’Abraham » entre les Émirats arabes unis (EAU) et Israël. Cet accord de paix entre les deux pays, signé le 13 août, verra le drapeau israélien hissé à Abou Dabi. Mais à Riyad, il sera retardé car le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane privilégieront l’hypocrisie et le secret à l’ouverture et à la transparence. 

Il est peu probable que Mohammed ben Salmane emboîte volontiers le pas à son proche mentor et allié

Israël-EAU :« Pas d’annexion, Khabibi, rien que le statu quo »

Israël et les Emirats arabes unis (EAU) ont annoncé un accord de normalisation de leurs relations diplomatiques mutuelles, pompeusement étiqueté par Reuters comme « un mouvement remodelant l’ordre de la politique du Moyen-Orient depuis la question palestinienne jusqu’à l’Iran ».

Je ne peux pas parler de l’Iran (qui a qualifié l’accord de honteux), mais je puis vous dire avec certitude que cet accord ne remodèlera rien du tout dans « la politique du Moyen-Orient depuis la question palestinienne ». Il ne fera qu’enraciner le statu quo.

Cartoon : Mohammad Sabaaneh

L’accord vise manifestement à sauver une partie de la manœuvre d’Israël et de Trump concernant le « Deal », laquelle avait échoué lorsque la communauté internationale avait regimbé contre la grande

VIDÉO : Le sionisme chrétien à l’origine du soutien de Trump à l’annexion israélienne de la Palestine

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pas de mandat pour une normalisation avec Israël



La coalition des partis et de la société civile, qui a dirigé la contestation ayant renversé l’autocrate Omar al-Béchir en 2019, a affirmé mardi que le gouvernement n’avait pas de mandat pour normaliser les relations entre le Soudan et Israël.

« Le gouvernement actuel est un gouvernement de transition qui gouverne en vertu d’un document

Le Soudan fait-il marche arrière sur la normalisation avec Israël ?

La position du Soudan sur l’accord entre les Émirats arabes unis et Israël reflète les divisions entre les militaires et la société civile ainsi qu’une tentative de courtiser Washington, indiquent des analystes à Middle East Eye

Le général soudanais Abdel Fattah al-Burhan, président du conseil de souveraineté, 
aurait rencontré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou en 
Ouganda, le 3 février 2020 (AFP/photo d’archives)

Par Mohammed Amin – KHARTOUM, Soudan

L’accord de normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis annoncé la semaine dernière est source d’interrogations : quels pays du Moyen-Orient sont susceptibles de leur emboîter le pas ?

Le Soudan est actuellement sous le feu des projecteurs alors que le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a quitté ce mardi Israël pour le Soudan sur le « premier vol direct » officiel entre Tel-Aviv et

Les Palestiniens refusent l'invitation de Washington à un «Sommet de la paix» prévu dans un pays du Golfe

Un diplomate émirati à un journal israélien : Les Palestiniens ont refusé d’y participer

Mona Saanouni


AA / Jérusalem

Un diplomate émirati de haut rang a souligné que les Etats-Unis oeuvrent à tenir un « Sommet de paix » au Moyen-Orient durant les prochaines semaines.

Le journal « Israel Today » a rapporté, mardi, citant le diplomate émirati, dont l’identité n’a pas été

Comment l’accord israélo-américain remet en marche l’hypocrite « industrie de la paix »

Les Palestiniens protestent dans la Jérusalem occupée en exprimant leur colère 
contre le gouvernement des Emirats arabes unis pour avoir normalisé les
 relations avec Israël - Photo : via Twitter


Par Jonathan Cook

Washington, Israël et les États du Golfe veulent rendre les lignes de front au Moyen-Orient plus claires. La question palestinienne était un obstacle.

S’il y a une conclusion à tirer de l’accord conclu cette semaine entre Israël et les Émirats arabes unis – Israël ayant temporairement « suspendu » sa menace d’annexer illégalement des pans de la Cisjordanie

L’hypocrisie occidentale


Depuis maintenant 10 jours, les bombes pleuvent sur la Palestine, et plus précisément sur la Bande de Gaza. En cause ? Une soi-disant attaque au cerf-volant piégé venant de la part des Palestiniens, remettant en cause les accords de normalisation des relations entre Israël et les Emirats Arabes Unis.
Quelle que soit la raison de départ, aussi ridicule soit-elle avec cette histoire de cerf-volant, cela vaut-il

Israël bombarde la bande de Gaza sous blocus

L' armée israélienne a bombardé la bande de Gaza sous blocus.



