Rahimaka Allah Cheikh Ahmed Yassine
samedi 31 décembre 2011
Allumage de la 8ème bougie de Hanoucca à Drancy
Publié le 30 décembre 2011 sur le site crif.org
Le 27 décembre 2011 dernier, un allumage de la huitième
bougie de Hanoucca a eu lieu à Drancy, devant le mémorial. Sammy Ghozlan,
président du CCJ 93, délégué départemental du CRIF et vice-président de l’ACIP,
a représenté le président Richard Prasquier.
La cérémonie a eu lieu en présence d’Antoine Mangin, adjoint
au maire de Drancy représentant le député-maire, Jean-Christophe Lagarde,
vice-président de l’Assemblée nationale, Hassan Chalghoumi, Imam de Drancy, Jean
Jack Benitah, président de la communauté de Drancy, Jacky Aboucaya, président
d'honneur de la communauté, Haim Ammar, Rabbin de Drancy, Moshe Mechali, Rabbin
de Blanc Mesnil et Raphael Chemouni, président du Conservatoire du Camp de
Drancy.
Photo : © 2011 Alain Azria
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A l'ombre du mur : Israéliens et Palestiniens entre séparation et occupation
Publié le 31 décembre 2011 sur le site rfi.fr

Stéphanie Latte Abdallah a codirigé (avec Cédric Parizot) un ouvrage sur la séparation entre Israéliens et Palestiniens intitulé À l'ombre du Mur : Israéliens et Palestiniens entre séparation et occupation.
A écouter sur : http://www.rfi.fr/aef_player_popup/rfi_player#
URL du billet: http://www.rfi.fr/emission/20111231-ombre-mur-israeliens-palestiniens-entre-separation-occupation
Nous ajoutons cette vidéo sur le même sujet
Page de couverture de l'ouvrage de Stéphanie Latte Abdallah et Cédric Parizot.
© Actes Sud
A écouter sur : http://www.rfi.fr/aef_player_popup/rfi_player#
URL du billet: http://www.rfi.fr/emission/20111231-ombre-mur-israeliens-palestiniens-entre-separation-occupation
Nous ajoutons cette vidéo sur le même sujet
L'occupation a arrêté 73 Palestiniens la semaine dernière dont deux femmes et 15 enfants
Publié le 31 décembre 2011 sur le site palestine-info.cc
Ramallah - CPI
Des données statistiques palestiniennes ont souligné
que les forces de l’occupation ont arrêté la semaine dernière, 73 Palestiniens,
de toute la Cisjordanie occupée, dont deux femmes et une quinzaine de
garçons.
Le rapport publié par le Mouvement «Hamas», le samedi
31/12, a montré que les forces occupantes israéliennes ont arrêté 28 citoyens
d'Hébron, et 12 personnes de Ramallah, 10 autres de Naplouse, et 8 palestiniens
de Qalqiliya, et 8 Jérusalémites, et 4 citoyens simultanément à Tulkarem, et
Bethléem, et deux détenus, l’un à Salfit et l’autre à Jénine.
Le rapport souligne que parmi les détenus
palestiniens, Haniyeh Farah el-Habel, 52 ans, et Ramah Atia du village
Kharbatha el-Mesbah, à district de Ramallah, en plus de 15 jeunes âgés de 12 à
18 ans.
Il a également signalé l'arrestation de deux détenus
libérés des prisons de l'Autorité palestinienne qui sont : Ammar Zouhir Assaad
de "Peta" et Moayed Charab « d'Awarta » du district de Naplouse, et les deux
ont été libérés des geôles de l’Autorité après avoir été incarcérés à maintes
reprises.
Le rapport a enregistré le renouvellement de la
détention administrative pour six mois à deux députés du bloc de Hamas
«Changement et réforme» dans le Conseil Législatif, Khalil el Rabye Mohammed
el-Tall, ainsi que le transfert d’Ayman Daraghmeh à la détention administrative
pour six mois.
Ana Falastine /Je suis Palestine
A voir sur le site web: http://www.anafalastine.com/fr/watch_the_film/
Ana Falastine (Je suis Palestine) est une variation en trois actes sur le conflit isarélo-palestinien qui se donne pour objectif de : « comprendre ce qui à force nous parait incompréhensible ».
Ce triptyque marie le portrait d’un journaliste palestinien (Je suis Témoin), un carnet de route à travers la Cisjordanie (Je suis Route 60) et une investigation sur le cœur du conflit (Je suis Jérusalem).
Ana Falastine (I am Palestine) is a three-act documentary on the
Israeli-Palestinian conflict with a unique goal: understanding what seems beyond understanding.
The triptych mixes a portrait of a Palestinian journalist (I am a witness), a road book through the West Bank (I am road 60) and an i nvestigation lifting the veil on the nerve of the conflict (I am Jerusalem).
.أنا فلسطين، فيلم وثائقي من ثلاث فصول، يتناول الصراع الفلسطيني الإسرائيلي لهدفٍ واحد: فهم لما يبدو وراء الفهم
يمزج هذا الفيلم الوثائقي بين بورتريه لصحفي فلسطيني - أنا شاهد-، وخارطة الطريق من خلال الضفة الغربية - أنا طريق 60-، وتحقيق يكشق النقاب عن نقطة الصراع الحساسة - أنا القدس
Ana Falastine (Je suis Palestine) est une variation en trois actes sur le conflit isarélo-palestinien qui se donne pour objectif de : « comprendre ce qui à force nous parait incompréhensible ».
Ce triptyque marie le portrait d’un journaliste palestinien (Je suis Témoin), un carnet de route à travers la Cisjordanie (Je suis Route 60) et une investigation sur le cœur du conflit (Je suis Jérusalem).
Ana Falastine (I am Palestine) is a three-act documentary on the
Israeli-Palestinian conflict with a unique goal: understanding what seems beyond understanding.
The triptych mixes a portrait of a Palestinian journalist (I am a witness), a road book through the West Bank (I am road 60) and an i nvestigation lifting the veil on the nerve of the conflict (I am Jerusalem).
.أنا فلسطين، فيلم وثائقي من ثلاث فصول، يتناول الصراع الفلسطيني الإسرائيلي لهدفٍ واحد: فهم لما يبدو وراء الفهم
يمزج هذا الفيلم الوثائقي بين بورتريه لصحفي فلسطيني - أنا شاهد-، وخارطة الطريق من خلال الضفة الغربية - أنا طريق 60-، وتحقيق يكشق النقاب عن نقطة الصراع الحساسة - أنا القدس
Le blogueur « Thamer Saba'neh » torturé par la sécurité préventive de Jénine
Publié le 31 décembre 2011 sur le site palestine-info.net
Jénine - CPI
Jénine - CPI
Le service de sécurité préventive à Jénine a libéré,
le vendredi 30/12, le blogueur et chercheur sur les prisonniers « Thamer
Saba'neh » habitant de Qabatiya, à l’est de Jénine, qui a été arrêté, il y a
plusieurs jours, après avoir été convoqué pour une entrevue, lundi passé.
Des sources locales ont dit que Saba'neh a été
torturé et battu lors de son arrestation, et transporté à l'hôpital, où il y a
des traces de coups sur son corps et les rapports médicaux attestant cela.
Les sources ont souligné que Saba'neh a été insulté
et frappé sur le dos en marge de ses articles et écritures publiés d'information
et sa lettre divulguée concernant le président Mahmoud Abbas, après avoir reçu
une assignation.
Les sources ont rapporté que Saba'neh qui n'a pas de
commentaires sur ce qui s'est passé pour lui, pendant sa détention, des
contusions apparaissent sur son corps et les effets des coups qu'il avait reçus
lors de son incarcération
Newt Gingrich ou la voix de son maître sioniste
Publié le 30 décembre 2011 sur le site mounadil.wordpress.com
par Mounadil al Djazaïri
Dans l’imaginaire de beaucoup de gens, les politiciens de la droite dite dure incarnent une certaine forme d’intransigeance nationaliste qui s’accompagne d’un discours musclé et parfois ouvertement xénophobe.
Dans la réalité, les choses sont souvent différentes et les «hommes forts» savent se montrer dociles devant la main qui les nourrit.
Prenez par exemple Newt Gingrich, ce candidat à l’investiture républicaine pour la prochaine présidentielle aux Etats Unis. Cet homme a fait beaucoup de bruit récemment en qualifiant les Palestiniens de « terroristes » et de peuple « inventé. »
Ce qui par contre n’est pas inventé, c’est la voix de son maître qui a dicté les propos de ce pseudo fort en gueule qui, en qualité de porte parole de la Maison Blanche ne dédaignait pas de serrer la main du terroriste Yasser Arafat devant les photographes.
Et la voix de son maître n’est autre qu’un certain Sheldon Adelson, milliardaire et patron de casinos de son état, accessoirement ami de benjamin Netanyahou et sioniste fanatique.
De la démocratie en Amérique…
par Eli Clifton, Think Progress (USA) le 21 décembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri
Le financement qui est derrière Newt Gingrich etAmerican Solutions for Winning the Future, son comité politique indépendant, est l’occasion d’une plongée fascinante dans les profondeurs des poches qui soutiennent la candidature de Gingrich. Cette semaine, McClatchy a révélé qu’American Solutions avait réglé la note de 8 millions de dollars de location de jets privés à l’époque où Gingrich réfléchissait à son entrée dans les compétitions présidentielles de 2008 et 2012.
Le milliardaire des jeux de casino Sheldon Adelson était le plus important financier d’American Solutions avec une contribution de 7,65 millions de dollars, la rumeur étant qu’il avait engagé 20 millions de dollars en faveur d’un super PAC (comité d’action politique) pro-Gingrich, rumeur démentie par un porte parole d’Adelson. Quoi qu’il en soit, les faits montrent de manière de plus en plus nette que le patron de casion milliardaire est une pièce centrale de la carrière politique de Newt Gingrich.
L’entreprise Sands Corporation dirigée par Sheldon Adelson est basée à Las Vegas mais a des intérêts politiques et commerciaux à Macao, en Chine et en Israël. En Israël, l’importance d’Adelson tient à sa relation d’amitié proche avec le premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou et au journal gratuit Israel Hayom dont il est le propriétaire et qui soutient le parti du Likoud. Pour en revenir aux Etats Unis, Adelson siège au conseil d’administration de la Republican Jewish Coalition et ne cache pas ses vues sur le conflit israélo-palestinien. Pendant la présidence de George W. Bush, Adelson s’était opposé aux efforts de relance des discussions de paix entre Israéliens et Palestiniens et était même allé à l’encontre de l’influent American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) quand cette organisation avait soutenu les discussions de paix. «Je ne continue pas à soutenir des organisations qui aident des amis à se suicider simplement parce qu’ils disent qu’ils veulent faire le grand saut,» avait déclaré Adelson à la Jewish Telegraph Agency.
Gingrich, qui a qualifié le 10 décembre les Palestiniens de “terroristes” pendant un débat du parti Républicain et a déclaré à Jewish Channel que les palestiniens sont un peuple « inventé », semble faire écho à la ligne dure adoptée avant lui par son bienfaiteur plein aux as.
“Sheldon a toujours aimé Newt. Il est resté avec lui tout le temps, » a déclaré Fred Zeidman, un ami d’Adelson et un membre important de la communauté juive américaine qui soutient Mitt Romney, à Aram Roston du Daily Beast. « Il est resté avec lui quand il était dans l’ornière. Newt, je pense, reflète bien l’état d’esprit de Sheldon. Particulièrement au sujet d’Israël.”
Si Adelson et Gingrich semblent partager le même agenda de droite pour le Moyen Orient, les affaires du magnat des casinos en Chine se sont avérées politiquement gênantes au pays. Adelson aurait aidé à faire échouer au Congrès une mesure d’opposition à la candidature de Pékin aux jeux olympiques proposée par des Républicains de la chambre des Représentants. « La proposition d eloi ne verra jamais le jour, M. le maire. Ne vous inquiétez pas pour ça, » aurait-il dit au maire de Pékin et 2001 après avoir téléphoné à Tom Delay, le chef de la majorité à la Chambre des Représentants. Par la suite, Sands Corporation obtint une lucrative licence de casino par le gouvernement chinois, ce qui lui permit de commencer un développement massif dans la Macau Special Administrative Region (SAR).
Réagissant à l’étroitesse des relations d’affaires d’Adelson avec le gouvernement chinois, le président de la Christian Coalition of Alabama, le Dr Randy Brinson, avait dénoncé Adelson qui « ne partage pas nos valeurs. » « Les endroits où Sheldon Adelson a placé son argent dit clairement où son cœur balance : vers le jeu d’argent et le soutien au régime chinois qui persécute les Chrétiens, » avait-il dit.
Gingrich va se retrouver devant ses propres difficultés à persuader les Chrétiens évangéliques troublés par ses multiples mariages et liaisons extraconjugales, de soutenir sa candidature. Mais la présence affichée de Sheldon Adelson dans le camp de Gingrich pourrait s’avérer être un obstacle de plus dans la conquête de le très importante droite chrétienne.
Les ONG organisent un sit-in contre le sionisme
Publié le 30 décembre 2011 sur le site radiotunisienne.tn
URL du billet: http://www.radiotunisienne.tn/rtci/index.php?
option=com_content&view=article&id=16278:les-ong-organisent-un-sit-in-contre-le-sionisme&catid=146
"Nous appelons les constituants à promulguer une loi qui criminalise la normalisation avec l'entité sioniste dans ses différentes formes politique, économique et culturelle", a indiqué le président de la ligue tunisienne pour la tolérance, Slah Masri, un des principaux organisateurs de ce mouvement de protestation. Le collectif des ONG, composé de 13 associations tunisiennes, a appelé dans une déclaration à la proclamation de la journée du 30 décembre journée nationale pour la criminalisation de la normalisation. Un grand débat a animé la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution concernant la possibilité d'inscrire la criminalisation de la normalisation dans la nouvelle Constitution.
(Source: Agence Tunis Afrique Presse)
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L'économie belge finance l'occupation de la Palestine
Publié le 29 décembre 2011 sur le site pourlapalestine.be
Le 17 décembre 2011, Palestina Solidariteit organisait une conférence avec le journaliste d’investigation David Cronin. Dans son ouvrage Europe's Alliance with Israel : Aiding the Occupation (L’alliance de l’Europe avec Israël : L’aide à l’occupation), il dévoile les liens économiques entre l’UE et Israël. Lors de cette conférence, il a expliqué avec plus de détails les liens économiques unissant la Belgique et Israël.
Des pierres contre des grenades
Le 9 décembre 2011, Mustafa Tamimi a été tué par l’État d’Israël. Le meurtre de ce jeune homme montre on ne peut plus clairement pourquoi le conflit entre Israël et la Palestine ne pourrait jamais être décrit comme une lutte entre deux égaux. Tamimi est mort le crâne ouvert par des soldats qui lui avaient tiré à bout portant une grenade lacrymogène lors de manifestations dans le village de Nabi Saleh.

