La Fondation Carmignac Gestion a déclaré mardi ne pas avoir "vocation à prendre parti dans le conflit israélo-palestinien", après les critiques du Conseil représentatif des Institutions juives de France (Crif) sur une exposition photo sur Gaza au musée d'Art moderne de Paris.
Le musée accueille jusqu'au 5 décembre une exposition "Gaza 2010" réalisée par l'Allemand Kai Wiedenhöfer, lauréat du prix de photojournalisme attribué par Carmignac Gestion. On peut y voir notamment des photographies de personnes mutilées.
Le Crif, qui estime que le photographe fait "oeuvre de propagande", a exprimé "son indignation" lundi dans un communiqué. "Cette focalisation contre Israël est un acte de militantisme politique que ne devrait pas accepter le musée d'Art moderne de Paris, qui est sous la responsabilité de la Ville de Paris", considère le Crif.
Le prix Carmignac Gestion du photojournalisme, créé par Edouard Carmignac en 2009, consiste à financer un reportage sur un thème donné, en prise directe avec l'actualité.
Dans une déclaration à l'AFP, la Fondation Carmignac Gestion indique avoir retenu le thème de Gaza en 2009. "L'angle du reportage a été proposé par Kai Wiedenhöfer au jury, indépendant, qui lui a finalement décerné le prix", ajoute-t-elle.
"A travers ce prix, la Fondation Carmignac Gestion soutient le photojournalisme, qui souffre d'une grave crise de financement, dans le but de contribuer à préserver son rôle de témoignage, à vocation humaniste universelle", a-t-elle souligné.
"La Fondation Carmignac Gestion n'a pas vocation à prendre parti dans le conflit israélo-palestinien et déplore la tragédie qui frappe les populations de part et d'autre depuis plus de 60 ans", ajoute cette Fondation.
"Gage de cette absence de parti pris, le thème du prochain prix est le Pachtounistan, qui illustrera la dégradation des conditions de vie des populations locales à la suite des agressions des talibans", poursuit la Fondation.
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Le CRIF qui dénonce l’exposition du Musée d’art moderne consacrée à Gaza ; le CRIF indigné par l’exposition présentée au Musée d’art moderne de Paris sur des personnes mutilées à Gaza. ; nous avons pris acte et nous avons dénoncé comme il le fallait cette réac-SION pour le moins inquiétante !
Le CRIF dénonce l’exposition du Musée d’art moderne consacrée à Gaza
Cela nous intéressait beaucoup de savoir quelles allaient être les réactions du Musée d’Art moderne de Paris (qui est sous la responsabilité de la ville de Paris) et celle de la Fondation Carmignac Gestion en charge de l’exposition, violemment pris à partie dans cette déclaration négationniste du CRIF. Parce que quand même, recevoir une telle volée de bois vert de la part de la police politique sioniste de ce pays ce n’est quand même pas rien et cela pourrait en faire s’angoisser plus d’un! Cela pourrait même conduire à se poser de légitimes interrogations quant à l’avenir!
A la fin du papier de la croix.com, nous apprenons que « l'exposition ne fait pas partie de la programmation du musée d'Art moderne de Paris et qu’elle a lieu dans le cadre d'un contrat de mécénat avec Carmignac Gestion » Ouf ! L’honneur de Bertrand Delanoë est sauf ! La ville de Paris n’est en aucune manière responsable de cette insupportable « propagande anti-israélienne » ; il fallait que cela se sache ! Pour notre part, on n’a pas attendu la publication de ce papier pour savoir que Bertrand Delanoë qui a fait du soldat franco-israélien Guilad Shalit LE citoyen d’honneur de la ville de Paris ; qui a inauguré au printemps dernier la sinistre esplanade Ben Gourion n’avait en aucun cas pu changer de cap ; lui sa boussole indique uniquement la direction de Tel Aviv et perd le nord dès qu’il s’agit de Gaza ou de notre compatriote Salah Hamouri!