L' armée israélienne a bombardé la bande de Gaza sous blocus.

Selon les informations obtenues samedi de sources palestiniennes, l’armée israélienne a bombardé avec des tirs d'artillerie certains points d'observation appartenant aux Brigades Izzeddin al-Qassam, la

samedi 22 août 2020

Sheikh Raed Salah : « Je vais en prison pour défendre mes valeurs »

Sheikh Raed Salah - Photo : archives


Par Lubna Masarwa

Dans une interview avec MEE avant son incarcération ce dimanche, la personnalité religieuse palestinienne réaffirme son engagement envers la mosquée Al-Aqsa et la cause palestinienne.


Le cheikh Raed Salah, l’une des plus importantes personnalités religieuses et politiques palestiniennes, a passé toute sa carrière dans un va et vient entre les prisons israéliennes et l’extérieur. Dimanche, il a

VIDÉO : Le leader palestinien Raed Salah incarcéré dans une prison israélienne

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Un Palestinien tombe en martyr après avoir été blessé et arrêté par l'armée israélienne

Un jeune Palestinien blessé puis détenu l'armée israélienne, a succombé à ses blessures jeudi.


Un jeune Palestinien blessé puis détenu l'armée israélienne, a succombé à ses blessures jeudi.

Mohammad Haziz était l'un des trois Palestiniens pris pour cible par les forces israéliennes près du village de Deir Abou Mechal, dans la proximité de Ramallah, au cœur de la Cisjordanie.

Le Croissant-Rouge palestinien a rapporté plus tôt jeudi qu'il avait secouru puis transféré deux jeunes

VIDÉO : Des policiers israéliens agressent violemment des ouvriers palestiniens

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Le mystérieux Dahlan tire-t-il des ficelles de l’accord Israël-Émirats ?

Dans les territoires palestiniens, l’ancien chef de la sécurité dans la bande de Gaza est considéré comme un « ennemi » car soupçonné d’un « coup d’État » contre Mahmoud Abbas.

Lors de manifestations ayant suivi l’annonce de l’accord entre Israël et les Émirats, des Palestiniens
 ont piétiné des photos de MBZ et de Mohammad Dahlan. Jaafar Ashtiyeh/Archives AFP


« Le traître ! » Les mots roulent depuis une semaine dans la bouche de responsables palestiniens qui accusent l’énigmatique dissident Mohammad Dahlan, désormais conseiller de l’émir d’Abou Dhabi, d’être l’architecte dans l’ombre de la normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis.

Vendredi 14 août 2020. Au lendemain de l’annonce par Donald Trump d’un accord entre le cheikh

Le chef du Mossad aux Emirats pour la finalisation de l’accord de normalisation (médias israéliens)

Le directeur du service israélien de renseignements (Mossad), Yossi Cohen, est arrivé, lundi, aux Emirats pour la finalisation de l’accord de normalisation, prévu d’être signé entre les deux pays, rapportent des médias israéliens.


Le directeur du service israélien de renseignements (Mossad), Yossi Cohen, est arrivé, lundi, aux Emirats pour la finalisation de l’accord de normalisation, prévu d’être signé entre les deux pays, rapportent des médias israéliens.

L’autorité israélienne de radiodiffusion a souligné que "Cohen est arrivé aux Emirats pour discuter de

ISRAËL APARTHEID NATION

PAR SIMON AGNOLETTI

Cette année, pour la première fois, le Tour de France ne s’est pas couru en juillet. Uniquement empêchée par les guerres, la « Grande Boucle » fait pour ainsi dire partie du patrimoine français.

Depuis 2015, un milliardaire canadien a décidé de créer une formation cycliste depuis l’État d’Israël :« Israel Start up Nation ». Cette équipe, il la conçoit comme un élément phare pour porter l’image de l’État d’Israël. En 2018, le propriétaire de cette équipe, Sylvan Adams, avait notamment mis la main à la poche pour offrir à l’État d’occupation le passage du Tour d’Italie pour un montant avoisinant les 27,5 millions d’euros (!). On notera au passage que le groupe immobilier qui a fait la fortune de Monsieur Adams est en ce moment-même en plein démêlé avec le fisc canadien pour une affaire d’évitement fiscal...