L’armée dont font partie ces soldats est à peu près sans égale, sur le plan de la puissance. Sur le plan des dépenses militaires, Israël dépense une part plus importante de son revenu national que n’importe quel pays au monde, à l’exception des États-Unis et des Émirats arabes unis. Alors qu’Israël engage la meilleure technologie qui soit disponible pour occuper la terre palestinienne et contrôler la quasi-totalité des aspects de la vie en Palestine, Tamimi s’opposait à cette occupation en jetant des pierres.
Un criminel de guerre en visite à Bruxelles sans le moindre pépin
Le jour de la mort violente de Tamimi, la Belgique a donné sa protection et son soutien à l’armée qui l’a tué. Le matin du 8 décembre, je me suis rendu à l’hôtel Hilton de Bruxelles (aujourd’hui, tout le monde l’appelle communément « l’Hôtel ») dans l’intention d’arrêter Yithzhak Ben-Israel pour crimes contre l’humanité. Cet homme a été le chef de la section du développement des armes, tant dans l’armée qu’au ministère de la Défense. Pour ses innovations, il s’est d’ailleurs vu remettre pas moins de trois distinctions honorifiques par l’establishment militaire israélien.
Son travail consistait entre autres à donner des conseils sur l’utilisation du Dense Inert Metal Explosive (DIME), une bombe qui déchiquette de façon atroces les bras et les jambes de ses victimes. Selon une enquête officielle des Nations unies (ONU), ces bombes ont été utilisées par Israël lors de l’attaque de Gaza en 2008-2009.
Yithzhak Ben-Israel était à Bruxelles pour assister à une conférence de l’UE sur la technologie. Quand j’ai exprimé mes doléances lors du refus de me laisser entrer, j’ai été coincé par deux hommes en civil. Je leur ai d’abord demandé s’ils faisaient partie des services de sécurité de l’hôtel, qui organisait la conférence. « Non », a dit l’un, « nous sommes des services belges de renseignement. »
Quand j’ai désigné monsieur Ben-Israel, qui se trouvait à ce moment précis en dehors de la salle de conférence, et que je l’ai invité à se présenter à ces deux policiers, ces derniers m’ont emmené. J’ai fait de mon mieux pour leur expliquer que Ben-Israel était un criminel et qu’il devait être arrêté, mais ils ont refusé de m’écouter. Ils ont toutefois exigé que j’exhibe mes papiers d’identité.
Tout ceci appelle une question simple mais importante : pourquoi un responsable israélien de l’armement jouit-il de la protection spéciale des services belges de renseignement ? Je ne prétends pas avoir la réponse catégorique à cette question, mais je peux néanmoins la deviner raisonnablement.
Le soutien belge et européen à des crimes de guerre
Nous pouvons trouver une indication dans le programme de la conférence au cours de laquelle Ben-Israel est venu prendre la parole. Cette conférence est liée à Festos, un projet de 1 million d’euros qui étudie le recours à la technologie par de prétendus terroristes. Parmi les autres participants à cette conférence figuraient entre autres des universitaires et du personnel militaire de plusieurs pays européens, nombre de fonctionnaires de l’UE et quelques collègues de Ben-Israel à l’Université de Tel-Aviv où notre homme enseigne actuellement. En d’autres termes, l’UE s’adresse à Israël pour savoir comment elle doit combattre ce concept mal défini qu’on appelle « terrorisme ».
Quand George W. Bush a déclaré la guerre au terrorisme, en 2001, l’UE a décidé de consacrer une part importante de son budget de la recherche scientifique à des projets à « dimension sécuritaire ». Israël est le participant non européen le plus actif à ces projets et au programme général de recherche scientifique de l’UE.
Les activités de recherche scientifique de l’UE sont rarement mentionnées dans nos journaux. Pourtant, la recherche scientifique est l’un des trois principaux postes de dépense de l’UE. Les entreprises et universités israéliennes ont prouvé qu’elles étaient très intéressées à pouvoir bénéficier de ces subsides. Pour l’instant, Israël participe à 800 des projets de recherche financés par l’UE et ce, pour une valeur de 4 milliards d’euros.
Philippe Busquin
Le premier aspect de la participation d’Israël à ces activités, c’est qu’elles concernent les fabricants des armes utilisées pour blesser et tuer des civils palestiniens. L’homme politique belge Philippe Busquin (PS) porte ici une lourde responsabilité. Quand il était commissaire européen pour la recherche scientifique, de 1999 à 2004, il s’est démené corps et âme en faveur du programme scientifique de l’UE pour l’industrie de l’armement.
Il importe également de mettre l’accent sur le fait que nombre de chercheurs belges participent à des projets de collaboration avec des partenaires israéliens, lesquels projets sont financés par l’UE. Je pourrais citer toute une série d’exemples d’une telle collaboration, mais je ne tiens pas à mettre votre patience à rude épreuve et je me limiterai donc ici à deux exemples.
Les universités belges et les crimes de guerre israéliens
L’Université catholique de Louvain (Leuven - KUL) est impliquée dans le projet INFUCOMP, qui étudie l’emploi futur de produits chimiques dans les avions. Ce projet vaut 5 millions d’euros et implique entre autres l’entreprise Israel Aerospace Industries (IAI).
Entre-temps, l’Université Notre-Dame de la Paix à Namur participe au ProjectRail pour la sécurité dans les chemins de fer. Ce projet de 22 millions d’euros concerne l’entreprise israélienne Elbit.
Tant Elbit qu’IAI arrondissent gentiment leurs bénéfices avec la livraison d’instruments de répression et d’oppression à l’État d’Israël. Ces deux entreprises ont construit les fameux avions utilisés pour liquider des familles entières à Gaza au cours de l’opération Plomb durci (l’offensive menée par l’armée israélienne contre Gaza, fin 2008/début 2009 – Operation Cast Lead – ; il s’agissait littéralement de noyer Gaza sous une chape de plomb, comme on le fait pour une centrale nucléaire échappant à tout contrôle, NdlR). Vingt-deux membres de la famille al-Dayah – dont douze enfants et une femme enceinte – ont perdu la vie quand, en janvier 2009, Israël a attaqué la ville de Gaza avec un drone (avion sans pilote).
Dans d’autres pays, toutefois, on réagit
En outre, tant Elbit qu’IAI ont livré de la technologie de surveillance pour le mur construit en Cisjordanie. Quand ce mur a été déclaré illégal par la Cour internationale de justice, en 2004, un certain nombre de pays européens ont pris de mesures contre Elbit. La Norvège n’est pas membre de l’UE, mais elle a décidé de retirer les investissements de la caisse de pension de l’État à Elbit. Des actions similaires ont été entreprises aux Pays-Bas et en Suède, ainsi qu’à la Deutsche Bank en Allemagne.
Les affaires continuent comme si de rien n’était, pour la Commission européenne
Entre-temps, la Commission européenne a poursuivi ses bonnes affaires habituelles avec les mêmes entreprises israéliennes d’armement qui ont construit le mur de l’apartheid en Cisjordanie. Cela signifie que l’UE cautionne des infractions au droit international.
En tant que contribuable, j’émets de graves objections contre la façon dont mes euros péniblement gagnés contribuent à lubrifier la machine de guerre d’Israël. Comme l’UE ose-t-elle transférer l’argent de ses contribuables vers des entreprises qui foulent aux pieds les droits de l’homme élémentaires du peuple palestinien ?
Des entreprises de Gand, Audenarde et Courtrai
Dans les attestations financières qu’Elbit a transmises un peu plus tôt cette année au gouvernement américain, l’entreprise mentionne une liste de ses intérêts dans d’autres parties du monde. En fait partie une boîte de la région gantoise qui appartient à 100 pour 100 à Elbit même et qui s’appelle tout simplement « European Subsidiary ». D’après Elbit, cette filiale belge développe et construit des produits électro-optiques « surtout destinées à la défense et au marché spatial ».
Il s’avère qu’Elbit a consenti d’énormes investissements en Belgique. En 2003, El-Op Industries, une autre filiale d’Elbit, a racheté une entreprise du nom d’Optronics Instruments and Products (OIP), située à Audenarde. L’an dernier, OIP, qui fabrique des senseurs et du matériel de détection pour des clients militaires, a racheté à son tour Sabiex, un fournisseur de chars, dont le quartier général est installé à Braine-l’Alleud.
Lors d’une conférence donnée en novembre par Thierry de Lannoy, un homme très au fait du commerce des armes, j’ai appris qu’il existait des liens très étroits entre les marchands d’armes belges et israéliens. Au sein de l’UE, la Belgique est le quatrième fournisseur d’armes à Israël, affirment des données américaines. Bien qu’en soi la chose soit déjà suffisamment choquante, il est bien plus inquiétant encore d’apprendre que des composantes fabriquées chez nous ont servi à équiper des drones et autres avions de combat israéliens.
Il s’avère par exemple qu’un grand nombre d’avions de combat engagés contre Gaza durant l’opération Plomb durci étaient équipés d’écrans en provenance d’une entreprise courtraisienne, la firme Barco. Le nom Barco ne vous dira peut-être pas grand-chose, mais je suis certain que la plupart d’entre vous ont déjà entendu parler du groupe U2. L’énorme scène que U2 a trimballée dans le monde entier durant sa dernière tournée a été réalisée en Belgique avec l’aide de Barco. Depuis cette scène, Bono, le chanteur du groupe, s’égosillait en faveur de la libération de la principale opposante birmane Aung Saan Suu Kyi et réclamait également que fût mis un terme à l’extrême pauvreté régnant dans le monde.
Je me demande si U2 sait que la scène sur laquelle il a lancé cet appel repose sur une technologie émanant d’une entreprise qui tire des bénéfices de crimes de guerre commis contre le peuple palestinien. Si les membres du groupe ou son management étaient au courant de la chose et ont préféré la passer sous silence, ils ont perdu tout le respect que j’avais pour eux auparavant.
Le mandat démocratique d’un gouvernement démissionnaire
L’une des surprises récentes, que j’ai découverte dans un journal, était que la Belgique avait un nouveau gouvernement. La vérité est que je m’étais tellement habitué à vivre dans un pays sans gouvernement en opération que je m’attendais presque à ce que cette situation durât pour toujours. L’une des raisons pour laquelle je m’étais tellement habitué à cet état de chose était qu’Yves Leterme se comportait comme s’il avait un mandat démocratique de Premier ministre, alors que, manifestement, ce n’était pas le cas.
Leterme a abusé de sa fonction de Premier ministre des affaires courantes quand, en septembre, il est allé visiter Jérusalem et Tel-Aviv et a exprimé le souhait de consolider les liens entre la Belgique et Israël. Ce qui est particulièrement édifiant, c’est que Leterme s’est servi de sa visite pour claironner que le diamant représentait 70 pour 100 du commerce entre la Belgique et Israël et que de nombreux Israéliens travaillent dans le secteur diamantaire anversois.
Les diamants financent l’occupation
Shir Hever, un économiste israélien de gauche, a fait savoir au tribunal que ces diamants rapportaient chaque année environ 1 milliard de dollars à l’industrie de guerre et d’occupation israélienne. Il a ajouté que, chaque fois qu’Israël vendait un diamant à l’étranger et que chaque fois qu’un client achetait un diamant d’Israël dans une bijouterie, une partie de cet argent aidait l’armée d’Israël.
Puisque Anvers est l’un des deux principaux centres diamantaires d’Europe, on peut dire sans risque d’erreur qu’Israël tire un profit considérable des transactions commerciales qui se font ici en Belgique. En effet, selon Leterme, le commerce du diamant porte annuellement sur plus de 2 milliards d’euros.
Depuis 2003, l’UE est impliquée activement dans le forum bien connu sous le nom de Processus de Kimberley, censé empêcher que le commerce du diamant contribue à la guerre et à des violations des droits de l’homme. L’UE exige même que les diamants qui transitent par Anvers, Londres et Amsterdam, aient des certificats prouvant qu’ils ne sont pas « entachés par quelque conflit ».
L’UE préfère faire semblant de ne rien voir
Ici, nous sommes confrontés à une contradiction fondamentale. La définition « diamant entaché de sang » ou « diamant entaché par un conflit », comme celle que manie l’UE, porte sur les diamants bruts et non sur les diamants taillés et polis comme ceux qui sont exportés par Israël. Bien qu’il existe donc de lourds soupçons de croire que l’exportation de diamants par Israël contribue à des crimes contre l’humanité, l’UE refuse d’entreprendre la moindre action.
Cela fait naturellement partie d’un schéma plus large. L’article 2 de l’Accord associatif établissant les relations entre l’UE et Israël, stipule que les liens commerciaux et politiques entre les deux partenaires sont conditionnés par le respect des droits de l’homme. Bien que cet accord soit en vigueur depuis dix ans déjà, l’UE n’a non seulement pas imposé la moindre sanction à Israël pour ses crimes contre l’humanité, mais elle a même étendu, au contraire, la portée des privilèges commerciaux avec Israël.
Après l’opération Plomb durci, l’UE a conclu avec Israël un nouvel accord sur le commerce agricole, lequel permet au pays d’exporter chez nous des produits alimentaires sans payer de taxes douanières.
Les BDS doivent s’étendre au secteur du diamant
Je me réjouis d’avoir rencontré ces dernières années, en Belgique, de très nombreux militants pour la solidarité avec la Palestine. Je soutiens aussi les actions de boycott lancées contre les produits israéliens dans les supermarchés et autres magasins. Encourager les clients à ne pas mettre dans leur caddie de marchandises portant le label « made in Israël » est une façon très pratique pour les petites gens de faire du tort à l’économie israélienne. C’est justifié et nécessaire, parce que cette économie ne peut être considérée comme dissociée de l’occupation de la Palestine.
Maintenant que la campagne internationale de BDS commence à avoir un impact certain et qu’elle crée de sérieux problèmes pour des entreprises comme Agrexco et Veolia, je pense qu’il convient encore d’intensifier cette campagne. Le commerce belge du diamant avec Israël est l’un des sujets auxquels les gens qui se chargent de la campagne BDS pourraient consacrer au mieux leur attention en 2012. Il me semble en effet que la contribution de ce commerce à l’économie israélienne n’a pas encore été suffisamment étudiée jusqu’à présent. On pourrait en faire l’objet d’un appel à boycotter les diamants tant que les réglementations internationales ne seront pas appliquées à Israël. Ce sont des choses qui, selon moi, devraient être examinées et discutées plus amplement.
En cette époque de l’année, nous fêtons tous Noël. Moi-même, je n’ai pas la fibre religieuse, mais j’estime quand même qu’il y a quelque chose de fascinant dans cette histoire originelle d’un petit enfant né à Bethléem et qui a grandi pour devenir prêcheur de justice et de compassion et qui, pour cela, a finalement été crucifié.
