Docteur
en pharmacie,
Diplômé
d’Etudes Pharmaceutiques Spécialisées en Toxicologie,
Docteur
ès Sciences Pharmaceutiques,
Ancien
Pharmacien Inspecteur Général de Santé Publique,
Ancien
Pharmacien Inspecteur Régional,
parle:
DES
CAHUZAC DE LA SANTÉ PUBLIQUE EN FRANCE,
DU
SCANDALE DES MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES
ET
DES PRÉCAUTIONS QUI DOIVENT ÊTRE OBSERVÉES A LEUR ENCONTRE
PAR
LA COMMUNAUTÉ MUSULMANE DE FRANCE.
Nous vivons un moment
où l’espace médiatique vibre à tout rompre des affaires du médecin Cahuzac, de
la viande de cheval, du Médiator, de l’Isoméride et de bien d’autres infamies. Associées
à d’autres scandales qui pourrissent régulièrement la vie publique française,
nous sommes maintenant en droit de nous demander si la classe politique de ce
pays n’est pas la plus infâme du monde.
On a pu croire jusqu’à
aujourd’hui que ce triste record revenait aux Etats-Unis. Force est de
constater qu’à coté de DSK, Clinton fait figure de puceau, que devant les
mensonges du médecin Cahuzac, ceux de Nixon sont empreints de piété et que les
crimes perpétrés en Irak sont comparables à ceux, industrialisés, par les
français en Algérie. Avec cependant un avantage pour ces derniers : celui
d’avoir su exporter, notamment vers l’Amérique du Sud, leur savoir faire en
matière de torture puisque nombre de ces tortionnaires s’y sont institués
professeurs en cette discipline afin de démanteler les réseaux de résistance à
des tyrannies pro américaines.
Mais dans cet article,
j’entretiendrai les musulmans de France qui me font l’honneur de regarder mes
écrits, d’un scandale bien plus
important encore que celui de l’affaire du médecin Cahuzac, dernière
ignominie en date de cette lamentable théorie. Comment pourrait-il en être
autrement ? Puisque l’affaire du médecin Cahuzac ne met en cause que
l’honneur d’un homme politique français, c’est à dire pas grand-chose.
En effet, il s’agit
d’un autre scandale, celui des
médicaments génériques français. Les seuls dont je puisse parler en
connaissance de cause car je ne sais rien de ceux qui circulent en d’autres
pays.
Soit
dit en passant : Je précise que les titres dont
je fais état et qui m’habilitent à parler de ce sujet, sont vérifiables en
original et à la minute, signés par les plus hautes autorités françaises
respectivement habilitées en chacune de ces matières. Contrairement à d’autres
gens, comme le rabbin Bernheim qui se prétendait « agrégé de
philosophie », Dalil Boubakeur, médecin généraliste, qui laisse dire qu’il
est « cardiologue », ou la parenté Baba Ameur qui affirme que son
aïeul, Mohammed Baba Ameur, était un « savant de l’Islam ».
Or donc, me voici
délivré depuis peu de mes devoirs de réserve et je profite de mes premiers
moments de liberté pour entretenir la communauté musulmane de France des
médicaments génériques, sujet auquel devaient fatalement s’intéresser
l’Académie de Médecine de ce pays mais aussi certains médecins spécialistes qui
exigent des médicaments dont la bioéquivalence (présence dans le sang) est
parfaitement définie.
Ma démarche se situe
dans la veine des gens de science musulmans des temps anciens où l’Islam était
respecté, quand l’homme de l’art, notamment, le médecin, le pharmacien, ou tout
autre praticien de santé, était déjà soumis à des obligations morales particulières
à son métier, aussi bien devant la Providence que devant sa communauté.
Aux termes de notre
tradition, c’est parce je suis comptable envers moi-même du savoir que j’ai eu
la chance d’acquérir que je remets ce témoignage à la communauté musulmane
universelle. C’est dans cet esprit que je m’adresse spécialement à elle et
qu’elle seule aura le droit de m’approuver ou de me blâmer.