Le modèle du sport business pose déjà de nombreuses questions. Il est en partie responsable de la course au dopage, de l’essorage des coureurs ou de courses improbables au Quatar ou aux Émirats

Tuer Gaza à petit feu

Bombardement israélien sur Gaza - 16 août 2020 - Photo : via Qods News


Par Yousef Alhelou

Les deux millions d’habitants de Gaza se sont habitués ces vingt dernières années aux frappes aériennes, aux incursions terrestres et aux attaques navales israéliennes.

En fait, l’enclave côtière assiégée est devenue un terrain d’expérimentation où sont utilisés les dernières technologies et l’arsenal militaire israélien, y compris des drones faits pour tuer. La peur et la panique

Une adolescente de 16 ans violée par 30 hommes : ils faisaient la queue devant sa chambre, Israël sous le choc

Les faits se sont déroulés à Eilat.



Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a qualifié les faits de "crime contre l'humanité".

Le 14 août dernier, la jeune fille s'était rendue dans cet hôtel avec une amie afin d'y passer quelques jours, comme le rapporte cnews.fr. Là, elles retrouvent des connaissances à son amie, avec lesquelles

Les ballons incendiaires de Gaza sont des « signaux de détresse »

Des membres de l'unité al-Barq [la Foudre] de Gaza préparent des 
ballons incendiaires - Photo : Mahmoud Walid/Al Jazeera


Par Muhammad Shehada, Walid Mahmoud

Le groupe qui envoie des ballons incendiaires sur Israël explique que c’est une forme de pression pour lever le blocus dévastateur de Gaza.

Ces deux dernières semaines, un groupe de sept palestiniens a campé près de la zone tampon séparant la bande de Gaza d’Israël au petit matin, avant l’aube.

Mais ce n’est pas une sortie de camping ordinaire. Dans leurs provisions, on trouve des bouteilles de

Élections américaines : le duo Biden-Harris est un ticket gagnant pour Israël

Si l’establishment choisit d’ignorer la cause palestinienne, le changement continue néanmoins de se propager dans la rue

Le candidat démocrate à la présidentielle Joe Biden et sa colistière, la sénatrice Kamala 
Harris, arrivent dans une école du Delaware pour prononcer un discours, le 12 août (AFP)


Sa nomination était tout à fait prévisible et n’aurait dû être une surprise pour personne. Pourtant, l’annonce officielle par le candidat démocrate à la présidence Joe Biden selon laquelle la sénatrice Kamala Harris serait sa colistière a engendré un déluge de commentaires, majoritairement très critiques.

De manière tout aussi prévisible, le président américain Donald Trump l’a décrite comme « extrêmement méchante », un qualificatif dont il avait déjà souvent affublé Hillary Clinton.

Les militants de base qui manifestent contre les violences policières et l’impunité de la police ont qualifié le duo Biden-Harris de « Blue Lives Matter ticket », une expression qui indique leur soutien à la police plutôt qu’à la population. Le site Black Agenda Report a rappelé que Harris avait une « éminente carrière au service de l’injustice ».



La République américaine de la suprématie blancheLire

Ce n’est pas juste, mais dans un environnement politique où on confond souvent – et à tort – identité et politique, la plupart d’entre nous a tendance à se montrer plus critique envers les femmes racisées que les hommes blancs pour les mêmes fautes. Pour moi, il ne fait aucun doute que c’est ce qui se passe avec Harris.

Pourtant, même si son identité en tant que femme métisse noire et asiatique doit être reconnue pour son symbolisme politique – plutôt que comme une indication idéologique – elle compte au plus haut point. Dans un pays englouti par la suprématie blanche, il est important d’avoir une femme racisée comme vice-présidente.


Harris se rappelle avec émotion qu’enfant, alors qu’elle grandissait dans la région de la baie de San Francisco, elle n’a jamais vendu de biscuits pour les Scouts, mais a recueilli des dons pour le le Fonds national juif

Et quand bien même Harris est soumise à un genre d’examen que, dans les mêmes circonstances, un homme politique blanc ne subirait pas, je maintiens que, sur la base de son passif, elle reste très problématique. Je n’aime pas qu’elle se projette, ou qu’elle soit présentée, comme progressiste.