La Noël aujourd’hui à Bethléem
À quoi ressemble vivre à Bethléem, aujourd’hui ? Si une femme très visiblement enceinte veut se rendre à Bethléem aujourd’hui, elle doit d’abord franchir toute une série de check-points militaires. Il y a beaucoup de chances pour que l’armée israélienne l’empêche de passer, même au cas où elle aurait absolument besoin d’aide médicale.
En admettant qu’elle arrive quand même à Bethléem, la première chose qu’elle verrait, c’est un mur massif qui enserre effectivement la ville comme dans un étau. Pour accentuer encore l’effet de ce mur, Bethléem est en outre entouré d’implantations coloniales israéliennes qui empêchent les Palestiniens d’entrer dans la ville.
Ces colonies continuent de s’étendre. Il y a quelques jours d’ici, le ministre israélien de la Défense a autorisé la construction de 40 nouvelles habitations à Gush Etzion, une implantation coloniale au sud de Bethléem.
Gush Etzion – à l’instar de toutes les implantations coloniales israéliennes – est illégale, si on s’en réfère au droit international. Cela n’a pas empêché les banques israéliennes de prêter de l’argent à Gush Etzion. L’une des banques qui fait des prêts à cette implantation coloniale n’est autre que Dexia Israël. Vous le savez peut-être déjà, mais Dexia Israël est propriété pour deux tiers de Dexia, la banque qui a son quartier général ici à Bruxelles.
Dexia dissimule encore d’autres cadavres dans ses placards
En mai, j’ai assisté à l’assemblée générale des actionnaires de Dexia. Après s’être entendu poser plus de 45 questions par des militants de la solidarité avec la Palestine, Jean-Luc Dehaene, président de la banque, a prétendu que Dexia Israël ne faisait pas partie du noyau des affaires de Dexia. Tout est donc OK.
Vu la grave tempête financière dans laquelle s’est trouvée Dexia ces derniers mois, Dehaene va sans doute penser qu’il a d’autres motifs de préoccupation que des questions embarrassantes sur la Palestine. Si c’est cela qu’il pense, j’ai des infos pour lui.
Il s’agit d’un conflit colonial
En 2011, nous avons assisté à bon nombre de scènes remarquables de pouvoir populaire. De la place Tahrir à Wall Street, les institutions financières qui nous dirigent ont reçu le message qu’elles pouvaient se préparer à de lourds combats. Les 99 % ne supporteront plus longtemps l’arrogance et le mépris affichés par l’autre 1 % à l’égard de la démocratie.
Ce n’est pas un hasard que, parmi un grand nombre des gens qui ont protesté en 2011, on voyait s’agiter des drapeaux palestiniens et ce, même pendant des protestations qui, à première vue, n’avaient rien à voir avec la Palestine. C’est parce que les gens du monde entier qui ont une conscience comprennent que l’affaire palestinienne n’a rien d’un conflit religieux, comme pas mal de mes collègues journalistes s’entêtent à la prétendre. C’est un cas clair et net de colonialisme et de capitalisme qui conjurent tous deux pour violer les droits de tout un peuple.
C’est pourquoi la Palestine constitue un thème de toute première importance pour tous ceux d’entre nous qui se préoccupent sincèrement de la justice internationale. C’est pourquoi la Palestine doit demeurer un thème incontournable jusqu’à ce que justice soit enfin faite.
Extrait de DeWereldMorgen. Traduit du néerlandais par Jean Marie Flémal.
Le 17 décembre 2011, Palestina Solidariteit organisait une conférence avec le journaliste d’investigation David Cronin. Dans son ouvrage Europe's Alliance with Israel : Aiding the Occupation (L’alliance de l’Europe avec Israël : L’aide à l’occupation), il dévoile les liens économiques entre l’UE et Israël. Lors de cette conférence, il a expliqué avec plus de détails les liens économiques unissant la Belgique et Israël.
Des pierres contre des grenades
Le 9 décembre 2011, Mustafa Tamimi a été tué par l’État d’Israël. Le meurtre de ce jeune homme montre on ne peut plus clairement pourquoi le conflit entre Israël et la Palestine ne pourrait jamais être décrit comme une lutte entre deux égaux. Tamimi est mort le crâne ouvert par des soldats qui lui avaient tiré à bout portant une grenade lacrymogène lors de manifestations dans le village de Nabi Saleh.
L’armée dont font partie ces soldats est à peu près sans égale, sur le plan de la puissance. Sur le plan des dépenses militaires, Israël dépense une part plus importante de son revenu national que n’importe quel pays au monde, à l’exception des États-Unis et des Émirats arabes unis. Alors qu’Israël engage la meilleure technologie qui soit disponible pour occuper la terre palestinienne et contrôler la quasi-totalité des aspects de la vie en Palestine, Tamimi s’opposait à cette occupation en jetant des pierres.
Un criminel de guerre en visite à Bruxelles sans le moindre pépin
Le jour de la mort violente de Tamimi, la Belgique a donné sa protection et son soutien à l’armée qui l’a tué. Le matin du 8 décembre, je me suis rendu à l’hôtel Hilton de Bruxelles (aujourd’hui, tout le monde l’appelle communément « l’Hôtel ») dans l’intention d’arrêter Yithzhak Ben-Israel pour crimes contre l’humanité. Cet homme a été le chef de la section du développement des armes, tant dans l’armée qu’au ministère de la Défense. Pour ses innovations, il s’est d’ailleurs vu remettre pas moins de trois distinctions honorifiques par l’establishment militaire israélien.
Son travail consistait entre autres à donner des conseils sur l’utilisation du Dense Inert Metal Explosive (DIME), une bombe qui déchiquette de façon atroces les bras et les jambes de ses victimes. Selon une enquête officielle des Nations unies (ONU), ces bombes ont été utilisées par Israël lors de l’attaque de Gaza en 2008-2009.
Yithzhak Ben-Israel était à Bruxelles pour assister à une conférence de l’UE sur la technologie. Quand j’ai exprimé mes doléances lors du refus de me laisser entrer, j’ai été coincé par deux hommes en civil. Je leur ai d’abord demandé s’ils faisaient partie des services de sécurité de l’hôtel, qui organisait la conférence. « Non », a dit l’un, « nous sommes des services belges de renseignement. »
Quand j’ai désigné monsieur Ben-Israel, qui se trouvait à ce moment précis en dehors de la salle de conférence, et que je l’ai invité à se présenter à ces deux policiers, ces derniers m’ont emmené. J’ai fait de mon mieux pour leur expliquer que Ben-Israel était un criminel et qu’il devait être arrêté, mais ils ont refusé de m’écouter. Ils ont toutefois exigé que j’exhibe mes papiers d’identité.
Tout ceci appelle une question simple mais importante : pourquoi un responsable israélien de l’armement jouit-il de la protection spéciale des services belges de renseignement ? Je ne prétends pas avoir la réponse catégorique à cette question, mais je peux néanmoins la deviner raisonnablement.
Le soutien belge et européen à des crimes de guerre
Nous pouvons trouver une indication dans le programme de la conférence au cours de laquelle Ben-Israel est venu prendre la parole. Cette conférence est liée à Festos, un projet de 1 million d’euros qui étudie le recours à la technologie par de prétendus terroristes. Parmi les autres participants à cette conférence figuraient entre autres des universitaires et du personnel militaire de plusieurs pays européens, nombre de fonctionnaires de l’UE et quelques collègues de Ben-Israel à l’Université de Tel-Aviv où notre homme enseigne actuellement. En d’autres termes, l’UE s’adresse à Israël pour savoir comment elle doit combattre ce concept mal défini qu’on appelle « terrorisme ».
Quand George W. Bush a déclaré la guerre au terrorisme, en 2001, l’UE a décidé de consacrer une part importante de son budget de la recherche scientifique à des projets à « dimension sécuritaire ». Israël est le participant non européen le plus actif à ces projets et au programme général de recherche scientifique de l’UE.
Les activités de recherche scientifique de l’UE sont rarement mentionnées dans nos journaux. Pourtant, la recherche scientifique est l’un des trois principaux postes de dépense de l’UE. Les entreprises et universités israéliennes ont prouvé qu’elles étaient très intéressées à pouvoir bénéficier de ces subsides. Pour l’instant, Israël participe à 800 des projets de recherche financés par l’UE et ce, pour une valeur de 4 milliards d’euros.
Philippe Busquin
Le premier aspect de la participation d’Israël à ces activités, c’est qu’elles concernent les fabricants des armes utilisées pour blesser et tuer des civils palestiniens. L’homme politique belge Philippe Busquin (PS) porte ici une lourde responsabilité. Quand il était commissaire européen pour la recherche scientifique, de 1999 à 2004, il s’est démené corps et âme en faveur du programme scientifique de l’UE pour l’industrie de l’armement.
Il importe également de mettre l’accent sur le fait que nombre de chercheurs belges participent à des projets de collaboration avec des partenaires israéliens, lesquels projets sont financés par l’UE. Je pourrais citer toute une série d’exemples d’une telle collaboration, mais je ne tiens pas à mettre votre patience à rude épreuve et je me limiterai donc ici à deux exemples.
Les universités belges et les crimes de guerre israéliens
L’Université catholique de Louvain (Leuven - KUL) est impliquée dans le projet INFUCOMP, qui étudie l’emploi futur de produits chimiques dans les avions. Ce projet vaut 5 millions d’euros et implique entre autres l’entreprise Israel Aerospace Industries (IAI).
Entre-temps, l’Université Notre-Dame de la Paix à Namur participe au ProjectRail pour la sécurité dans les chemins de fer. Ce projet de 22 millions d’euros concerne l’entreprise israélienne Elbit.
Tant Elbit qu’IAI arrondissent gentiment leurs bénéfices avec la livraison d’instruments de répression et d’oppression à l’État d’Israël. Ces deux entreprises ont construit les fameux avions utilisés pour liquider des familles entières à Gaza au cours de l’opération Plomb durci (l’offensive menée par l’armée israélienne contre Gaza, fin 2008/début 2009 – Operation Cast Lead – ; il s’agissait littéralement de noyer Gaza sous une chape de plomb, comme on le fait pour une centrale nucléaire échappant à tout contrôle, NdlR). Vingt-deux membres de la famille al-Dayah – dont douze enfants et une femme enceinte – ont perdu la vie quand, en janvier 2009, Israël a attaqué la ville de Gaza avec un drone (avion sans pilote).
Dans d’autres pays, toutefois, on réagit
En outre, tant Elbit qu’IAI ont livré de la technologie de surveillance pour le mur construit en Cisjordanie. Quand ce mur a été déclaré illégal par la Cour internationale de justice, en 2004, un certain nombre de pays européens ont pris de mesures contre Elbit. La Norvège n’est pas membre de l’UE, mais elle a décidé de retirer les investissements de la caisse de pension de l’État à Elbit. Des actions similaires ont été entreprises aux Pays-Bas et en Suède, ainsi qu’à la Deutsche Bank en Allemagne.
Les affaires continuent comme si de rien n’était, pour la Commission européenne
Entre-temps, la Commission européenne a poursuivi ses bonnes affaires habituelles avec les mêmes entreprises israéliennes d’armement qui ont construit le mur de l’apartheid en Cisjordanie. Cela signifie que l’UE cautionne des infractions au droit international.
En tant que contribuable, j’émets de graves objections contre la façon dont mes euros péniblement gagnés contribuent à lubrifier la machine de guerre d’Israël. Comme l’UE ose-t-elle transférer l’argent de ses contribuables vers des entreprises qui foulent aux pieds les droits de l’homme élémentaires du peuple palestinien ?
Des entreprises de Gand, Audenarde et Courtrai
Dans les attestations financières qu’Elbit a transmises un peu plus tôt cette année au gouvernement américain, l’entreprise mentionne une liste de ses intérêts dans d’autres parties du monde. En fait partie une boîte de la région gantoise qui appartient à 100 pour 100 à Elbit même et qui s’appelle tout simplement « European Subsidiary ». D’après Elbit, cette filiale belge développe et construit des produits électro-optiques « surtout destinées à la défense et au marché spatial ».
Il s’avère qu’Elbit a consenti d’énormes investissements en Belgique. En 2003, El-Op Industries, une autre filiale d’Elbit, a racheté une entreprise du nom d’Optronics Instruments and Products (OIP), située à Audenarde. L’an dernier, OIP, qui fabrique des senseurs et du matériel de détection pour des clients militaires, a racheté à son tour Sabiex, un fournisseur de chars, dont le quartier général est installé à Braine-l’Alleud.
Lors d’une conférence donnée en novembre par Thierry de Lannoy, un homme très au fait du commerce des armes, j’ai appris qu’il existait des liens très étroits entre les marchands d’armes belges et israéliens. Au sein de l’UE, la Belgique est le quatrième fournisseur d’armes à Israël, affirment des données américaines. Bien qu’en soi la chose soit déjà suffisamment choquante, il est bien plus inquiétant encore d’apprendre que des composantes fabriquées chez nous ont servi à équiper des drones et autres avions de combat israéliens.
Il s’avère par exemple qu’un grand nombre d’avions de combat engagés contre Gaza durant l’opération Plomb durci étaient équipés d’écrans en provenance d’une entreprise courtraisienne, la firme Barco. Le nom Barco ne vous dira peut-être pas grand-chose, mais je suis certain que la plupart d’entre vous ont déjà entendu parler du groupe U2. L’énorme scène que U2 a trimballée dans le monde entier durant sa dernière tournée a été réalisée en Belgique avec l’aide de Barco. Depuis cette scène, Bono, le chanteur du groupe, s’égosillait en faveur de la libération de la principale opposante birmane Aung Saan Suu Kyi et réclamait également que fût mis un terme à l’extrême pauvreté régnant dans le monde.
Je me demande si U2 sait que la scène sur laquelle il a lancé cet appel repose sur une technologie émanant d’une entreprise qui tire des bénéfices de crimes de guerre commis contre le peuple palestinien. Si les membres du groupe ou son management étaient au courant de la chose et ont préféré la passer sous silence, ils ont perdu tout le respect que j’avais pour eux auparavant.
Le mandat démocratique d’un gouvernement démissionnaire
L’une des surprises récentes, que j’ai découverte dans un journal, était que la Belgique avait un nouveau gouvernement. La vérité est que je m’étais tellement habitué à vivre dans un pays sans gouvernement en opération que je m’attendais presque à ce que cette situation durât pour toujours. L’une des raisons pour laquelle je m’étais tellement habitué à cet état de chose était qu’Yves Leterme se comportait comme s’il avait un mandat démocratique de Premier ministre, alors que, manifestement, ce n’était pas le cas.
Leterme a abusé de sa fonction de Premier ministre des affaires courantes quand, en septembre, il est allé visiter Jérusalem et Tel-Aviv et a exprimé le souhait de consolider les liens entre la Belgique et Israël. Ce qui est particulièrement édifiant, c’est que Leterme s’est servi de sa visite pour claironner que le diamant représentait 70 pour 100 du commerce entre la Belgique et Israël et que de nombreux Israéliens travaillent dans le secteur diamantaire anversois.