Sans égard pour
quelques acteurs de santé, français de souche, dont le médecin Cahuzac est le
plus bel exemple, prônant la rigueur dans l’économie du médicament, réglant ses
circuits et ses ventes, sans manquer une seule occasion de favoriser ses
intérêts personnels.
J’ai souvent côtoyé ces
individus au cours de ma vie professionnelle. Gens méprisants - s’il en est - comme
l’ont montré les yeux impudiques du médecin Cahuzac et gens impudents qui n’ont
de cesse d’afficher leur suffisance pour la profession de pharmacien afin de
mieux cacher leur incompétence.
Et cette impudence,
bien entendu, s’exhale par la gueule comme l’a démontré le médecin Cahuzac,
avec une fourberie rarement égalée devant l’Assemblée Nationale de son pays. Ils
parlent de « produits de santé » pour ne pas dire
« médicaments ». Ils croient faire preuve de bienséance en remplaçant
le mot « pharmacien » par « pharmacologue » dans des propos
où ce mot n’a aucun sens et s’attachent à réduire toute activité pharmaceutique
à de la logistique voire à de la manutention, pour mieux s’y ingérer et se l’accaparer.
Ces artifices oratoires
qui témoignent de leur intérêt rapace envers un domaine, à leurs yeux
subalterne mais qui leur est totalement étranger, ne sont pas sans rapport avec
les comptes que nombre d’entre eux doivent rendre maintenant à la justice.
Tandis que d’autres vivent
dans des inquiétudes de même nature. Car les affaires qui ont défrayé
l’actualité et auxquelles je fais allusion ne sont qu’un bosquet qui cache une
forêt, d’hypocrisie, de compromissions, de combines et de mensonges à la Cahuzac.
Eu égard aux vies qu’ils ont brisés, que ces hommes et ces femmes
soient assurés des réserves inépuisables de mépris que tout être humain peut
concevoir à leur sujet.
Comment
l’administration française avec la multitude d’agences de santé qu’elle a créées
a-t-elle pu tomber si bas devant les puissances d’argent ?
C’est
la question que Monsieur Maxime GREMETZ, député communiste français et victime
du Médiator a maintes fois posée lors de la séance du mercredi 26 janvier 2011
de la mission d’information sur le Médiator et qui n’a pas reçu de réponse même
si, grâce à son éloquence, il a su garder la parole quand on a voulu le faire
taire.
QU’EST-CE UN MÉDICAMENT GÉNÉRIQUE ?
Le médicament générique répond à une définition précise : c’est la copie EXACTE d’une spécialité, dite « médicament princeps », dont le brevet de fabrication a dépassé l’âge de 20 ans et qui peut être alors fabriqué par n’importe quel laboratoire.
Le terme « EXACTE » doit être pris dans son sens le plus fort, c'est-à-dire que les matières premières (principes actifs, excipients et adjuvants) doivent être d’origine déclarée, les contrôles prévus par la pharmacopée effectués (livre définissant officiellement les qualités aux quelles doivent répondre certains produits pharmaceutiques), le protocole de fabrication respecté en utilisant un matériel défini dans des conditions opératoires préétablies et enregistrées par écrit.
Au terme de ce processus, le médicament est contrôlé une nouvelle fois pour s’assurer de sa composition, de ses qualités physico-chimiques et de ses propriétés thérapeutiques. Au vu de ces dernières analyses et de l’ensemble du dossier de fabrication, le pharmacien responsable signe alors la « libération » du médicament pour qu’il puisse être dispensé aux patients.
Toutes ces étapes ne sont pas des vues de l’esprit. Elles sont respectées dans leurs moindres détails et toutes enregistrées par écrit.
Quelles sont les raisons de ces prÉcautions ?
De l’avis de certains acteurs de santé publique à
Sans se rendre compte que la pharmacie procède depuis toujours de la règlementation des substances vénéneuses et non de celle des produits alimentaires. Au vu du scandale de la viande de cheval, on devine les mobiles de ceux qui souhaitent ravaler le médicament à sa valeur d’argent.