Sur la question de Palestine, Harris est résolument prosioniste. Elle a récemment affirmé dans une lettre à Trump : « Mon soutien à la sécurité d’Israël et au protocole d’accord de 38 milliards de dollars sur dix ans est inébranlable. »

Certains politiciens se contentent de répéter les platitudes qu’on leur a servies, celles dont ils savent qu’elles ne décoifferont pas les grands bailleurs de fonds et l’establishment politique : « Israël est une démocratie », notre « allié stratégique » avec lequel nous avons tant de « valeurs communes ». Et puis, il y a ces politiciens qui ne se contentent pas de répéter les platitudes, mais qui brodent autour avec leur expérience personnelle.


« Plus AIPAC que J Street »

Ils nous diront qu’ils se sont rendus en Israël, ont senti la magie du pays des start-ups en difficulté, et ont été personnellement touchés par les nombreuses histoires de familles israéliennes qui ont perdu des êtres chers dans l’Holocauste, puis, des décennies plus tard, dans le pays qui aurait dû être leur refuge.

Ils soutiennent résolument les colons. Ils nous demandent, d’un ton moralisateur : « Que feriez-vous si vous viviez à Sderot ? » Mais à aucun moment ils ne se disent qu’avant que la ville ne devienne connue sous le nom de Sderot, elle était un village palestinien appelé Najd, dépeuplé pendant la Nakba. Aucun politicien américain ne nous a jamais demandé de réfléchir à ce que nous ferions si nous étions de Najd. 
 
Harris écoute Biden s’exprimer lors d’une conférence de
 presse dans le Delaware, le 12 août 2020 (AFP)

Harris se situe dans cette seconde catégorie. Elle se rappelle avec émotion qu’enfant, alors qu’elle grandissait dans la région de la baie de San Francisco, elle n’a jamais vendu de biscuits pour les Scouts, mais a recueilli des dons pour le Fonds national juif, qui cherche à expulser les Palestiniens de leurs maisons. Pour Harris, Israël n’est pas seulement un allié, mais « l’un des meilleurs amis que nous pourrions avoir ».

En 2019, alors que de nombreux démocrates étaient en lice pour l’investiture présidentielle de leur parti, on leur a posé des questions pointues sur Israël pendant les débats. Harris s’est démarquée comme l’un des candidats les plus prosionistes.

Dans le paysage politique américain des lobbies, où l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) est très « sioniste belliqueux » et où J Street se dit « sioniste progressiste-libéral », Harris est certainement « plus AIPAC que J Street ».


Réalisations progressistes

La Palestine n’est évidemment pas la seule question d’importance considérable dans la politique d’aujourd’hui, mais elle est représentative de nombreuses questions autour desquelles les communautés progressistes se rassemblent, de la militarisation de la police à l’incarcération de masse, en passant par le droit de manifester, l’égalité et bien plus encore.

Ainsi, les progressistes ne se réjouissent pas de la nomination de Harris, parce que même si elle est une femme de couleur et fille d’immigrants, sa nomination ne représente pas un réel progrès. À l’ère de Black Lives Matter, elle est une fière « super flic ».

Mais les progressistes célèbrent d’autres développements politiques importants qui ont coïncidé avec l’annonce par Biden de sa colistière. Dans une élection dont le sujet principal était Israël, la représentante Ilhan Omar a battu cette semaine dans le Minnesota son challenger qui avait le soutien et le financement du lobby israélien.

Dans le Michigan, Rashida Tlaib a également vogué vers une victoire à la primaire, tout comme Alexandria Ocasio-Cortez à New York, et Ayanna Pressley à Boston se présente sans opposant le mois prochain – démontrant que « The Squad » est intouchable.


Joe Biden est le moindre mal entre deux vieux racistes blancs pro-israéliensLire

Dans le Bronx, le nouveau venu Jamaal Bowman a vaincu Eliot Engel, le président pro-israélien de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants. Dans le Missouri, Cori Bush a battu William Lacy Clay, en poste depuis longtemps, qui avait accusé son challenger de soutenir le BDS (le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions mené par les Palestiniens), ce que Bush a pleinement revendiqué, plutôt que nié.

Dans tout le pays, aux élections locales, les démocrates de l’establishment sont évincés par des progressistes dont les premières expériences politiques n’ont pas eu lieu dans des salles de conférence, mais dans la rue, en évitant les gaz lacrymogènes et les matraques de la police.