Les diamants financent l’occupation
Un nouveau livre, Corporate Complicity in Israel’s Occupation (La complicité des entreprises dans l’occupation israélienne) contient du matériel captivant sur le commerce du diamant d’Israël. L’ouvrage reprend les preuves apportées au Tribunal Russell pour la Palestine (NdlR : tribunal international de la conscience citoyenne, fondé à partir du monde associatif, dans le but d’exercer des pressions sur les décideurs politiques) lorsqu’il s’est réuni l’an dernier à Londres. L’ouvrage dit que, bien qu’Israël n’ait pas un approvisionnement en diamants bruts, les diamants taillés et polis représentent malgré tout 14 pour 100 des exportations totales de produits finis d’Israël.David Cronin, le conférencier et l'homme qui voulait arrêter le criminiel de guerre Yithzhak Ben-Israel
Shir Hever, un économiste israélien de gauche, a fait savoir au tribunal que ces diamants rapportaient chaque année environ 1 milliard de dollars à l’industrie de guerre et d’occupation israélienne. Il a ajouté que, chaque fois qu’Israël vendait un diamant à l’étranger et que chaque fois qu’un client achetait un diamant d’Israël dans une bijouterie, une partie de cet argent aidait l’armée d’Israël.
Puisque Anvers est l’un des deux principaux centres diamantaires d’Europe, on peut dire sans risque d’erreur qu’Israël tire un profit considérable des transactions commerciales qui se font ici en Belgique. En effet, selon Leterme, le commerce du diamant porte annuellement sur plus de 2 milliards d’euros.
Depuis 2003, l’UE est impliquée activement dans le forum bien connu sous le nom de Processus de Kimberley, censé empêcher que le commerce du diamant contribue à la guerre et à des violations des droits de l’homme. L’UE exige même que les diamants qui transitent par Anvers, Londres et Amsterdam, aient des certificats prouvant qu’ils ne sont pas « entachés par quelque conflit ».
L’UE préfère faire semblant de ne rien voir
Ici, nous sommes confrontés à une contradiction fondamentale. La définition « diamant entaché de sang » ou « diamant entaché par un conflit », comme celle que manie l’UE, porte sur les diamants bruts et non sur les diamants taillés et polis comme ceux qui sont exportés par Israël. Bien qu’il existe donc de lourds soupçons de croire que l’exportation de diamants par Israël contribue à des crimes contre l’humanité, l’UE refuse d’entreprendre la moindre action.
Cela fait naturellement partie d’un schéma plus large. L’article 2 de l’Accord associatif établissant les relations entre l’UE et Israël, stipule que les liens commerciaux et politiques entre les deux partenaires sont conditionnés par le respect des droits de l’homme. Bien que cet accord soit en vigueur depuis dix ans déjà, l’UE n’a non seulement pas imposé la moindre sanction à Israël pour ses crimes contre l’humanité, mais elle a même étendu, au contraire, la portée des privilèges commerciaux avec Israël.
Après l’opération Plomb durci, l’UE a conclu avec Israël un nouvel accord sur le commerce agricole, lequel permet au pays d’exporter chez nous des produits alimentaires sans payer de taxes douanières.
Les BDS doivent s’étendre au secteur du diamant
Je me réjouis d’avoir rencontré ces dernières années, en Belgique, de très nombreux militants pour la solidarité avec la Palestine. Je soutiens aussi les actions de boycott lancées contre les produits israéliens dans les supermarchés et autres magasins. Encourager les clients à ne pas mettre dans leur caddie de marchandises portant le label « made in Israël » est une façon très pratique pour les petites gens de faire du tort à l’économie israélienne. C’est justifié et nécessaire, parce que cette économie ne peut être considérée comme dissociée de l’occupation de la Palestine.
Maintenant que la campagne internationale de BDS commence à avoir un impact certain et qu’elle crée de sérieux problèmes pour des entreprises comme Agrexco et Veolia, je pense qu’il convient encore d’intensifier cette campagne. Le commerce belge du diamant avec Israël est l’un des sujets auxquels les gens qui se chargent de la campagne BDS pourraient consacrer au mieux leur attention en 2012. Il me semble en effet que la contribution de ce commerce à l’économie israélienne n’a pas encore été suffisamment étudiée jusqu’à présent. On pourrait en faire l’objet d’un appel à boycotter les diamants tant que les réglementations internationales ne seront pas appliquées à Israël. Ce sont des choses qui, selon moi, devraient être examinées et discutées plus amplement.
En cette époque de l’année, nous fêtons tous Noël. Moi-même, je n’ai pas la fibre religieuse, mais j’estime quand même qu’il y a quelque chose de fascinant dans cette histoire originelle d’un petit enfant né à Bethléem et qui a grandi pour devenir prêcheur de justice et de compassion et qui, pour cela, a finalement été crucifié.
La Noël aujourd’hui à Bethléem
À quoi ressemble vivre à Bethléem, aujourd’hui ? Si une femme très visiblement enceinte veut se rendre à Bethléem aujourd’hui, elle doit d’abord franchir toute une série de check-points militaires. Il y a beaucoup de chances pour que l’armée israélienne l’empêche de passer, même au cas où elle aurait absolument besoin d’aide médicale.
En admettant qu’elle arrive quand même à Bethléem, la première chose qu’elle verrait, c’est un mur massif qui enserre effectivement la ville comme dans un étau. Pour accentuer encore l’effet de ce mur, Bethléem est en outre entouré d’implantations coloniales israéliennes qui empêchent les Palestiniens d’entrer dans la ville.
Ces colonies continuent de s’étendre. Il y a quelques jours d’ici, le ministre israélien de la Défense a autorisé la construction de 40 nouvelles habitations à Gush Etzion, une implantation coloniale au sud de Bethléem.
Gush Etzion – à l’instar de toutes les implantations coloniales israéliennes – est illégale, si on s’en réfère au droit international. Cela n’a pas empêché les banques israéliennes de prêter de l’argent à Gush Etzion. L’une des banques qui fait des prêts à cette implantation coloniale n’est autre que Dexia Israël. Vous le savez peut-être déjà, mais Dexia Israël est propriété pour deux tiers de Dexia, la banque qui a son quartier général ici à Bruxelles.
Dexia dissimule encore d’autres cadavres dans ses placards
En mai, j’ai assisté à l’assemblée générale des actionnaires de Dexia. Après s’être entendu poser plus de 45 questions par des militants de la solidarité avec la Palestine, Jean-Luc Dehaene, président de la banque, a prétendu que Dexia Israël ne faisait pas partie du noyau des affaires de Dexia. Tout est donc OK.
Vu la grave tempête financière dans laquelle s’est trouvée Dexia ces derniers mois, Dehaene va sans doute penser qu’il a d’autres motifs de préoccupation que des questions embarrassantes sur la Palestine. Si c’est cela qu’il pense, j’ai des infos pour lui.
Il s’agit d’un conflit colonial
En 2011, nous avons assisté à bon nombre de scènes remarquables de pouvoir populaire. De la place Tahrir à Wall Street, les institutions financières qui nous dirigent ont reçu le message qu’elles pouvaient se préparer à de lourds combats. Les 99 % ne supporteront plus longtemps l’arrogance et le mépris affichés par l’autre 1 % à l’égard de la démocratie.
Ce n’est pas un hasard que, parmi un grand nombre des gens qui ont protesté en 2011, on voyait s’agiter des drapeaux palestiniens et ce, même pendant des protestations qui, à première vue, n’avaient rien à voir avec la Palestine. C’est parce que les gens du monde entier qui ont une conscience comprennent que l’affaire palestinienne n’a rien d’un conflit religieux, comme pas mal de mes collègues journalistes s’entêtent à la prétendre. C’est un cas clair et net de colonialisme et de capitalisme qui conjurent tous deux pour violer les droits de tout un peuple.
C’est pourquoi la Palestine constitue un thème de toute première importance pour tous ceux d’entre nous qui se préoccupent sincèrement de la justice internationale. C’est pourquoi la Palestine doit demeurer un thème incontournable jusqu’à ce que justice soit enfin faite.
Extrait de DeWereldMorgen. Traduit du néerlandais par Jean Marie Flémal.
URL du billet: http://www.pourlapalestine.be/
Retrait américain d'Irak: Le chaos en cadeau d'adieu
Publié le 29 décembre 2011 sur le site mondialisation.ca
par Chems Eddine Chitour
par Chems Eddine Chitour
«On dit que le calife Haroun
Errachid envoya comme cadeau à Charlemagne empereur d'Occident, à Aachen, une
clepsydre, une horloge à eau la première au monde à pouvoir mesurer le temps.
Charlemagne envoya ce qu'il avait de mieux comme cadeau, des
lévriers.»
Voilà résumé en une phrase le niveau de Baghdad il y a de cela 1200 ans comparé à l’Occident d’alors. Mieux encore, les Irakiens héritiers de la Mésopotamie avec Hammourabi qui fut le premier roi à édicter un corpus juridique, le fameux Code d'Hammourabi il y a de cela 34 siècles. Pour rappel, l'Irak avait un système éducatif et de recherche performant. Le niveau de développement était de loin le plus important du Monde arabe. Les infrastructures étaient développées et un célèbre dicton permet de situer le niveau intellectuel héritier de « Dar El Hikma » « La Maison de la Sajesse », le taux d'analphabétisme le plus bas du Monde arabe, il constituait un danger pour le «monde libre et civilisé».
Voilà résumé en une phrase le niveau de Baghdad il y a de cela 1200 ans comparé à l’Occident d’alors. Mieux encore, les Irakiens héritiers de la Mésopotamie avec Hammourabi qui fut le premier roi à édicter un corpus juridique, le fameux Code d'Hammourabi il y a de cela 34 siècles. Pour rappel, l'Irak avait un système éducatif et de recherche performant. Le niveau de développement était de loin le plus important du Monde arabe. Les infrastructures étaient développées et un célèbre dicton permet de situer le niveau intellectuel héritier de « Dar El Hikma » « La Maison de la Sajesse », le taux d'analphabétisme le plus bas du Monde arabe, il constituait un danger pour le «monde libre et civilisé».
Une brève histoire de l'Irak
Du point de vue de l'histoire, le déclin de Bagdad est dû,
dit-on, à l'invasion des Mongols d'Hulagu qui détruisirent la capitale vers 1250
mettant un coup d'arrêt à la civilisation musulmane. L'Irak fut par la suite
rattaché à l'Empire ottoman, jusqu'au jour où il intéressa les Allemands avec le
kaiser Guillaume qui promit au sultan Abdelhamid la construction du Bagdad Bahn,
le train Berlin-Bagdad. La découverte d'indices de pétrole fut le début du
mallheur des Irakiens qui furent une variable de confrontation entre l'Empire,
britannique, et le gouvernement français qui, après avoir démoli l'Empire
ottoman - accords de Sykes-Picot - firent main basse sur le pétrole. L'Anglo
Irakian Oil Company remplaça la Turkish Petroleum Company. Par la suite encore,
les Etats-Unis demandèrent leur part du gâteau. De coups d'Etat en coups d'Etat
fomentés par les puissances occidentales, l'Irak connut l'avènement de Saddam
Hussein qui, au départ, fut «utilisé» pour contrer la Révolution iranienne de
1979.
La première guerre du Golfe fut sponsorisée par l'Occident en armements à Saddam, notamment français et américains, et financièrement ce sont les roitelets du Golfe qui furent mis à contribution. Huit ans plus tard, fin des combats pour rien. L'empire soviétique s'effondrait, grâce aux coups de boutoir des moudjahidine commandés par le meilleur allié de l'Occident, Oussama Bin Laden.
Lors de la deuxième guerre du Golfe de 1991, qui, rappelons-le, s'est faite sur un malentendu, Saddam Hussein avait reçu l'ambassadrice Glapsie et l'avait informée des problèmes qu'il avait avec le Koweil -19e province de l'Irak avant la Première Guerre mondiale. Celle-ci lui aurait dit que les Etats-Unis ne se sentent pas concernés par ce problème. L'erreur de Saddam Hussein - en envahissant le Koweit le 2 août 1990 - est d'avoir cru que les Américains n'interviendraient pas. Il le paya cher, mais curieusement, George Bush s'arrêta aux portes de Baghdad. Ce fut la fin de l'Histoire, d'après l'idéologue du Pentagone Francis Fukuyama. Plus rien ne s'opposait à l'hyperpuissance américaine. Cependant, deux faits importants sont à signaler d'abord, le déclin des réserves pétrolières aux Etats-Unis et la montée en puissance aux Etats-Unis des néoconservateurs avec un «born again», George Bush, inféodé au lobby sioniste pro-israélien. De plus, l'Irak de Saddam apparaissait comme un danger pour Israël. pour un autre motif concocté par les néo-conservateurs, l'Irak fut accusé d'avoir des liens avec Oussama Bin Laden, et de détenir des armes de destruction massive. Douze ans après son père, George Walker Bush envahit l'Irak en mars 2003, sans qu'il y ait une résolution des Nations unies.
La première guerre du Golfe fut sponsorisée par l'Occident en armements à Saddam, notamment français et américains, et financièrement ce sont les roitelets du Golfe qui furent mis à contribution. Huit ans plus tard, fin des combats pour rien. L'empire soviétique s'effondrait, grâce aux coups de boutoir des moudjahidine commandés par le meilleur allié de l'Occident, Oussama Bin Laden.
Lors de la deuxième guerre du Golfe de 1991, qui, rappelons-le, s'est faite sur un malentendu, Saddam Hussein avait reçu l'ambassadrice Glapsie et l'avait informée des problèmes qu'il avait avec le Koweil -19e province de l'Irak avant la Première Guerre mondiale. Celle-ci lui aurait dit que les Etats-Unis ne se sentent pas concernés par ce problème. L'erreur de Saddam Hussein - en envahissant le Koweit le 2 août 1990 - est d'avoir cru que les Américains n'interviendraient pas. Il le paya cher, mais curieusement, George Bush s'arrêta aux portes de Baghdad. Ce fut la fin de l'Histoire, d'après l'idéologue du Pentagone Francis Fukuyama. Plus rien ne s'opposait à l'hyperpuissance américaine. Cependant, deux faits importants sont à signaler d'abord, le déclin des réserves pétrolières aux Etats-Unis et la montée en puissance aux Etats-Unis des néoconservateurs avec un «born again», George Bush, inféodé au lobby sioniste pro-israélien. De plus, l'Irak de Saddam apparaissait comme un danger pour Israël. pour un autre motif concocté par les néo-conservateurs, l'Irak fut accusé d'avoir des liens avec Oussama Bin Laden, et de détenir des armes de destruction massive. Douze ans après son père, George Walker Bush envahit l'Irak en mars 2003, sans qu'il y ait une résolution des Nations unies.
Que reste-t-il de l'Irak?