Car ces gens n’admettront jamais qu’un médicament est aussi un poison. Ils ne peuvent non plus comprendre que l’organisme humain est à la fois le plus sensible des réactifs et la plus fine des machines au regard des substances capables de modifier son fonctionnement.
Surtout quand il est
dans un état pathologique.
C’est pour n’avoir pas
tenu compte de ces notions que nombre de personnes ont été victimes d’accidents
dramatiques.
Quel
est donc l’INTÉRET du mÉdicament gÉnÉrique FACE Au mÉdicament princeps, s’il
N’en est qu’une copie ?
Dans un bel ensemble, les yeux dans les yeux, à la façon du médecin Cahuzac, industriels de la pharmacie et personnels d’Etat répondront : « c’est son coût, car pareil médicament se dispense des frais monumentaux de recherche ».
Les trusts, parce que cela valorise leurs activités et vient au soutien des prix qu’ils demandent lors de la mise sur le marché de nouvelles spécialités.
Et pour certains responsables d’Etat, parce qu’ils y voient un bon VECTEUR DE COMMUNICATION, et pour laisser croire qu’ils détiennent le remède miracle au fameux « trou de la sécurité sociale ».
Mais tout ceci ne
revient, au final, qu’à vouloir combler le « trou de la sécurité sociale »
par des économies sur les frais de recherche des industriels.
Sauf que les frais de recherche sont exagérés au-delà de toute
réalité.
Dans cet article du
très sérieux journal « PRESCRIRE », on note à juste titre que les
frais de recherche considérables avancés par l’industrie pharmaceutique sont
établis par un organisme placé sous son influence direct.
De plus, ils doivent
être divisés par deux, car ils sont récupérés fiscalement dans l’année qui suit
(100% se déduisent en effet des bénéfices, ce qui revient à une économie d’impôts
de 50% de ce montant).
L’industrie
pharmaceutique affirme que chaque médicament est issu de recherches
« fondamentales » qui ne sont pas totalement récupérées au bout des
10 ou 15 ans d’exploitation sans concurrence du produit en question.
Sauf que la France n’est plus concernée
par ces recherches « fondamentales » depuis longtemps.
En effet, ce pays se
situant au treizième rang mondial dans cette compétition, on comprendra que les
médicaments réellement innovants y soient assez rares et partant, que les
recherches « fondamentales » en pharmacie soient plutôt limitées.
En réalité, cette large
décennie (environ 15 ans) de profits immédiats, exclusifs et prolongés,
assortis d’un amortissement très rapide des investissements, constitue une
durée plus que favorable au bénéficiaire
(déduction immédiate des charges pour des profits prolongés).
Notons que, de la même
façon, les travaux de recherche confiés à des sous-traitants (essais cliniques,
essais de conditionnement, essais de toxicité, mise au point galénique, études
de stabilité) sont déduits en
totalité du résultat fiscal de l’année comme prestations de service.
En conséquence, on doit
comprendre que le retour sur investissement est largement réalisé lorsque le
médicament atteint les 20 ans fatidiques, date à laquelle il tombe dans le
domaine public.
De fait, on a pu voir
des médicaments princeps être proposés à des prix inférieurs à celui de leurs
génériques, pour préserver leur
marché ou qu’un même laboratoire commercialise à la fois le médicament
princeps et le médicament générique qui en dérive.
Pour autant, le concept du médicament générique doit-il être abandonné ?
En effet, au regard des économies visiblement discutables qu’on peut attendre de telles fabrications, c’est la question qui se pose.
Mais un tel FILON Médiatique ne s’abandonne pas si facilement et certains « décideurs » trop habitués à parler de ce qu’ils ne connaissent pas, se sont mis en devoir de desserrer par le règlement, les exigences inhérentes à la fabrication des médicaments génériques.
POUR FACILITER LEUR FABRICATION ET EN FAIRE BAISSER LE COÛT.
A
la colère justifiée de certains médecins qui affirment A BON DROIT ne plus
savoir ce qu’ils prescrivent :
Au trouble ressenti par
un autre médecin face à ces dérives, on notera la réponse très habile de
l’Afssaps (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé et
anciennement Agence du médicament) qui
considère que la légalité de ces modifications étant indiscutable, rien
ne peut être reproché aux médicaments génériques.