L’article publié hier sur le site la-croix.com nous apprend également que « l’exposition a lieu dans le cadre d'un contrat de mécénat avec Carmignac Gestion" et que cette Fondation Carmignac Gestion a déclaré mardi à l'AFP ne pas avoir "vocation à prendre parti dans le conflit israélo-palestinien"!!! Waouh ! Fichtre ! On peut récompenser un tel travail de photojournalisme, dans lequel des photos d’une dureté extrême, sont présentées au public par un prix et une dotation de 50 000 euros sans à aucun moment « prendre parti sur le conflit israélo-palestinien » !!! Plus fort encore, puisque dans sa déclaration faite à l'AFP, la Fondation « déplore la tragédie qui frappe les populations de part et d'autre depuis plus de 60 ans". Incroyable mais vrai ! Là encore, comme partout ailleurs dans ce pays et en Occident, il n’y a donc pas d' « Etat israélien » qui s’est construit illégitimement par la volonté onusienne sur le vol d’une terre laissant un peuple, le peuple palestinien, apatride ; pas de colonisateur qui a pratiqué la déportation de milliers de Palestiniens à partir de 1948 et qui n’a jamais cessé depuis; pas d'entité sioniste qui à intervalles régulier a pratiqué des massacres dont la barbarie ne peut pas être restituée avec des mots ; pas de politique coloniale sioniste qui a littéralement désagrégé la terre de Palestine et qui viole chaque jour les droits fondamentaux de tout un peuple ; NON! il y a pour ces gens qui se cache derrière cette fondation "une tragédie qui frappe les populations de part et d'autre "!!! On reste abasourdie par tant de lâcheté (parce que c’est bien cela qui colle comme de la glue sur les mots de ces déclarations !) On se demande alors, incrédules, si cela est possible pour des individus de financer le photojournalisme pour soi-disant l’aider à « contribuer à préserver son rôle de témoignage ; de primer une exposition d’une grande dignité dont le contenu est si dur et perturbant pour la conscience et finir par donner le même statut aux victimes palestiniennes et à leurs oppresseurs! C’est extrêmement perturbant pour la conscience et c’est pour cela que cette attitude misérablee nous a tant interpellés !
Alors nous avons cherché un peu plus en avant sur le Web pour voir s’il s’agissait bien-là de ses convictions intimes ou bien si la Fondation Carmignac Gestion avait viré sa cuti face aux accusations portées par la police politique Crifienne !
Et ce que nous cherchions nous l’avons en partie trouvé sur le site web de la très sioniste Véronique Chemla . En effet un papier publié le 8 novembre 2010 intitulé « Gaza 2010 » de Kai Wiedenhöfernous , laisse penser que oui, mardi dans sa pitoyable déclaration à l’AFP, la Fondation Carmignac Gestion a bel et bien fini par se renier et renier un certain nombre de ses valeurs que l’on avait pu observer à travers l’intérêt et le soutien portés à l’encontre du travail courageux du photo-journaliste allemand Kai Wiedenhöfer et surtout à travers ses déclarations lors du vernissage de l'exposition!
Voici cet article qui transpire d'une haine nauséabonde envers les Palestiniens ; mais cela est un autre sujet et il faut savoir passer au-dessus pour se concentrer sur ce qui fait l'objet de la présente réflexion!
A lire ce papier et les premières déclarations de la Fondation Carmignac, une seule conclusion s'impose à nous: les quelques personnes qui peuvent encore avoir à certains moments des sursauts de prise de conscience finissent par s’excuser bassement d’avoir pu oser, dans un moment de lucidité, manifester une moralité et une éthique qui pouvaient les amener à dénoncer le génocide de tout un peuple dès lors que le CRIF leur tombe dessus et entend exercer le rôle de police des consciences!
Ceci est consternant et d'une gravité car, cela permet de constater à quel point il faut peu de choses pour que des gens ploient sous les menaces d'organisations tel que le CRIF à qui ils attribuent des pouvoirs qu'ils n'ont pas et qu'ils ne devraient en aucun cas avoir dans un pays de droit comme la France!