En octobre 2006, la revue médicale The Lancet estimait le
nombre de décès irakiens imputables à la guerre à 655.000. L'institut Opinion
Research Business a estimé à plus de 1000.000 le nombre de victimes irakiennes
entre mars 2003 et août 2007. La guerre a provoqué l'exode d'au moins deux
millions d'Irakiens. Ceci sans parler des dégâts occasionnés par le Programme
«pétrole contre nourriture»: plus de 500.000 enfants seraient morts de maladie
et de malnutrition. Les dommages aux infrastructures civiles sont immenses: les
services de santé sont pillés. Il y a eu une détérioration des canalisations
d'eau et la dégradation des bassins hydrographiques du Tigre, de l'Euphrate. Il
y a de plus, augmentation de l'insécurité générale (pillages, incendies et
prises d'otage), suite à la désorganisation totale des différents services
publics tels que les forces de l'ordre. De nombreux centres historiques ont été
détruits par les bombardements américains, les combats et les pillages. Le Musée
national d'Irak a été pillé.
Le bilan est connu, des centaines de milliers de morts, des millions de personnes déplacées, les infrastructures détruites et réduites à l'âge de pierre selon la promesse de George Bush père. Le 15 septembre 2004, l'armée américaine relâche 275 détenus de la prison d'Abou Ghraib avec toute l'horreur attachée à la perversion d'un côté et aux souffrances de l'autre. En janvier 2007, en pleine fête de l'Aïd el Adha, Saddam Hussein a fait preuve d'un rare courage lors de sa pendaison. Comme l'écrit Manlo Danucci faisant le bilan de cette chevauchée fantastique: «Nos troupes sont sorties d'Irak ''la tête haute'', a annoncé le commandant en chef Barack Obama. Les USA ont de quoi être fiers.. Mis à feu et à sang par plus d'un million et demi de soldats, que le Pentagone a déployés par rotations, avec aussi des centaines de milliers de contractor militaires (mercenaires), en employant n'importe quel moyen pour écraser la résistance: des bombes au phosphore contre la population de Fallujah aux tortures d'Abu Ghraïb. Provoquant environ un million de victimes civiles, qui s'ajoutent à celles de la première guerre contre l'Irak et de l'embargo. Laissant un pays sinistré, avec un chômage à plus de 50%, la moitié des médecins qu'il avait avant l'invasion, un tiers des enfants affectés de malnutrition, à qui s'ajoutent ceux qui ont des malformations génétiques dues aux armes du Pentagone. Une guerre que les USA ont payée de 4500 morts et plus de 30.000 blessés chez les militaires, dont 30% sont rentrés chez eux avec de graves problèmes psychiques. Guerre qui a coûté 1000 milliards de dollars, à quoi s'ajoutent environ 4000 milliards de dépenses indirectes, comme celles de l'assistance aux anciens combattants. (1)
Dans sa course à la Maison-Blanche, Barack Obama avait promis le désengagement de l'Irak, mais pas à n'importe quel prix. En novembre 2008, les gouvernements irakien et américain ont signé un pacte bilatéral incluant le Status of Forces Agreement (Sofa) qui fixe à la fin 2011 le terme de la présence militaire des États-Unis. Les Américains avec la satisfaction du devoir bien fait, notamment par une mainmise sur les ressources pétrolières et agricoles par multinationales américaines interposées, rentrent au pays.
Depuis 2005, le gouvernement irakien a acheté des armements étasuniens pour une valeur de 5 milliards de dollars et, selon le programme, il en achètera d'autres pour 26 milliards. Les Etats-Unis ayant réussi à mettre en place une partition de fait de l'Irak en trois régions quasi autonomes avec le Nord kurde, la région de Bagdad à majorité sunnite et le sud de l'Irak à majorité chiite. En même temps, poursuit Manlio Dinucci, Washington s'attache le gouvernement régional kurde de Masoud Barzani avec lequel Exxon Mobil a conclu un gros contrat d'exploitation pétrolière, en doublant le gouvernement de Baghdad. Au Kurdistan irakien opèrent depuis 2003 des forces spéciales étasuniennes, sous les ordres du général Charles Cleveland. Celui-là même qui -révèle le journal égyptien al-Arabi- entraîne et dirige aujourd'hui en Turquie les commandos de l'«armée syrienne libre» pour la «guerre subrogée» contre la Syrie.(1)
Mieux encore, on apprend que même l'agriculture plusieurs fois millénaire de l'Irak est menacée. L'ordonnance 81 signée il y a cinq ans, le 26 avril 2004, par l'administrateur provisoire de l'Irak, Paul Bremer, a placé le pays sous le joug économique total de l'Occupant en obligeant le pays à réformer drastiquement son économie sur le modèle économique néolibéral américain. Ceci en violation de la Constitution irakienne et des conventions de La Haye et de Genève qui stipulent que l'occupant doit respecter la juridiction du pays occupé. Il s'agit d'une véritable déclaration de guerre contre les fermiers des pays occupés. Elle a livré le pays en pâture aux nécro-entreprises géantes qui contrôlent le commerce mondial des graines, comme Monsanto, Syngenta et Dow Chemicals. Comble de l'ironie, c'est au coeur de la Mésopotamie (l'actuel Irak) qu'a été inventée l'agriculture voici plus de dix mille ans! L'ordonnance 81 a donné aux sociétés étrangères un droit de propriété intellectuelle (semblable à ceux que Washington a introduits dans les règles de l'OMC) qui leur concède pendant vingt ans le monopole sur la production, la reproduction, la vente, l'exportation, l'importation et le stockage de toutes les semences génétiquement modifiées et les variétés de plantes «similaires». L'article 14 de cette loi interdit aux agriculteurs de réutiliser les semences de ces variétés transgéniques protégées! Les agriculteurs «coupables» d'avoir semé des graines non achetées, ou dont le champ aurait été contaminé accidentellement, encourent de fortes amendes, voire des peines d'emprisonnement, la destruction de leurs récoltes, de leurs outils et de leurs installation! Monsanto a fait un hold-up sur les semences millénaires des pays qu'elle envahit pour les modifier génétiquement, les breveter et les revendre aux agriculteurs désormais contraints de payer pour pouvoir les cultiver!
Le bilan est connu, des centaines de milliers de morts, des millions de personnes déplacées, les infrastructures détruites et réduites à l'âge de pierre selon la promesse de George Bush père. Le 15 septembre 2004, l'armée américaine relâche 275 détenus de la prison d'Abou Ghraib avec toute l'horreur attachée à la perversion d'un côté et aux souffrances de l'autre. En janvier 2007, en pleine fête de l'Aïd el Adha, Saddam Hussein a fait preuve d'un rare courage lors de sa pendaison. Comme l'écrit Manlo Danucci faisant le bilan de cette chevauchée fantastique: «Nos troupes sont sorties d'Irak ''la tête haute'', a annoncé le commandant en chef Barack Obama. Les USA ont de quoi être fiers.. Mis à feu et à sang par plus d'un million et demi de soldats, que le Pentagone a déployés par rotations, avec aussi des centaines de milliers de contractor militaires (mercenaires), en employant n'importe quel moyen pour écraser la résistance: des bombes au phosphore contre la population de Fallujah aux tortures d'Abu Ghraïb. Provoquant environ un million de victimes civiles, qui s'ajoutent à celles de la première guerre contre l'Irak et de l'embargo. Laissant un pays sinistré, avec un chômage à plus de 50%, la moitié des médecins qu'il avait avant l'invasion, un tiers des enfants affectés de malnutrition, à qui s'ajoutent ceux qui ont des malformations génétiques dues aux armes du Pentagone. Une guerre que les USA ont payée de 4500 morts et plus de 30.000 blessés chez les militaires, dont 30% sont rentrés chez eux avec de graves problèmes psychiques. Guerre qui a coûté 1000 milliards de dollars, à quoi s'ajoutent environ 4000 milliards de dépenses indirectes, comme celles de l'assistance aux anciens combattants. (1)
Dans sa course à la Maison-Blanche, Barack Obama avait promis le désengagement de l'Irak, mais pas à n'importe quel prix. En novembre 2008, les gouvernements irakien et américain ont signé un pacte bilatéral incluant le Status of Forces Agreement (Sofa) qui fixe à la fin 2011 le terme de la présence militaire des États-Unis. Les Américains avec la satisfaction du devoir bien fait, notamment par une mainmise sur les ressources pétrolières et agricoles par multinationales américaines interposées, rentrent au pays.
Depuis 2005, le gouvernement irakien a acheté des armements étasuniens pour une valeur de 5 milliards de dollars et, selon le programme, il en achètera d'autres pour 26 milliards. Les Etats-Unis ayant réussi à mettre en place une partition de fait de l'Irak en trois régions quasi autonomes avec le Nord kurde, la région de Bagdad à majorité sunnite et le sud de l'Irak à majorité chiite. En même temps, poursuit Manlio Dinucci, Washington s'attache le gouvernement régional kurde de Masoud Barzani avec lequel Exxon Mobil a conclu un gros contrat d'exploitation pétrolière, en doublant le gouvernement de Baghdad. Au Kurdistan irakien opèrent depuis 2003 des forces spéciales étasuniennes, sous les ordres du général Charles Cleveland. Celui-là même qui -révèle le journal égyptien al-Arabi- entraîne et dirige aujourd'hui en Turquie les commandos de l'«armée syrienne libre» pour la «guerre subrogée» contre la Syrie.(1)
Mieux encore, on apprend que même l'agriculture plusieurs fois millénaire de l'Irak est menacée. L'ordonnance 81 signée il y a cinq ans, le 26 avril 2004, par l'administrateur provisoire de l'Irak, Paul Bremer, a placé le pays sous le joug économique total de l'Occupant en obligeant le pays à réformer drastiquement son économie sur le modèle économique néolibéral américain. Ceci en violation de la Constitution irakienne et des conventions de La Haye et de Genève qui stipulent que l'occupant doit respecter la juridiction du pays occupé. Il s'agit d'une véritable déclaration de guerre contre les fermiers des pays occupés. Elle a livré le pays en pâture aux nécro-entreprises géantes qui contrôlent le commerce mondial des graines, comme Monsanto, Syngenta et Dow Chemicals. Comble de l'ironie, c'est au coeur de la Mésopotamie (l'actuel Irak) qu'a été inventée l'agriculture voici plus de dix mille ans! L'ordonnance 81 a donné aux sociétés étrangères un droit de propriété intellectuelle (semblable à ceux que Washington a introduits dans les règles de l'OMC) qui leur concède pendant vingt ans le monopole sur la production, la reproduction, la vente, l'exportation, l'importation et le stockage de toutes les semences génétiquement modifiées et les variétés de plantes «similaires». L'article 14 de cette loi interdit aux agriculteurs de réutiliser les semences de ces variétés transgéniques protégées! Les agriculteurs «coupables» d'avoir semé des graines non achetées, ou dont le champ aurait été contaminé accidentellement, encourent de fortes amendes, voire des peines d'emprisonnement, la destruction de leurs récoltes, de leurs outils et de leurs installation! Monsanto a fait un hold-up sur les semences millénaires des pays qu'elle envahit pour les modifier génétiquement, les breveter et les revendre aux agriculteurs désormais contraints de payer pour pouvoir les cultiver!
L'Irak actuel
Face au refus de l'Irak d'accorder l'immunité à des milliers
de soldats américains chargés de poursuivre la formation, le président Obama
avait décidé, le 21 octobre, le retrait total des troupes.
La paix n’a jamais ét à l’ordre du jour même du temps de la présence américaine. La bôite de Pandore du régionalisme et surtout de l’extrêmisme religieux à fait le reste malgré un décor exogène comme l’organisation d’élections , le chaos est là parceque les problèmes de fond qui existaient du temps de Saddam Hussein qui les traitaient à sa manière au nom d’un intrêt supérieur , celui de l’Etat Nation laïc, ressurgissent maintenant qu’il n’y a plus de garde fous. Les partis en présence, n’ont pas connaissance du logiciel de la paix . Je pense même que chacun ,à sa mamnière instrumente la religion pour s’emparer du pouvoir.. Apparemment le clan chiïte de Nouri el Maliki celui qui ordonna la mise à mort de Saddam Hussein le sunnite, l’a emporté su l’autre clan d’Ilyad Alaoui le sunnite, à telle enseigne qu’il a fallu plus d’une année pour former le nouveau gouvernement .
« Des élections ont eu lieu et un gouvernement à majorité chiite a mis plus d'une année à émerger. (...) Outre les dizaines de milliers de membres de sociétés de sécurité privées, peu connues pour leurs compétences en termes de réconciliation et de maintien de la paix. Les Américains laisseront 50.000 au Koweït, prêts à débarquer en cas de besoin. Le chaos qui règne à Baghdad ne leur laissera peut-être même pas le temps de défaire leur paquetage. La transformation de Baghdad en une ville à majorité chiite et le soutien des pays frontaliers devaient jouer un rôle majeur dans la stabilisation du pays. Au moins 12 explosions ont retenti dans 9 quartiers de la ville, faisant 63 morts et plus de 200 blessés. Des attaques coordonnées qui ciblaient essentiellement les quartiers chiites et qui font craindre un retour des violences confessionnelles sur fond de luttes politiques. Comme dans toute guerre, il y a ceux qui ont collaboré avec l'ennemi. Ils - ou elles -écrit Gilles Munier étaient pour la plupart employés à tout faire, mais aussi secrétaires, interprètes ou espions. Certains, cagoulés, participaient aux interrogatoires et aux séances de torture. Considérés comme des traîtres par la population. Tous rêvaient de partir avec les occupants, d'émigrer aux Etats-Unis. Les Américains ont abandonné leurs collaborateurs à leur triste sort. Le bruit court même à Baghdad que des GI's auraient vendu des listings d'employés à des «insurgés». Une loi américaine, votée en 2008, a créé le Special Immigrant Visas (SIV) qui facilite l'entrée aux Etats-Unis des Irakiens qui travaillaient dans leurs bases et qui sont menacés de mort ou d'enlèvement. Mais, en quatre ans, seules 25.000 demandes ont été acceptées, 7000 visas délivrés.(2)
C'est une force étrangère, lit-on dans un éditorial du Monde, qui envahit le pays et ce sont des proconsuls américains bunkérisés qui vont le gouverner ensuite. L'Irak a été privé d'une partie de son histoire. Tout est faux depuis le début dans cette tragédie. Les motifs invoqués par George W. Bush pour se lancer dans l'aventure: l'Irak n'avait rien à voir ni avec Al Qaîda ni avec les attentats du 11 septembre 2001; le régime, exsangue après des années d'embargo, n'entretenait aucun arsenal d'armes de destruction massive(…) . (3)
«L'Irak s'est un peu démocratisé, il est plus libre. Mais il est plus divisé que jamais entre ses trois composantes ethnico-religieuses. Il est gouverné par un parti pro-iranien issu de la majorité arabe chiite, qui marginalise la minorité sunnite, cependant que les Kurdes du pays vivent en quasi-indépendance. La violence est endémique. Un Irakien sur quatre vit dans la misère. La classe moyenne a fui à l'étranger. Le statut des femmes a régressé. La production pétrolière n'a pas retrouvé son niveau d'avant-guerre.(...)»(3)
«Chercheur au Cnrs et spécialiste de l'Irak, Pierre Jean-Luizard anticipait les difficultés à venir: «Les Américains laissent derrière eux un système politique qui est voué à l'échec. C'est un système qui a été, par défaut d'autres solutions, conçu sur des bases confessionnelles et ethniques, dont la Constitution de 2005 condamne les Irakiens à jouer un jeu politique duquel ils ne peuvent pas sortir et qui les met en confrontation sur des bases d'abord communautaires et régionales. La meilleure illustration de tout cela est le mandat d'arrêt que le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki vient de lancer contre le vice-président arabe sunnite Tareq al-Hachemi. Accusé de terrorisme et d'avoir financé des escadrons de la mort, Tarek El Hachémi nie toutes les accusations et accuse le Premier ministre de complot, qualifié de «Saddam chiite» par ses opposants. Le groupe parlementaire sunnite Iraqiya a décidé de boycotter l'Assemblée et le gouvernement. Une provocation pour le chef du gouvernement, lequel a menacé de remplacer les neuf ministres appartenant à Iraqiya s'ils maintenaient cette décision.. «Cette guerre menée pendant plus de huit ans par Bush et Obama est un échec patent. Leur armée abandonne un pays aux mains d'un gouvernement chiite corrompu, allié à l'Iran, et en butte à l'hostilité d'une minorité sunnite», confie un officier du renseignement. Un nouveau Vietnam suivi d'une guerre civile pour les plus optimistes, «un arc chiite allant de la Syrie à l'Iran, en passant par l'Irak et le Hezbollah libanais». Autrement dit, la hantise d'une troisième intifada chiite pour les plus alarmistes. (4)
La paix n’a jamais ét à l’ordre du jour même du temps de la présence américaine. La bôite de Pandore du régionalisme et surtout de l’extrêmisme religieux à fait le reste malgré un décor exogène comme l’organisation d’élections , le chaos est là parceque les problèmes de fond qui existaient du temps de Saddam Hussein qui les traitaient à sa manière au nom d’un intrêt supérieur , celui de l’Etat Nation laïc, ressurgissent maintenant qu’il n’y a plus de garde fous. Les partis en présence, n’ont pas connaissance du logiciel de la paix . Je pense même que chacun ,à sa mamnière instrumente la religion pour s’emparer du pouvoir.. Apparemment le clan chiïte de Nouri el Maliki celui qui ordonna la mise à mort de Saddam Hussein le sunnite, l’a emporté su l’autre clan d’Ilyad Alaoui le sunnite, à telle enseigne qu’il a fallu plus d’une année pour former le nouveau gouvernement .
