« L’inquiétude à propos d’al Qods orientale (Jérusalem-Est) est
liée à la survie de l’Autorité palestinienne. »

Saëb Erakat, le négociateur en chef palestinien, a déclaré dans une réunion datant du 1er octobre 2009, qui a eu lieu en présence de l'émissaire spécial américain, Georges Mitchell : « L’inquiétude à propos d’al Qods orientale (Jérusalem-Est) » « en fin de compte est politique » et « liée à la pérennité de l’Autorité palestinienne. » « Si nous fermons les yeux sur ce genre d’arrangement, les conséquences seront graves sur l’Autorité palestinienne et sa direction.
Il a indiqué à propos de ce qu’il a appelé « les échecs dans le passé » qu’ « ils étaient le résultat du fait de négliger cette question auprès des Palestiniens » et il a conclu en disant: « Il faut qu’il y ait un moyen de traiter nos inquiétudes au sujet d’al Qods. »
Il semble que le concept d’al Qods reste très flou, à la lumière des déclarations d’Erakat lui-même, qui expriment le fait que sa direction était prête à faire de grandes concessions au sujet d’al Qods.
Lors de sa réunion avec l’ex-ministre des Affaires étrangères,Tipzi-Livni, le 30 juin 2008, Erakat a déclaré : « Ce n’est pas un secret que nous avons proposé dans notre carte de vous offrir la plus grande Yourshalayem (Jérusalem, en hébreu) dans l’histoire mais nous devons discuter le concept d’al-Qods. »
Lorsque Livni lui a demandé : « Est-ce que vous avez un concept ? » Saëb Erakat a répondu : « Nous avons une conception détaillée mais nous la discuterons uniquement avec un partenaire ; elle est tout à fait applicable »
Livni a répondu : « Non ! Non ! Je ne peux pas !»
Face à l’insistance de certains négociateurs palestiniens, la réaction israélienne manquait d’intérêt et exprimait même l’indignation parfois.
Et voilà le responsable des négociations israélien, Udi Dekel, qui a dit, en s’adressant à Erakat , lors d’une réunion datée du 02 juillet 2008 :« Pourquoi votre équipe insiste t-elle pour prononcer « al-Qods » dans chaque réunion ? N’y a-t-il pas pas un accord entre les chefs ? » (Sous-entendu nos chefs; note du traducteur)
Il semble que les négociateurs de l’Autorité palestinienne étaient conscients que « le fait d’exclure al Qods de n’importe quel accord final avec Israël pouvait s’avérer plus préjudiciable que le fait de ne pas aboutir à un accord » comme l’a déclaré le négociateur palestinien Khaled Al Joundi, conformément au compte rendu de la rencontre américano-palestinienne du 1er septembre 2009.
Traduction Collectif Cheikh Yassine
URL de l'article: http://www.aljazeera.net/NR/exeres/E793C222-D9D4-47F6-899E-981C2A0DC2BC.htm
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