Dans tout le pays, aux élections locales, les démocrates de l’establishment sont évincés par des progressistes dont les premières expériences politiques n’ont pas eu lieu dans des salles de conférence, mais dans la rue, en évitant les gaz lacrymogènes et les matraques de la police

Mais tout ça pour dire que, avec Harris comme vice-présidente, Israël remporte l’establishment encore une fois – un establishment qui ne s’est jamais préoccupé de nos problèmes. Israël a remporté cette bataille plus tôt dans la campagne présidentielle 2020, lorsque Biden a évincé Bernie Sanders de la course à la primaire démocrate.

Israël perd néanmoins la rue, où le changement continue de se propager.

Nous allons donc continuer à descendre dans la rue. Le changement radical ne vient pas d’en haut, mais de la base. Le changement se produit partout au niveau local. Cette dérive vers une transformation radicale poussera les politiciens intelligents vers des positions plus progressistes, non seulement sur la Palestine, mais sur toutes les questions connexes que représente la Palestine.

Ou cela finira par les évincer, comme nous le constatons partout à travers le pays au niveau local, là où cela compte.

Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale de Middle East Eye.

- Nada Elia est une écrivaine et commentatrice politique issue de la diaspora palestinienne. Elle travaille actuellement sur son deuxième livre, Who You Callin’ “Demographic Threat” ? Notes from the Global Intifada. Professeur (retraitée) d’études sur le genre et la mondialisation, elle est membre du collectif de pilotage de la Campagne américaine pour le boycott universitaire et culturel d’Israël (USACBI).

Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.


Article académique : La stratégie israélienne concernant le grand barrage de la Renaissance éthiopienne

Par Walid ‘Abd al-Hay

Cet article a été écrit par le Prof. Dr. Walid ‘Abd al-Hay en exclusivité pour le Centre al-Zaytouna.

Introduction :
En général, la littérature politique sioniste voit le monde arabe en trois dimensions : les systèmes politiques arabes, la société arabe et l'État arabe. Comme les systèmes politiques arabes sont les plus éphémères des trois, la perspective stratégique israélienne s'est concentrée sur la société et l'État arabes. Depuis la création d'Israël, la région arabe a connu au total 54 coups d’Etat et tentatives de coup d'État, en plus des changements de dirigeants dus à des décès ou à des maladies.

État du barrage au 20 juillet 2020. Niveau du réservoir à 560m d'altitude.
Par Hailefida — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, commons.wikimedia.org/.
Voir la photo originale ici.


La décision politique stratégique dans les systèmes politiques arabes est basée sur la volonté et les orientations d'un individu ou d'un nombre limité de personnes, l’élite. L'intérêt d'Israël n'est pas d'avoir une stratégie basée sur les orientations et les politiques du "dirigeant individuel", même si elles lui sont

mardi 18 août 2020

Jérusalem : un Palestinien blessé par les balles de l'armée israélienne

-Une unité militaire israélienne a tiré sur un Palestinien au niveau du point de contrôle de Qalandiya, selon des témoins oculaires

Mona Saanouni


AA / Ramallah / Qays Abu Samra

Un Palestinien a été blessé, lundi matin, par les balles de l'armée israélienne dans le nord de Jérusalem occupée.

Des témoins oculaires ont déclaré à l'Agence Anadolu qu'un Palestinien a été blessé au pied par balles réelles au niveau du point de contrôle militaire de Qalandiya, séparant la ville de Ramallah de

Gaza: Raids israéliens, un jeune blessé

Des frappes de l’artillerie d’occupation israélienne ont visé tôt lundi deux sites, 
situés au nord et au sud de la bande de Gaza assiégée, a indiqué 
l’agence palestinienne de presse (WAFA).


Ces bombardements ont causé des dégâts matériels dans un site et aux propretés des citoyens à l’est de Beit Hanoun, une localité basée au nord de la bande de Gaza, a fait savoir l’agence, précisant que l’artillerie de l’occupation a lancé aussi trois obus sur un site au sud de la bande de Gaza et plus précisément à Khan Younis, mais sans faire de victimes.

Les soldats de l’occupation ont tiré, dimanche soir, des balles réelles, balles en caoutchouc et des

VIDÉO : Des Palestiniens de Jérusalem contraints de démolir leurs propres maisons

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Hamas, pragmatisme politique et aide humanitaire

14 août à Gaza, des centaines de Palestiniens, tous partis confondus, protestent 
contre l’accord de normalisation entre les Emirats Arabes Unis et le
 régime colonial israélien (Source : Quds News Network)


07.08.2020 - La nouvelle du refus par le Hamas d'une aide de 15 milliards de dollars américains qui était conditionnée à la démilitarisation dans le cadre de l'"accord du siècle" américain, a fait la une des médias israéliens en juillet. Le leader du Hamas, Ismail Haniyeh, a expliqué les raisons de son refus de

Israël : L'icône de la résistance palestinienne Raed Salah retourne en prison

- Salah a été condamné à 28 mois de prison pour une présumée incitation à la violence
Mourad Belhaj |16.08.2020

AA / Jérusalem

Après deux ans d'assignation à résidence, l'icône de la résistance palestinienne, Raed Salah, a commencé à purger une peine de 17 mois de prison pour incitation à la violence.