« Des élections ont eu lieu et un gouvernement à majorité chiite a mis plus d'une année à émerger. (...) Outre les dizaines de milliers de membres de sociétés de sécurité privées, peu connues pour leurs compétences en termes de réconciliation et de maintien de la paix. Les Américains laisseront 50.000 au Koweït, prêts à débarquer en cas de besoin. Le chaos qui règne à Baghdad ne leur laissera peut-être même pas le temps de défaire leur paquetage. La transformation de Baghdad en une ville à majorité chiite et le soutien des pays frontaliers devaient jouer un rôle majeur dans la stabilisation du pays. Au moins 12 explosions ont retenti dans 9 quartiers de la ville, faisant 63 morts et plus de 200 blessés. Des attaques coordonnées qui ciblaient essentiellement les quartiers chiites et qui font craindre un retour des violences confessionnelles sur fond de luttes politiques. Comme dans toute guerre, il y a ceux qui ont collaboré avec l'ennemi. Ils - ou elles -écrit Gilles Munier étaient pour la plupart employés à tout faire, mais aussi secrétaires, interprètes ou espions. Certains, cagoulés, participaient aux interrogatoires et aux séances de torture. Considérés comme des traîtres par la population. Tous rêvaient de partir avec les occupants, d'émigrer aux Etats-Unis. Les Américains ont abandonné leurs collaborateurs à leur triste sort. Le bruit court même à Baghdad que des GI's auraient vendu des listings d'employés à des «insurgés». Une loi américaine, votée en 2008, a créé le Special Immigrant Visas (SIV) qui facilite l'entrée aux Etats-Unis des Irakiens qui travaillaient dans leurs bases et qui sont menacés de mort ou d'enlèvement. Mais, en quatre ans, seules 25.000 demandes ont été acceptées, 7000 visas délivrés.(2)
C'est une force étrangère, lit-on dans un éditorial du Monde, qui envahit le pays et ce sont des proconsuls américains bunkérisés qui vont le gouverner ensuite. L'Irak a été privé d'une partie de son histoire. Tout est faux depuis le début dans cette tragédie. Les motifs invoqués par George W. Bush pour se lancer dans l'aventure: l'Irak n'avait rien à voir ni avec Al Qaîda ni avec les attentats du 11 septembre 2001; le régime, exsangue après des années d'embargo, n'entretenait aucun arsenal d'armes de destruction massive(…) . (3)
«L'Irak s'est un peu démocratisé, il est plus libre. Mais il est plus divisé que jamais entre ses trois composantes ethnico-religieuses. Il est gouverné par un parti pro-iranien issu de la majorité arabe chiite, qui marginalise la minorité sunnite, cependant que les Kurdes du pays vivent en quasi-indépendance. La violence est endémique. Un Irakien sur quatre vit dans la misère. La classe moyenne a fui à l'étranger. Le statut des femmes a régressé. La production pétrolière n'a pas retrouvé son niveau d'avant-guerre.(...)»(3)
«Chercheur au Cnrs et spécialiste de l'Irak, Pierre Jean-Luizard anticipait les difficultés à venir: «Les Américains laissent derrière eux un système politique qui est voué à l'échec. C'est un système qui a été, par défaut d'autres solutions, conçu sur des bases confessionnelles et ethniques, dont la Constitution de 2005 condamne les Irakiens à jouer un jeu politique duquel ils ne peuvent pas sortir et qui les met en confrontation sur des bases d'abord communautaires et régionales. La meilleure illustration de tout cela est le mandat d'arrêt que le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki vient de lancer contre le vice-président arabe sunnite Tareq al-Hachemi. Accusé de terrorisme et d'avoir financé des escadrons de la mort, Tarek El Hachémi nie toutes les accusations et accuse le Premier ministre de complot, qualifié de «Saddam chiite» par ses opposants. Le groupe parlementaire sunnite Iraqiya a décidé de boycotter l'Assemblée et le gouvernement. Une provocation pour le chef du gouvernement, lequel a menacé de remplacer les neuf ministres appartenant à Iraqiya s'ils maintenaient cette décision.. «Cette guerre menée pendant plus de huit ans par Bush et Obama est un échec patent. Leur armée abandonne un pays aux mains d'un gouvernement chiite corrompu, allié à l'Iran, et en butte à l'hostilité d'une minorité sunnite», confie un officier du renseignement. Un nouveau Vietnam suivi d'une guerre civile pour les plus optimistes, «un arc chiite allant de la Syrie à l'Iran, en passant par l'Irak et le Hezbollah libanais». Autrement dit, la hantise d'une troisième intifada chiite pour les plus alarmistes. (4)
Y aura t-il d’autres Irak ?
On peut s’interroger si après le désastre irakien, les 4500
morts les dizaines de milliers de traumatisé et une guerre qui aura couté près
de 1000 milliards de dollars, les Américains seront tentés par une autre
aventure que celle de formater le monde. Pour le Christian Science Monitor qui
rapporte le nouveau format des guerres américaines, on parle de nouvelles
guerres : « On les appelle les interventions militaires “transhorizon” ou à
distance : l’usage de drones ou de missiles lancés à partir de bâtiments de
combat en vue d’éliminer des cibles humaines dans un pays étranger sans avoir à
envoyer de soldats sur le terrain. Alors que les Etats-Unis quittent l’Irak
après plus de huit ans de guerre et d’occupation, le recours accru à ces
tactiques à distance et aux unités d’élite des forces spéciales, extrêmement
mobiles, n’est qu’un exemple parmi d’autres de l’impact durable que cette
guerre, lancée en mars 2003, a eu sur la politique étrangère américaine ».(5)
« “Pendant un certain temps, le syndrome postirakien produira une réelle réticence à mener des opérations militaires ressemblant de près ou de loin à la guerre en Irak”, prédit Stephen Walt, professeur à l’université Harvard. “Nous n’allons plus nous lancer dans des occupations prolongées ni tenter de remodeler la politique intérieure d’un pays.”Autrement dit, au lieu de guerres comme celle d’Irak, nous assisterons à des interventions ciblées, comme au Pakistan et au Yémen. “Nous allons nous employer à éliminer les méchants au lieu de chercher à réformer des sociétés entières”, résume l’universitaire ».(5)
On le voit la tentation d’empire étasunienne est intact, sauf que l’expérience américaine est mise à profit pour ouvrir d’autres théâtres ; De fait poursuit le journal : « La guerre d’Irak ainsi que celle d’Afghanistan ont conduit les Etats-Unis à se préoccuper d’une région qui ne devrait pas jouer un rôle important dans leur future prospérité. Comme Jon Huntsman Jr., candidat à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2012, se plaît à le répéter : “Notre avenir n’est pas dans les montagnes afghanes de l’Hindu Kuch.” Après s’être focalisés sur l’Irak pendant la majeure partie de la dernière décennie, les Etats-Unis doivent, selon M. Lindsay, rattraper leur retard dans une région qui pèsera beaucoup sur leur futur : l’Asie orientale ». (5)
« “A présent, nous allons être beaucoup plus prudents pour décider des endroits et des moments opportuns pour faire appel à l’armée.” Selon Henry Barkey, un ancien analyste du département d’Etat, cette “nouvelle réticence” transparaît déjà dans le rôle de soutien que les Etats-Unis ont choisi de jouer dans l’intervention de l’Otan en Libye. Mais, selon d’autres experts, la Libye ne pré¬sentait qu’un intérêt secondaire pour Washington. D’après eux, le véritable test de l’impact de la guerre d’Irak sur la politique extérieure américaine se fera avec l’Iran, et peut-être plus tôt qu’on ne le pense ». (5)
Nous y voilà. Le scénario est mis en place avec la complicité du directeur Général de l’AIEA qui n’a pas la même réticence qu’El Baradei ou encore moins qu’un Hans Blixc qui s’est opposé frontalement à Georges Bush, en persistant sur le fait qu’il n’y avait pas d’ADM en Irak . L’actuel directeur de l’AIEA fait parti du scénario visant à créer le motif qui amènera le monde à un futur chaos. La guerre irakienne terminée, les GI’s ne sont pas loin, jute à côté au Koweit, ils peuvent reprendre du service. Il est possible même que le détroit d’Ormuz soit l’étincelle qui déclenchera l’apocalypse .
Nous ne souhaitons que l’Iran finisse comme l’Irak encore que cela ne sera pas facile pour l’empire ! L’Irak une des plus brillantes civilisations que l'humanité ait connues sombre dans un chaos qui, à moins d'un miracle, semble être parti pour longtemps. Tout ceci pour une mainmise sur des matières premières et imposer Israël comme «rempart contre la barbarie».
1. Manlio Dinucci Edition de mardi 20 décembre 2011 http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/...
2. Gilles Munier: 23 - 12- 2011 150 000 collaborateurs irakiens abandonnés par les troupes américaines
3. Mauvaise fin pour une mauvaise guerre Editorial Le Monde 21.12.11
4. http://www.mleray.info/article-irak-le-chaos-94973865.html
5. http://www.courrierinternational.com/article/2011/12/22/dures-lecons-de-l-aventure-irakienne
« “Pendant un certain temps, le syndrome postirakien produira une réelle réticence à mener des opérations militaires ressemblant de près ou de loin à la guerre en Irak”, prédit Stephen Walt, professeur à l’université Harvard. “Nous n’allons plus nous lancer dans des occupations prolongées ni tenter de remodeler la politique intérieure d’un pays.”Autrement dit, au lieu de guerres comme celle d’Irak, nous assisterons à des interventions ciblées, comme au Pakistan et au Yémen. “Nous allons nous employer à éliminer les méchants au lieu de chercher à réformer des sociétés entières”, résume l’universitaire ».(5)
On le voit la tentation d’empire étasunienne est intact, sauf que l’expérience américaine est mise à profit pour ouvrir d’autres théâtres ; De fait poursuit le journal : « La guerre d’Irak ainsi que celle d’Afghanistan ont conduit les Etats-Unis à se préoccuper d’une région qui ne devrait pas jouer un rôle important dans leur future prospérité. Comme Jon Huntsman Jr., candidat à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2012, se plaît à le répéter : “Notre avenir n’est pas dans les montagnes afghanes de l’Hindu Kuch.” Après s’être focalisés sur l’Irak pendant la majeure partie de la dernière décennie, les Etats-Unis doivent, selon M. Lindsay, rattraper leur retard dans une région qui pèsera beaucoup sur leur futur : l’Asie orientale ». (5)
« “A présent, nous allons être beaucoup plus prudents pour décider des endroits et des moments opportuns pour faire appel à l’armée.” Selon Henry Barkey, un ancien analyste du département d’Etat, cette “nouvelle réticence” transparaît déjà dans le rôle de soutien que les Etats-Unis ont choisi de jouer dans l’intervention de l’Otan en Libye. Mais, selon d’autres experts, la Libye ne pré¬sentait qu’un intérêt secondaire pour Washington. D’après eux, le véritable test de l’impact de la guerre d’Irak sur la politique extérieure américaine se fera avec l’Iran, et peut-être plus tôt qu’on ne le pense ». (5)
Nous y voilà. Le scénario est mis en place avec la complicité du directeur Général de l’AIEA qui n’a pas la même réticence qu’El Baradei ou encore moins qu’un Hans Blixc qui s’est opposé frontalement à Georges Bush, en persistant sur le fait qu’il n’y avait pas d’ADM en Irak . L’actuel directeur de l’AIEA fait parti du scénario visant à créer le motif qui amènera le monde à un futur chaos. La guerre irakienne terminée, les GI’s ne sont pas loin, jute à côté au Koweit, ils peuvent reprendre du service. Il est possible même que le détroit d’Ormuz soit l’étincelle qui déclenchera l’apocalypse .
Nous ne souhaitons que l’Iran finisse comme l’Irak encore que cela ne sera pas facile pour l’empire ! L’Irak une des plus brillantes civilisations que l'humanité ait connues sombre dans un chaos qui, à moins d'un miracle, semble être parti pour longtemps. Tout ceci pour une mainmise sur des matières premières et imposer Israël comme «rempart contre la barbarie».
