Par Hossam Shaker
L'Europe n'a rien donné de plus aux Syriens que des déclarations symboliques de solidarité
C’est la saison des pleurs et des lamentations pour Alep, cette ville historique florissante aujourd'hui en ruines où se sont déroulées, à la vue du monde, des scènes d’une brutalité extrême d’hommes, de
femmes et d’enfants pulvérisés dans leurs foyers.
Les consciences à travers le monde se sont réveillées devant les actes choquants et sauvages de la tragédie d'Alep. Or derrière ces événements qui se sont déroulés sous nos yeux se cachent des faits qui ne peuvent être effacés des esprits en Europe, principalement, et dans les démocraties occidentales en général.
La tragédie d'Alep ne se serait pas produite si l’équation internationale ne l’avait rendue possible
Le premier de ces faits est que cette saison de pleurs pour Alep n'a commencé que lorsque la situation a été décisivement conclue sur le terrain militaire – c'est-à-dire, une fois qu'il était trop tard.
En réalité, le plus que les puissances européennes, en particulier, et les puissances occidentales, en général, ont fait concernant la catastrophe à Alep a été de publier des déclarations vides exprimant leur inquiétude, tout en agissant comme si elles étaient complètement impuissantes.
La France, par exemple, a été l'un des pays européens les plus actifs. Cependant, comme d'habitude, elle s’est affairée à envoyer des invitations à des sommets visant à explorer la situation à Alep, sans résultats tangibles.
Les lumières de la tour Eiffel ont été éteintes
le 14 décembre 2016 en soutien à Alep (AFP)
Finalement, elle a décidé d'éteindre les lumières de la tour Eiffel pour pleurer les victimes des bombes et du silence.