Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu lors d'un conseil
des ministres à Jérusalem, le 17 juillet 2019.REUTERS/Ronen Zvulun
Depuis plusieurs semaines, l'origine de frappes militaires menées en Irak interrogeait. Selon le « New York Times », au moins une - peut-être plusieurs - auraient été menées par l'armée israélienne
cherchant à contrer l'influence iranienne au Proche-Orient. Israël aurait ainsi élargi son rayon d'action contre la République islamique. Sans confirmer, le pays ne dément pas.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Depuis le mois de juillet, plusieurs dépôts d'armes en Irak ont été bombardés. Ces lieux de stockage étaient utilisés par des milices chiites, liées à l'Iran. Le conseiller à la sécurité nationale du pays a confié au New York Times que les autorités de Bagdad ne savent pas qui est derrière ces attaques.
Contre l'Iran « partout où c'est nécessaire »
Selon le quotidien, au moins l'une de ces opérations a été menée par Israël. Deux sources américaines citées par le journal évoquent même plusieurs interventions israéliennes dans le pays. Le Premier ministre,
Benyamin Netanyahu, interrogé à ce sujet cette semaine, assurait agir contre l'Iran « partout où c'est nécessaire », sans préciser si cela incluait l'Irak. Mais l'Iran, assure Benyamin Netanyahu, « n'a d'immunité nulle part ».
Ces opérations, si elles ont bien été menées par l'armée israélienne, marqueraient une extension du rayon d'action d'Israël contre la République islamique.
Centaines de bombardements
Depuis le début du conflit syrien, le pays a mené des centaines de bombardements contre des intérêts iraniens en Syrie, notamment pour empêcher des transferts d'armes vers le Hezbollah libanais. Mais la dernière frappe connue d'Israël en Irak date de 1981. Elle visait alors un réacteur nucléaire en construction.