1. Manlio Dinucci Edition de mardi 20 décembre 2011 http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/...
2. Gilles Munier: 23 - 12- 2011 150 000 collaborateurs irakiens abandonnés par les troupes américaines
3. Mauvaise fin pour une mauvaise guerre Editorial Le Monde 21.12.11
4. http://www.mleray.info/article-irak-le-chaos-94973865.html
5. http://www.courrierinternational.com/article/2011/12/22/dures-lecons-de-l-aventure-irakienne
Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz
Ecole Polytechnique enp-edu.dz
URL du billet: http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=28402
Les forêts au service de la colonisation
28 décembre 2011
par Fadwa Nassar
La Forêt de Haïfa
Depuis 1948, l’occupation sioniste de la Palestine a assisté
à une extension spectaculaire des forêts et des jardins « bibliques », à croire
que les dirigeants colonialistes ont longuement rêvé de vivre au sein de la
nature, ou qu’ils participent à des concours mondiaux de protection de la
nature, d’autant plus qu’ils sont sollicités par plusieurs Etats dans le monde
pour aider à cette tâche. Plusieurs départements de l’entité coloniale
s’intéressent à l’environnement et la forestation, mais l’organisation la plus
importante et qui prend à cœur cette tâche reste le Fonds National Juif (Jewish
National Fund, ou KKL selon le sigle du nom hébreu). Selon son site, son œuvre
s’étend sur tout le territoire de la Palestine occupée, il plante et réclame des
sous, du monde entier et notamment des communautés juives dans le monde, afin de
contribuer à « embellir » le pays.
Des forêts pour cacher les crimes sionistes
En réalité, une grande partie des forêts plantées par les
sionistes, et notamment le Fonds National Juif, cachent les villages détruits
palestiniens en 1948 ou en 1967. Il n’est plus un secret pour personne que
l’ardeur à la tâche de la « main verte » sioniste s’explique par la volonté des
dirigeants colonialistes de cacher et d’enfouir, sous les arbres, ce qui reste
des villages palestiniens. Que ce soit sur le Mont Carmel, où plusieurs villages
palestiniens ont été détruits et dont la population a été expulsée, ou dans
al-Jalil au nord, ou aux abords de la ville d’al-Qods, ou dans al-Naqab, il
s’agissait et s’agit toujours, pour l’entité sioniste, d’effacer toute
l’histoire du pays, en rayant les villages, en supprimant leurs noms sur les
cartes et sur les routes, et d’empêcher le retour des réfugiés, originaires de
ces villages. Les forêts du FNJ (KKL) cachent la destruction de 86 villages
palestiniens dont, dans le Mont Carmel : al-Tirah, Khraybe, Balad el-sheikh,
Ijzim, Ayn Ghazal, Khirbet al-Damoun, Umm Zinat et Jalame. 86 villages au total,
parmi les 531 détruits, sont enfouis sous des arbres plantés et financés par les
organisations sionistes mondiales, un peu partout en Palestine. Dans la région
d’al-Qods, le jardin « Ishaq Rabin » est planté sur les villages de Saris, Souba
et Ayn Karem, détruits en 1948. Après l’occupation de la Cisjordanie et de la
partie orientale d’al-Qods, le FNJ poursuit son œuvre « verte », en plantant, au
nom du gouvernement canadien, « Canada Park », qui masque les crimes de la
destruction des villages de ‘Amwas, Yalo, Beit nouba et Deir Ayyoub, dont la
population a été expulsée.
Encercler les villages et les bourgs
palestiniens
Mais la « main verte » du FNJ et des autres organismes
étatiques de l’entité sioniste ne s’est pas arrêtée à la destruction du passé et
de l’histoire de la Palestine. Elle vise aujourd’hui, plus que jamais, les
villages et les bourgs palestiniens qui ont osé résister, jusque là, à leur
démantèlement. Les chercheurs palestiniens et notamment le centre arabe de la
planification alternative ont souligné le rôle important de la planification
étatique dans la judaïsation du paysage en Palestine occupée. Et là aussi, le
FNJ et ses plans de forestation font partie intégrante de cette planification.
En effet, les divers plans à l’échelle « nationale » ou « régionale » établis
par les milieux officiels rognent les superficies appartenant encore aux
villages et bourgs palestiniens, en les entourant de forêts. Ces forêts
empêchent l’utilisation des terres palestiniennes pour construire des logements,
alors qu’elles dépendent des municipalités et conseils locaux palestiniens, et
empêchent surtout les villages et bourgs de s’étendre : « on ne touche surtout
pas aux forêts ! » est le mot d’ordre impératif de l’entité sioniste. Il est
important de savoir que 70% des terres que possèdent encore les villages et
bourgs palestiniens de la région de Akka sont réservées, selon la planification
sioniste, pour planter des forêts, et 41% des terres possédées par les villages
et bourgs où vivent en majorité les Palestiniens de confession druze, dans le
mont Carmel et al-Jalil, sont réservées à la plantation de forêts et des «
réserves naturelles ». Ces chiffres n’ont de sens que si l’on prend en compte
que les Palestiniens ne possèdent plus que 3,4% de leurs terres d’origine et que
l’entité sioniste et les différents organismes coloniaux ont tout raflé, depuis
1948.
La situation devient encore plus terrible, pour les
Palestiniens, lorsque les associations sionistes pour la protection de la
nature, interviennent dans le débat concernant les plans de planification.
Celles-ci refusent que de nouvelles colonies de peuplement soient implantées
dans certaines régions, des parties d’al-Jalil par exemple. Mais pour les
satisfaire et construire des colonies à la fois, l’entité coloniale plante les
forêts et les « réserves naturelles » autour des villages et bourgs
palestiniens. Ainsi, l’objectif est atteint : les villages et bourgs
palestiniens sont encerclés, les forêts demeurent mais se déplacent et les
colonies juives se multiplient sur les terres volées aux Palestiniens.
Emportés par le mythe de la « terre d’Israël » qui aurait été
jadis la Palestine occupée, les sionistes ont trouvé encore d’autres moyens
frauduleux pour à la fois avaler les terres palestiniennes et falsifier
l’histoire et la géographie palestiniennes. Autour de la ville d’al-Qods et
ailleurs, ce sont les jardins « bibliques », en somme des jardins où sont
regroupées les espèces des plantes et arbres qui poussent en Palestine. Ces
espèces sont réunies dans un jardin, aux côtés de pressoirs à olives et autres
matériaux utilisés par les paysans palestiniens, tout au long de leur vie et
labeur en Palestine, pour les touristes et les admirateurs ébahis de ces «
hommes et femmes qui ont planté le désert », et le tour est joué ! Aujourd’hui,
c’est Silwan, au sud de la mosquée al-Aqsa, dans al-Qods, qui est menacé par
l’installation d’un jardin de ce genre. Sous le prétexte de recréer « l’histoire
juive de la Palestine », avec ses jardins, les sionistes détruisent les maisons
et les quartiers de la ville d’al-Qods, expulsent les maqdisis de leur ville,
falsifient l’histoire et sèment la haine et la mort.
Si l’on ne regardait pas, par ailleurs, ce que font les
colons sionistes sur les terres cultivées et les champs palestiniens, si l’on ne
savait pas que les colons arrachent les arbres, et notamment les oliviers
centenaires, et qu’ils lâchent leurs cochons sur les terres cultivées, et qu’ils
incendient les champs, on aurait pu croire à leur souci de préserver la nature.
Si l’on ne savait pas que sous les forêts plantées se trouvent des villages
palestiniens souvent centenaires, on aurait pu croire à l’orientation écologique
de l’entité sioniste. Mais en Palestine occupée, même les forêts, les réserves
naturelles et les jardins ont une saveur coloniale bien particulière. La main
des criminels ne peut engendrer ni bien-être ni beauté.
Fadwa Nassar
Lettre ouverte de Gaza : Trois ans après le massacre, la justice ou rien !
Publié le 29 décembre 2011 sur el site ism-france.org
27 décembre 2011, Gaza assiégée, Palestine Occupée - Nous, Palestiniens de Gaza, trois ans après les 22 jours de massacres de l'opération israélienne "Plomb Durci", appelons la société civile internationale à faire de 2012 l'année où la solidarité avec nous en Palestine s'approprie l'étincelle des révolutions du monde arabe et ne regarde plus jamais en arrière. En cet anniversaire, nous demandons un mouvement international de libération qui finisse par mener à seulement cela, la libération pour nous Palestiniens de 63 ans d'occupation militaire brutale et de nettoyage ethnique qui couvrent de honte tout organisation ou gouvernement qui prétend adhérer aux droits humains universels.
Nous n'oublierons jamais la blessure d'il y a 3 ans, l'attaque criminelle que nous avons vécue, le sang de plus de 1400 hommes, femmes et enfants assassinés, ni les centaines d'enfants courant dans les rues de Gaza, au milieu des décombres, qui restent gravés dans nos esprits. Nous n'oublierons jamais. Car ils sont toujours morts, et des milliers d'autres sont toujours mutilés.
Nous n'oublierons jamais les 63 dernières années pendant lesquelles notre terre, nos maisons, nos oliviers, nos citronniers et le mode de vie que nous chérissions nous ont été arrachés, pendant que des soldats israéliens tenaient les visages de nos pères dans le sable, les emprisonnaient ou leur tiraient dessus devant nous. Nous n'oublierons pas la lâcheté écœurante de la communauté internationale qui a autorisé et facilité ce nettoyage ethnique de notre peuple, nous soumettant à la vision sioniste raciste d'Israël qui nous définit, nous, le peuple indigène de Palestine, comme le "groupe ethnique" indésirable dans la région.
Les Etats-Unis continuent de "récompenser" Israël par 6 milliards de dollars d'impôts des contribuables pendant que l'Union Européenne multiplie ses relations commerciales et diplomatiques. Pour le régime d'apartheid israélien, ceci équivaut à un feu vert pour lâcher sur nous la 4ème armée la plus puissante au monde, et "faire de son pire" contre notre population civile, dont la moitié, à Gaza, sont des enfants, et plus des 2/3 des réfugiés recensés par les Nations Unies.
Ces dernières années, le soutien des mouvements de la société civile et de solidarité du monde entier envers nous s'est accru, en particulier en 2011. Tandis que le monde se réveille, la perspective d'une vie sans l'occupation israélienne et son système de domination fondé sur la race devient plus qu'un rêve. Nous exigeons tout simplement les droits de l'homme que n'importe qui est en droit d'attendre. Cette année, le premier goût de libération dans le monde arabe contrôlé par l'Occident est arrivé en Tunisie, en Egypte et en Libye. Beaucoup de ceux qui sont descendus dans les rues ont surmonté leur peur d'être tués ou torturés, face à des régimes despotiques soutenus par l'Occident, au nom de la liberté pour leurs familles, leurs communautés et leurs compatriotes.
Nous ne les oublierons jamais non plus, car nous avons vécu la plus grande partie de nos vies au-delà de cette peur, notre résilience contre l'apartheid israélien grandissant en même temps que les mouvements de solidarité mondiaux. N'étant plus sous la botte des gouvernements occidentaux, nous exhortons la rue arabe à faire ce que le régime israélien d'apartheid redoute le plus, s'unir et construire contre lui, l'Etat qui a violé plus de résolutions des Nations Unies qu'aucun autre. Les tentatives de briser le siège de Gaza doivent continuer, la deuxième Flottille Free Gaza a à nouveau exposé les contours du siège hermétique, brutal et impitoyable d'Israël.
En Europe et aux US(a), le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) gagne le grand public. Parmi les grandes victoires, les campagnes contre l'entreprise Veolia qui construit des routes sur des terres occupées par Israël. Inspirée et soutenue par le lauréat du Prix Nobel et héros anti-apartheid l'archevêque Desmond Tutu, l'Université de Johannesbourg a mis fin à sa collaboration avec l'Université Ben Gourion en Israël. D'autres campus universitaires ont entrepris des campagnes de boycottage et des syndicats européens importants ont rompu leurs liens avec des syndicats israéliens. Et un nombre croissant d'artistes et de chanteurs de conscience refusent de se produire en Israël.
Des sites internet et le gouvernement israéliens tentent d'empêcher l'extension du mouvement BDS (5), une stratégie internationale qui a réussi contre un régime d'apartheid similaire, bien armé et affilié à l'Occident, celui d'Afrique du Sud.
L'effet mondial des massacres à Gaza il y a trois ans fut un catalyseur pour une levée énorme de solidarité et d'actions mondiales en soutien à la Palestine, tout comme le massacre sud-africain de Sharpeville le fut pour les Noirs sud-africains en 1960.
Notre appel cette année ne souffrira aucun compromis. Nous appelons tous les groupes de solidarité avec la Palestine et toutes les organisations de la société civile internationale à exiger :
- la fin du siège qui a été imposé au peuple palestinien en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, en conséquence de l'exercice de son choix démocratique ;
- la protection des vies et des biens civils, comme stipulé par le droit humanitaire international et les droits internationaux de l'homme, comme la Quatrième Convention de Genève ;
- la libération immédiate de tous les prisonniers politiques ;
- que les réfugiés palestiniens dans la Bande de Gaza reçoivent immédiatement un soutien financier et matériel pour qu'ils puissent faire face à leurs immenses difficultés ;
- la fin de l'occupation, de l'apartheid et autres crimes de guerre avec des réparations et indemnisations immédiates pour toutes les destructions menées par les forces israéliennes d'occupation à Gaza.
Pour résister, nous avons fait des sacrifices qui ont souvent signifié l'emprisonnement, la torture, la punition collective et la mort. A l'extérieur, les risques sont moindres, et les possibilités sont grandes. Nous en appelons à vous pour boycotter, désinvestir et sanctionner, rejoindre les nombreux syndicats, universités, supermarchés, artistes et écrivains internationaux qui refusent de divertir Israël-Apartheid.
Exprimez-vous pour la Palestine, pour Gaza, et, c'est d'une importance cruciale, AGISSEZ. Les mobilisations n'ont jamais eu un tel soutien. 1994 fut l'année de l'Afrique du Sud, quand l'Apartheid a été jeté dans les poubelles de l'histoire ; avec votre soutien, nous pouvons faire de 2012 l'année de la Palestine libre !
Liste des signataires :
General Union for Public Services Workers
General Union for Health Services Workers
University Teachers’ Association
Palestinian Congregation for Lawyers
General Union for Petrochemical and Gas Workers
General Union for Agricultural Workers
Union of Women’s Work Committees
Union of Synergies—Women Unit
The One Democratic State Group
Arab Cultural Forum
Palestinian Students’ Campaign for the Academic Boycott of Israël
Association of Al-Quds Bank for Culture and Info
Palestine Sailing Federation
Palestinian Association for Fishing and Maritime
Palestinian Women Committees
Progressive Students’ Union
Medical Relief Society
The General Society for Rehabilitation
General Union of Palestinian Women
Afaq Jadeeda Cultural Centre for Women and Children
Deir Al-Balah Cultural Centre for Women and Children
Maghazi Cultural Centre for Children
Al-Sahel Centre for Women and Youth
Ghassan Kanfani Kindergartens
Rachel Corrie Centre, Rafah
Rafah Olympia City Sisters
Al Awda Centre, Rafah
Al Awda Hospital, Jabaliya Camp
Ajyal Association, Gaza
General Union of Palestinian Syndicates
Al Karmel Centre, Nuseirat
Local Initiative, Beit Hanoun
Union of Health Work Committees
Red Crescent Society Gaza Strip
Beit Lahiya Cultural Centre
Al Awda Centre, Rafah
Par Organisations de Gaza
Nous n'oublierons jamais la blessure d'il y a 3 ans, l'attaque criminelle que nous avons vécue, le sang de plus de 1400 hommes, femmes et enfants assassinés, ni les centaines d'enfants courant dans les rues de Gaza, au milieu des décombres, qui restent gravés dans nos esprits. Nous n'oublierons jamais. Car ils sont toujours morts, et des milliers d'autres sont toujours mutilés.