La peine devait prendre effet en mars, mais elle a été reportée en raison de l'épidémie de coronavirus.

Salah, le leader de la branche nord du Mouvement islamique en Israël, a été arrêté en août 2017 et

Gaza: l’Égypte tente de calmer le jeu entre Israël et le Hamas

PHOTO MENAHEM KAHANA, AFP


« Les chars ont visé un certain nombre de postes d’observation militaire » du Hamas dans la bande de Gaza, a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué.

(Gaza) Ballons incendiaires d’un côté, frappes aériennes de l’autre : le mouvement palestinien Hamas et Israël se livrent depuis une dizaine de jours à un ping-pong militaire qu’une délégation égyptienne doit

Les Gazaouis risquent d’être privés d’électricité

L’unique centrale électrique de Gaza a alerté dimanche 16 août sur une pénurie imminente d’électricité. Cet appel à l’aide s’inscrit dans un contexte d’affrontements entre Israël et le Hamas et de renforcement du blocus sur la bande de Gaza.

Marion Bellal,

Une femme cuisine dans un abri de fortune, à Gaza, en juin 2018. 
ABED ZAGOUT/ANADOLU AGENCY VIA AFP


► Pourquoi la centrale électrique manque-t-elle de carburant ?

Alors que sa terre est riche de gaz et de pétrole, l’unique centrale électrique de la bande de Gaza n’a plus assez de carburant pour fonctionner. L’Autorité de l’énergie de Gaza a averti dimanche 16 août que la centrale électrique ne pourra plus opérer « à pleine capacité » dès le mardi matin suivant, plongeant l’enclave et ses deux millions d’habitants dans un « déficit » électrique « de plus de 75 % ». La semaine précédente, les Gazaouis ont eu environ six heures d’approvisionnement continu, suivi de dix heures de coupures.

Cette menace de pénurie d’électricité a lieu en plein renforcement du blocus israélien contre la bande de

« Ça, ce n’est pas la paix. C’est la normalisation de l’occupation » : pour les Palestiniens, l’accord entre Israël et les Émirats est dangereux

À travers les territoires, les Palestiniens estiment que ce pacte encourage l’occupation israélienne au détriment de leurs droits légitimes

« La normalisation est une trahison » et « la Palestine n’est pas à vendre » : slogans pendant
 une manifestation contre l’accord entre Israël et les EAU négocié par les États-Unis 
dans la ville de Gaza, le 14 août (AFP)

Par Akram Al-Waara – BETHLÉEM, Cisjordanie occupée

L’annonce d’un accord de normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis (EAU) a fait ces derniers jours la une des journaux locaux dans les territoires palestiniens occupés : les Palestiniens et leurs dirigeants y expriment leur indignation vis-à-vis de ce qu’ils considèrent comme une « trahison » de la part d’un autre pays arabe.

L’accord, annoncé jeudi soir, a été négocié par le président américain Donald Trump et stipule qu’Israël

L'Arabie saoudite toujours muette sur l’accord entre les Émirats et Israël

L’espace aérien du royaume sera notamment ouvert aux vols entre Abou Dhabi et Tel-Aviv.

En signe de protestation contre l'accord entre les Émirats arabes unis et Israël, 
des Palestiniens brûlent les photos du prince héritier Mohammed ben Salmane, le
 président Donald Trump et le prince Mohammed ben Zayed des Émirats arabes unis.
PHOTO : REUTERS / MOHAMAD TOROKMAN


Agence France-Presse

L'Arabie saoudite garde le silence sur l'annonce de la normalisation des relations entre les Émirats arabes unis et Israël. Or, Riyad a montré des signes de rapprochement avec l'État hébreu et pourrait renforcer ces liens dans sa quête d'une transformation économique, estiment des analystes.

Les Émirats arabes unis sont devenus jeudi le premier État du Golfe à annoncer une normalisation des