Sur le plan de la
légalité, tout est certainement en ordre puisque l’administration a la maîtrise
du domaine réglementaire
et que la santé du patient sera mise en danger REGLEMENTAIREMENT.
Mais qu’en est-il
exactement des effets de tels médicaments sur l’organisme ?
Tout
se passe comme si l’administration par voie réglementaire dispensait
arbitrairement les avions de certaines vérifications afin de rendre leur
exploitation moins coûteuse, sans tenir compte des risques d’accidents qui sont
augmentés d’autant.
Dans le cas du
médicament ces mécomptes sont plus insidieux. En outre, c’est à la victime de les prouver, ce qui lui est
totalement impossible sauf à disposer des installations de recherche à cet
effet.
On a vu dans le cas du
Médiator qui a été maintenu sur le marché pour des raisons que la justice
déterminera, avec quelle opiniâtreté des cas flagrants d’empoisonnement ont été
odieusement niés par l’administration comme l’a fait le médecin Cahuzac, les
yeux dans les yeux. Au point que cela ait produit un scandale au
terme duquel l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de
santé) a été dissoute et que de nouvelles lois ont été mises en place pour que
de tels abus ne se renouvellent pas.
Acceptons-en l’augure…
Mais ce n’est pas les
lois qu’il faut changer.
C’est à une fourberie d’Etat, inscrite dans son fonctionnement
normal, immorale et ignoble qu’il faut tordre le cou, comme l’affaire du
médecin Cahuzac en a apporté la preuve.
Comme en ont également
apporté la preuve le scandale du nuage de Tchernobyl, celui du sang contaminé
ou celui encore de l’hormone de croissance.
Pour ce qui est du
médicament générique, d’innombrables observations ont été faites par les
patients eux-mêmes, pour se plaindre d’effets thérapeutiques moindres
(antalgiques), voire néfastes lors de traitements hormonaux (décompensation),
par rapport aux médicaments princeps.
Dans le traitement de
l’épilepsie, les médicaments génériques sont clairement mis à l’index. Mais, le
médicament générique français est « les yeux dans les yeux »
un médicament irréprochable et toutes les doléances des patients sont ramenées
officiellement à des divagations psychologiques dont ils seraient la proie
(exemples : changement d’aspect de la boite du médicament, modifications
dans leurs habitudes…).
Ce qui en dit long sur la considération réservée aux plaintes des
malades.
Pour réduire le coût de
fabrication du médicament générique, on le dispensera d’essais cliniques
sérieux (essai des médicaments sur l’homme). Au prétexte qu’il s’agit d’un
médicament bien connu, une à trois douzaines de volontaires sains (et donc non
malades) feront l’affaire, sans tenir compte qu’il en faudrait beaucoup plus
pour obtenir des résultats statistiques fiables.
Puis, le médicament
générique sera dispensé d’utiliser les mêmes excipients que le médicament
princeps qu’il copie, quand ils sont d’un « effet notoire » (article
R. 5143-8 du code de la santé publique).
Ce qui revient, ni plus
ni moins, à faire de la mise au point généralisée des médicaments à l’aide d’un
siège bien confortable, d’un large bureau et d’une cafetière électrique à
portée de main.
Malheureusement, les
excipients sont d’une importance considérable dans la mise en œuvre de l’effet
thérapeutique recherché. La fabrication d’un comprimé fait de lactose sera très
différente d’un comprimé fait avec de l’amidon, avec des duretés, des
sécabilités, des temps de dissolution dans l’eau, dans l’estomac et dans
l’intestin très différents. Tout ceci en vue d’obtenir un temps de présence du
médicament dans le sang identique, dans des concentrations identiques
(biodisponibilité).
C’est
qu’il est très délicat de rétablir à leurs valeurs initiales plusieurs paramètres pharmacocinétiques à la fois (actions sur
l’organisme), sitôt que la formulation initiale d’un médicament a été modifiée.