Nous sommes dans un pays libre ou la liberté de conscience et la liberté d'exprimer cette conscience par un travail artistique de libre expression est un droit constitutionnel ! C'est bien ce qui a été rappelé très haut et très fort en 2005 dans ce pays, lors de la publication des exécrables caricatures du prophète de l'islam?!

« Il est inacceptable de voir les victimes de l’une des plus terribles tragédies du siècle rester pratiquement oubliées et abandonnées de tous. Vu d’Europe, ce n’est pas parce que la réalité effroyable des camps de concentration nazis a vu le jour sur le sol de notre continent que l’on peut accepter aujourd’hui la réalité de ce qui est devenu en 60 ans, avec la radicalisation du conflit israélo-palestinien, un véritable camp d’internement des Palestiniens aux portes d’Israël. Il ne s’agit pas ici de prendre parti pour un camp ou un autre, mais de montrer la réalité nue, dans toute son atrocité. Et de contribuer ainsi, non seulement au devoir de témoignage du photojournaliste qu’est Kai Waidenhöfer, mais aussi à la prise de conscience des citoyens que nous sommes tous. Ces photos choqueront sans doute, et c’est aussi leur rôle pour contribuer à faire émerger la vérité. Le prix Carmignac Gestion n’a en effet d’autre vocation que de contribuer à faire la lumière sur un sujet qui nous tient à cœur ».
C’est d’ailleurs le thème de ses trois livres : Perfect Peace (Paix parfaite) en 2002 et Wall (Mur) en 2007, tous deux publiés par Steidl Publishers, et Checkpoint Huwara avec Karin Wenger.
En 2008, l’exposition de Kai Wiedenhöfer Moving Walls s’est tenue à l’Open Society Inst. de la fondation Soros à New York.
Ce photographe a aussi été récompensé lors de la Biennale internationale de photographie du monde islamique à Téhéran (Iran). A-t-il photographié les centaines de milliers de victimes de la guerre entre l'Iran et l'Iraq ou du régime des ayatollahs iraniens ou encore les pauvres civils massacrés au Darfour (300 000 morts) ou au Congo ?
Un fauxtographe anti-israélien épinglé
HonestReporting a épinglé à deux reprises Kai Wiedenhöfer essentiellement en raison de son parti pris anti-israélien.
En 2004, ce photojournaliste avait été récompensé par le 2e prix pour des "News Stories" du prestigieux World Press Photo (WPPH) awards (Prix mondial de la photo de presse) pour sa série anti-israélienne de 12 photographies intitulées The Wall, Israel Occupied Territories (Le Mur, Israël a occupé des territoires). HonestReporting avait relevé que trois de ces 12 clichés, présentés comme ayant été pris en Judée et Samarie ('West Bank barrier', barrière de la rive occidentale), avaient en fait été pris près de la frontière gazaouie avec l'Egypte...
En 2005, c'est sa série partiale Sharon's Wall: Holy Land, Divided Land (Le Mur de Sharon : Terre Sainte, terre divisée) qui est récompensée par le célèbre Getty Images qui lui remet la coquettes omme de 20 000 dollars. « Habib al-Schaab, friend of the people » (ami du peuple), c'est ainsi que les Palestiniens ont surnommé Kai Wiedenhöfer.
Le Prix Carmignac Gestion du photojournalisme 2009
Présidé par le photographe et réalisateur William Klein, le jury de ce Prix était composé de Christian Caujolle, journaliste, écrivain, commissaire d'expositions, fondateur de l'agence et de la galerie VU, Guillaume Herbaut, photographe, membre fondateur de l'agence Œil Public, Fabrice Hergott, directeur du Musée d'art moderne de la Ville de Paris, Jean-Luc Marty, directeur éditorial et rédacteur en chef du magazine Géo, Alain Mingam, photojournaliste, commissaire d'exposition et agent, et Vivienne Walt, correspondant de Time Magazine.