Nous n'oublierons jamais les 63 dernières années pendant lesquelles notre terre, nos maisons, nos oliviers, nos citronniers et le mode de vie que nous chérissions nous ont été arrachés, pendant que des soldats israéliens tenaient les visages de nos pères dans le sable, les emprisonnaient ou leur tiraient dessus devant nous. Nous n'oublierons pas la lâcheté écœurante de la communauté internationale qui a autorisé et facilité ce nettoyage ethnique de notre peuple, nous soumettant à la vision sioniste raciste d'Israël qui nous définit, nous, le peuple indigène de Palestine, comme le "groupe ethnique" indésirable dans la région.
Les Etats-Unis continuent de "récompenser" Israël par 6 milliards de dollars d'impôts des contribuables pendant que l'Union Européenne multiplie ses relations commerciales et diplomatiques. Pour le régime d'apartheid israélien, ceci équivaut à un feu vert pour lâcher sur nous la 4ème armée la plus puissante au monde, et "faire de son pire" contre notre population civile, dont la moitié, à Gaza, sont des enfants, et plus des 2/3 des réfugiés recensés par les Nations Unies.
Ces dernières années, le soutien des mouvements de la société civile et de solidarité du monde entier envers nous s'est accru, en particulier en 2011. Tandis que le monde se réveille, la perspective d'une vie sans l'occupation israélienne et son système de domination fondé sur la race devient plus qu'un rêve. Nous exigeons tout simplement les droits de l'homme que n'importe qui est en droit d'attendre. Cette année, le premier goût de libération dans le monde arabe contrôlé par l'Occident est arrivé en Tunisie, en Egypte et en Libye. Beaucoup de ceux qui sont descendus dans les rues ont surmonté leur peur d'être tués ou torturés, face à des régimes despotiques soutenus par l'Occident, au nom de la liberté pour leurs familles, leurs communautés et leurs compatriotes.
Nous ne les oublierons jamais non plus, car nous avons vécu la plus grande partie de nos vies au-delà de cette peur, notre résilience contre l'apartheid israélien grandissant en même temps que les mouvements de solidarité mondiaux. N'étant plus sous la botte des gouvernements occidentaux, nous exhortons la rue arabe à faire ce que le régime israélien d'apartheid redoute le plus, s'unir et construire contre lui, l'Etat qui a violé plus de résolutions des Nations Unies qu'aucun autre. Les tentatives de briser le siège de Gaza doivent continuer, la deuxième Flottille Free Gaza a à nouveau exposé les contours du siège hermétique, brutal et impitoyable d'Israël.
En Europe et aux US(a), le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) gagne le grand public. Parmi les grandes victoires, les campagnes contre l'entreprise Veolia qui construit des routes sur des terres occupées par Israël. Inspirée et soutenue par le lauréat du Prix Nobel et héros anti-apartheid l'archevêque Desmond Tutu, l'Université de Johannesbourg a mis fin à sa collaboration avec l'Université Ben Gourion en Israël. D'autres campus universitaires ont entrepris des campagnes de boycottage et des syndicats européens importants ont rompu leurs liens avec des syndicats israéliens. Et un nombre croissant d'artistes et de chanteurs de conscience refusent de se produire en Israël.
Des sites internet et le gouvernement israéliens tentent d'empêcher l'extension du mouvement BDS (5), une stratégie internationale qui a réussi contre un régime d'apartheid similaire, bien armé et affilié à l'Occident, celui d'Afrique du Sud.
L'effet mondial des massacres à Gaza il y a trois ans fut un catalyseur pour une levée énorme de solidarité et d'actions mondiales en soutien à la Palestine, tout comme le massacre sud-africain de Sharpeville le fut pour les Noirs sud-africains en 1960.
Notre appel cette année ne souffrira aucun compromis. Nous appelons tous les groupes de solidarité avec la Palestine et toutes les organisations de la société civile internationale à exiger :
- la fin du siège qui a été imposé au peuple palestinien en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, en conséquence de l'exercice de son choix démocratique ;
- la protection des vies et des biens civils, comme stipulé par le droit humanitaire international et les droits internationaux de l'homme, comme la Quatrième Convention de Genève ;
- la libération immédiate de tous les prisonniers politiques ;
- que les réfugiés palestiniens dans la Bande de Gaza reçoivent immédiatement un soutien financier et matériel pour qu'ils puissent faire face à leurs immenses difficultés ;
- la fin de l'occupation, de l'apartheid et autres crimes de guerre avec des réparations et indemnisations immédiates pour toutes les destructions menées par les forces israéliennes d'occupation à Gaza.
Pour résister, nous avons fait des sacrifices qui ont souvent signifié l'emprisonnement, la torture, la punition collective et la mort. A l'extérieur, les risques sont moindres, et les possibilités sont grandes. Nous en appelons à vous pour boycotter, désinvestir et sanctionner, rejoindre les nombreux syndicats, universités, supermarchés, artistes et écrivains internationaux qui refusent de divertir Israël-Apartheid.
Exprimez-vous pour la Palestine, pour Gaza, et, c'est d'une importance cruciale, AGISSEZ. Les mobilisations n'ont jamais eu un tel soutien. 1994 fut l'année de l'Afrique du Sud, quand l'Apartheid a été jeté dans les poubelles de l'histoire ; avec votre soutien, nous pouvons faire de 2012 l'année de la Palestine libre !
CE MOMENT EST ARRIVÉ !
Liste des signataires :
General Union for Public Services Workers
General Union for Health Services Workers
University Teachers’ Association
Palestinian Congregation for Lawyers
General Union for Petrochemical and Gas Workers
General Union for Agricultural Workers
Union of Women’s Work Committees
Union of Synergies—Women Unit
The One Democratic State Group
Arab Cultural Forum
Palestinian Students’ Campaign for the Academic Boycott of Israël
Association of Al-Quds Bank for Culture and Info
Palestine Sailing Federation
Palestinian Association for Fishing and Maritime
Palestinian Women Committees
Progressive Students’ Union
Medical Relief Society
The General Society for Rehabilitation
General Union of Palestinian Women
Afaq Jadeeda Cultural Centre for Women and Children
Deir Al-Balah Cultural Centre for Women and Children
Maghazi Cultural Centre for Children
Al-Sahel Centre for Women and Youth
Ghassan Kanfani Kindergartens
Rachel Corrie Centre, Rafah
Rafah Olympia City Sisters
Al Awda Centre, Rafah
Al Awda Hospital, Jabaliya Camp
Ajyal Association, Gaza
General Union of Palestinian Syndicates
Al Karmel Centre, Nuseirat
Local Initiative, Beit Hanoun
Union of Health Work Committees
Red Crescent Society Gaza Strip
Beit Lahiya Cultural Centre
Al Awda Centre, Rafah
Source : Palsolidarity
Traduction : MR pour ISM
France : une campagne est lancée contre l’achat de drones israéliens ; des sénateurs demandent le retrait de la décision
Publié le 31 décembre 2011 sur le site protection-palestine
par Ali Abunimah
Campagne contre les drones israéliens
Une pétition a été lancée par la Campagne BDS France exhortant le gouvernement à rompre l’accord et appelant à un embargo militaire immédiat sur Israël ; elle aurait déjà recueillie plus de 1300 signatures.
Le texte en est le suivant :
Début décembre, les vice-présidents des Commissions des Affaires étrangères et de la Défense nationale du Sénat ont publié une lettre ouverte dans le journal Le Monde où ils s’opposent fermement à la décision. Les quatre sénateurs, deux de l’UMP, le parti du président Nicolas Sarkozy, et deux de l’opposition socialiste, ont écrit :
« Le 20 juillet, le ministre de la défense, Gérard Longuet, a choisi d’équiper nos forces du Héron TP fabriqué par la société israélienne IAI et importé par Dassault. Au Sénat, cette décision a surpris. Quand un Etat se préoccupe de l’équipement de ses forces, il doit le faire sans parti pris, de façon rationnelle, c’est-à-dire mesurable : quel prix, quelles performances, quelle souveraineté industrielle ? Si cela est possible, il doit concilier ces objectifs. A défaut, il doit les hiérarchiser, en plaçant en tête la sécurité de ses soldats et l’efficacité de ses forces. »
Les sénateurs précisent que les drones israéliens sont inadaptés aux besoins français. « Le Heron TP, écrivent-ils, est grand, lent et vulnérable face à des conditions météorologiques dégradées ». Ils préconisent l’achat à la place du drone américain Reaper.
Leur soutien pour le Reaper démontre cependant que les sénateurs, tout en s’opposant au drone israélien, ne soulèvent aucune question quant à l’éthique de l’acquisition. Leur opposition, selon leurs propres termes, porte strictement sur le mérite technique.
Néanmoins, avec un noyau significatif déjà existant qui s’oppose à l’achat à Israël, les militants de la campagne BDS pourront être plus efficaces auprès de l’opinion publique pour que cet achat soit abandonné.
La campagne française sur les traces de la Finlande
La campagne en France fait écho à une initiative très ancienne de citoyens finlandais visant à faire renoncer leur pays à un achat possible de drones israéliens.
Le ministre des Affaires étrangères finlandais, Erkki Tuomioja, s’était déjà exprimé publiquement, alors qu’il était dans l’opposition, contre l’achat d’armes israéliennes pour des raisons d’éthique et il a récemment condamné l’ « apartheid » israélien.
En juillet dernier, le Réseau européen contre le commerce d’armes (http://www.enaat.org/) a publiquement soutenu l’embargo sur les armes israéliennes et appelé à mettre un terme à « toute formation dans le cadre militaire et consultation avec l’armée israélienne, les sociétés militaires et les institutions de recherche universitaires ».
Source : http://electronicintifada.net/blog/...Traduction : JPP
par Ali Abunimah
Ali Abunimah - The Electronic Intifada
Les militants de la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) en France ont saisi leur gouvernement pour qu’il renonce à l’achat de drones Heron TP à la société israélienne Israel Aircraft Industries, portant sur 318 millions d’€. Dans le même temps, des sénateurs français de premier plan ont demandé, publiquement, que le pays abandonne cet acquisition au motif que les drones israéliens étaient inadaptés aux besoins des forces armées.
Une pétition a été lancée par la Campagne BDS France exhortant le gouvernement à rompre l’accord et appelant à un embargo militaire immédiat sur Israël ; elle aurait déjà recueillie plus de 1300 signatures.
Le texte en est le suivant :
« Non à l’achat par la France de 318 millions d’euros de drones à Israël !
Embargo militaire immédiat !
Le ministère de la Défense français a pris le 20 juillet la scandaleuse décision d’acheter pour plus de 318 millions d’euros d’armes de guerre à Israël. Alors que cet État hors-la-loi se rend, jour après jour, coupable de graves violations du droit international, alors que l’heure est à l’austérité, quand tous appellent à la démilitarisation, et aux sanctions contre l’impunité d’Israël, le choix du ministère de la Défense français est indigne, et nous indigne.
Israël a un bilan bien établi de violations du droit international et des droits humains au cours de ses diverses opérations et agressions militaires, invasions et occupations de territoires palestiniens et d’autres pays arabes, par l’emploi abusif et indiscriminé de la force et le ciblage délibéré des civils et des infrastructures. Il en résulte une répétition incessante de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. La Campagne BDS France, comme le BNC palestinien, appelle donc à un embargo militaire immédiat contre Israël, similaire à celui imposé contre l’Afrique du Sud dans le passé. Nous demandons l’annulation immédiate de ce contrat d’achats de drones à Israël. »La décision d’acheter des drones israéliens a « surpris » le Sénat français
(http://www.bdsfrance.org/petition/)
Début décembre, les vice-présidents des Commissions des Affaires étrangères et de la Défense nationale du Sénat ont publié une lettre ouverte dans le journal Le Monde où ils s’opposent fermement à la décision. Les quatre sénateurs, deux de l’UMP, le parti du président Nicolas Sarkozy, et deux de l’opposition socialiste, ont écrit :
« Le 20 juillet, le ministre de la défense, Gérard Longuet, a choisi d’équiper nos forces du Héron TP fabriqué par la société israélienne IAI et importé par Dassault. Au Sénat, cette décision a surpris. Quand un Etat se préoccupe de l’équipement de ses forces, il doit le faire sans parti pris, de façon rationnelle, c’est-à-dire mesurable : quel prix, quelles performances, quelle souveraineté industrielle ? Si cela est possible, il doit concilier ces objectifs. A défaut, il doit les hiérarchiser, en plaçant en tête la sécurité de ses soldats et l’efficacité de ses forces. »
Les sénateurs précisent que les drones israéliens sont inadaptés aux besoins français. « Le Heron TP, écrivent-ils, est grand, lent et vulnérable face à des conditions météorologiques dégradées ». Ils préconisent l’achat à la place du drone américain Reaper.
Leur soutien pour le Reaper démontre cependant que les sénateurs, tout en s’opposant au drone israélien, ne soulèvent aucune question quant à l’éthique de l’acquisition. Leur opposition, selon leurs propres termes, porte strictement sur le mérite technique.
Néanmoins, avec un noyau significatif déjà existant qui s’oppose à l’achat à Israël, les militants de la campagne BDS pourront être plus efficaces auprès de l’opinion publique pour que cet achat soit abandonné.
La campagne française sur les traces de la Finlande
La campagne en France fait écho à une initiative très ancienne de citoyens finlandais visant à faire renoncer leur pays à un achat possible de drones israéliens.
Le ministre des Affaires étrangères finlandais, Erkki Tuomioja, s’était déjà exprimé publiquement, alors qu’il était dans l’opposition, contre l’achat d’armes israéliennes pour des raisons d’éthique et il a récemment condamné l’ « apartheid » israélien.
En juillet dernier, le Réseau européen contre le commerce d’armes (http://www.enaat.org/) a publiquement soutenu l’embargo sur les armes israéliennes et appelé à mettre un terme à « toute formation dans le cadre militaire et consultation avec l’armée israélienne, les sociétés militaires et les institutions de recherche universitaires ».
Source : http://electronicintifada.net/blog/...Traduction : JPP
Ali Abunimah - The Electronic Intifada
URL du billet: http://www.protection-palestine.org/spip.php?article11435
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