Car un même médicament contient souvent plus d’un seul excipient, chacun d’eux
ayant une utilité différente et modulant l’action des autres POUR OBTENIR UN
EFFET D’ENSEMBLE.
Sans
compter les adjuvants de fabrication (exemples : talc et stéarates,
produits lubrifiants facilitant l’écoulement des poudres et granulés dans les
machines et réduisant l’usure des machines et autres liants nécessaires à la
bonne tenue des comprimés.
Des
phénomènes encore plus complexes interviennent dans la fabrication des
médicaments sous forme liquide où des phénomènes de viscosité entrent en ligne
pour assurer la parfaite stabilité d’une suspension, car le principe actif
n’est pas toujours soluble dans des phases principalement aqueuses.
C’est ce qui inquiète
l’auteur de la lettre publiée sur le site :
et qui souligne
certaines pratiques de l’administration relatives à des travaux effectués à ce
sujet (disparition de ces documents sur Internet).
Enfin, on s’attaquera
au principe actif lui-même en affirmant que tel ou tel dérivé d’un même composé
doit être considéré comme le composé initial lui-même.
Ce
qui constitue une hérésie pharmaceutique ABSOLUE
car ce procédé est justement celui qui est utilisé pour modifier l’effet du
principe actif dans une formulation.
Pour quelles raisons VOIT-ON PARFOIS le prix de certains médicaments princeps infÉrieur à celui de leurs gÉnÉriques ?
C’est que le fabricant du médicament princeps, généralement un industriel puissant de la pharmacie, n’a rien à apprendre en matière de productivité d’une spécialité qu’il commercialise depuis 20 ans.
Il sait comment fabriquer au meilleur coût le médicament qu’il a lui-même mis au point : chaines de fabrication robotisées, contrôle informatiques à tous les niveaux, maîtrise des phases critiques des opérations, personnel expérimenté avec une qualité du travail si élevée que le médicament obtenu peut être, par avance, considéré comme conforme aux normes attendues (libération paramétrique).
Ce qui n’est pas le cas
du laboratoire « génériqueur » qui devra établir ses protocoles de
fabrication, les parfaire et régler longuement ses machines pour obtenir un
médicament à peu près correct.
Car un brevet tombé
dans le domaine public ne donne pas tous les moyens nécessaires à une mise en
fabrication directe. Le
brevet doit, certes, être assez détaillé pour que le déposant garde le monopole
de son invention mais il est aussi de l’intérêt du bénéficiaire de garder le
silence sur certains protocoles relevant du secret industriel.
La finalité d’un brevet
est de protéger une invention et non de renseigner la concurrence.
Quel
est ALORS l’intÉrêt économique du mÉdicament gÉnÉrique ?
En France, à vrai dire, il n’y en a aucun, car le prix du médicament princeps est déjà très bas. Le plus bas d’Europe diront certains. D’autre part, il faut bien se rendre compte que « le trou de la sécurité sociale » est si grand que les économies faites sur les médicaments ne pourront jamais le combler.
Par
un calcul très simple nous allons le prouver :
Le chiffre d’affaire
total d’une pharmacie est en moyenne d’environ 1000 000 €. Il y en a
22 000 en France. Ce nombre est en baisse en raison du resserrement excessif
des prix des médicaments et qui met à la ruine de nombreuses officines.
Dans ce chiffre
d’affaire, la part des médicaments remboursés par la sécurité sociale doit être
comptée pour 50%. Ce pourcentage est également en baisse car la part des
médicaments exclus du remboursement augmente sans cesse, ainsi que chacun peut
le constater.
Et ce dernier pourcentage n’est pas constitué que de médicaments
substituables par des génériques, tant s’en faut.
Sans
tenir compte de ces correctifs importants, et pour
démontrer l’effroyable disproportion entre le problème à résoudre (« le
trou de la sécurité sociale ») et les dépenses dues aux médicaments, nous
supposerons que la totalité des chiffres d’affaires annuels de toutes les
pharmacies de France soient entièrement reversés à la sécurité sociale, jusqu’au
dernier centime, sans que personne ne soit payé (PAS MEME LES FOURNISSEURS) ni que
les impôts soient perçus (pas même la
TVA ).