Ce jury a retenu le projet de Kai Wiedenhöfer, tout en attribuant son Prix Spécial à Eman Mohammed pour son travail sur la « condition des femmes palestiniennes ».
Ses critères de sélection : « l'engagement du photojournaliste, la pertinence du sujet dans le cadre des valeurs du prix et du thème proposé, l'originalité du sujet, la cohérence du reportage et le traitement de l'image ».
Au jury du Prix, Kai Wiedenhöfer avait présenté ainsi son projet. Il imputait à « l’occupation qui s’intensifiait » la « détérioration accrue de la vie quotidienne des Palestiniens ».
Sa stratégie était en « deux temps » : d’abord, « couvrir les séquelles de l’attaque israélienne de janvier 2009 – les décombres -, ensuite je mettrai en scène la vie des Palestiniens après le blocus – le siège. Dans un troisième temps, je photographierai les colonies israéliennes abandonnées ».
Et de poursuivre :
« Aucune reconstruction n’a eu lieu à cause du blocus israélien… En janvier 2006, j’ai photographié les supporters du Hamas à Gaza après leur incroyable victoire aux élections d’un parlement libre et honnête… Les Palestiniens de la bande de Gaza sont coupés du monde par les Israéliens… L’objectif de ce projet est de mettre l’accent sur la violation patente de l’article 33 (châtiment collectif) et de l’article 55 (sécurisation de l’alimentation/fournitures médicales) de la quatrième Convention de Genève par les Israéliens, avec la complicité presque totale de l’Union Européenne et des Etats-Unis ».

De plus, le Hamas reconnaît utiliser hommes, femmes et enfants comme boucliers humains pour lancer ses attaques contre les civils israéliens. Une pratique condamnée notamment par Human Rights Watch.

Lors de son dîner 2010, le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) a distribué à tous ses invités le numéro de Controverses, revue dirigée par Shmuel Trigano, et intitulé Gaza, une critique du rapport Goldstone, notamment au Maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë.

Signe d’une gêne du musée d’art moderne de la Ville de Paris à l’égard de cette exposition ? Cette institution culturelle publique ne mentionne pas cette exposition sur son site Internet.
Le 9 novembre 2010, la Ville de Paris m'a indiqué qu'elle « n'avait pas visé cette exposition » qui « devait être hors du cadre de la démarche scientifique du musée ».
Le 10 novembre 2010, Fabrice Hergott, directeur du MAM de la Ville de Paris, m'a indiqué que ce « musée n'était pas intervenu dans le contenu de l'exposition » non intégrée dans la programmation du musée. Une manifestation promue par Carmignac Gestion dans le cadre de son mécénat avec le MAM. Celui-ci a ainsi pu présenter plusieurs expositions, dont celle sur Basquiat, dans un contexte difficile.
Fabrice Hergott a ajouté que le logo du musée n'apparaît nulle part dans l'exposition. Il a annoncé que « cette première expérience avec ce mécène était perfectible » et qu'il ferait preuve « d'une plus grande clarté, précision et rigueur dans ses relations avec les mécènes ».
Il a conclu sur son attachement à la réputation, facteur important, du MAM.
Le 15 novembre 2010, le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), a dénoncé cette exposition : « Ce photographe fait œuvre de propagande. Il veut ignorer que de nombreux Israéliens aussi ont été victimes et marqués à vie par des attentats dont la plus grande partie a été organisée par le Hamas qui fait peser une loi de fer et de haine sur Gaza. Cette focalisation contre Israël est un acte de militantisme politique que ne devrait pas accepter le Musée d’art moderne de Paris, qui est sous la responsabilité de la ville de Paris ».
J'ai interrogé Carmignac Gestion et je publierai ses éventuelles réponses.
URL de l'article: http://www.veroniquechemla.info/2010/11/gaza-2010-par-kai-wiedenhofer.html
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