Nous obtenons :
22 000 pharmacies
x 1000 000 euros = 22 000 000 000 € (vingt deux milliards
d’euros).
Or le déficit ANNUEL
cumulé de la sécurité sociale est de 29,8 milliards d’euros.
Il
n’est pas besoin d’être un grand économiste pour comprendre que le médicament
de ville, ne pourra JAMAIS combler « le
trou de la sécurité sociale », ni de près, ni de loin.
surtout SI cet espoir est porte par le MEDICAMENTS
GENERIQUE QUI N’EN REPRESENTE QU’UNE FRACTION.
A vrai dire, il serait
aussi rationnel de vouloir assécher un lac avec une cuillère à café, sauf que
le déficit de la sécurité sociale, tel qu’il existe, est grossi d’heure en
heure par plusieurs fleuves monstrueux de dépenses incontrôlées et que la
cuillère à café utilisée est de plus en plus petite (la part prise par le
médicament dans les dépenses de la sécurité sociale).
Telles sont les impitoyables données du déficit de la protection
sociale en France.
Qu’en
est-il des autres professions de santÉ ?
Mon propos n’est pas de faire du corporatisme pharmaceutique mais d’expliquer les choses à travers une profession que je connais bien et d’une administration dans laquelle j’ai évolué pendant 20 ans.
En ce qui concerne les
professions maltraitées dans les mêmes aberrations de raisonnement, mentionnons
les infirmiers et les kinésithérapeutes, tellement mises à contribution pour combler
le « trou de la sécurité sociale » que ces praticiens courent de 7
heures du matin à 20 heures le soir pour se nourrir du métier qu’ils ont
choisi.
Mais pour d’autres
professionnels de santé, qu’on ne se fasse pas de souci. Leur situation
matérielle, comme celle, scandaleuse, du médecin Cahuzac, est tellement
enviable et leurs exigences sont si souvent satisfaites par avance, augmentées encore
de lucratifs encouragements financiers, qu’on se demande si tout le système de
santé français n’a pas été construit pour leur assurer un haut niveau de vie.
Sans même parler de la
situation très séduisante des agents de la sécurité sociale et de leurs
dirigeants….
Pour
ce qui est de la profession pharmaceutique évoquée en ces lignes, je ne lui
voue pas de sympathie particulière car je suis bien placé pour savoir que le
racisme anti musulman y est aussi virulent que dans d’autres secteurs
économiques français.
A telle enseigne que je
me réserve le droit de faire un prochain article consacré à « la place du
pharmacien musulman dans la pharmacie française ». J’inviterai alors quelques-unes
de ses personnalités marquantes à choisir entre leurs préventions envers
certains de leurs concitoyens et les salamalecs dégueulasses et immondes qu’ils
observent dans l’espoir de se voir attribuer certains marchés âprement
convoités, notamment au Maghreb.
Car ils excellent, quand il le faut, à jouer les larbins. A leur
donner nos chaussettes à laver ! Tous avec leur
sotte jugeote, croyant que nous étions dupes de leurs simagrées. J’étais alors pharmacien
à l’Unité de recherche et de mise au point des médicaments d’El Harrach en
Algérie.
QU’EST-CE QUI FAIT TANT
COURIR LES TENANTS DU MÉDICAMENT GÉNÉRIQUE ?
Nos Cahuzac en matière d’économie de la sécurité sociale s’agitent autour de son déficit en répétant : « médicaments génériques ! médicaments génériques ! ». Comme d’autres gens, du temps du Général de Gaulle, sautaient comme des cabris en criant « l’Europe ! l’Europe ! l’Europe ! ».
En réalité, il n’y a plus de pilote dans un vaisseau parti à la dérive depuis longtemps. Ces « décideurs » laissent croire qu’ils contrôlent encore une situation qui leur a totalement échappé. Le temps nécessaire pour montrer leurs talents de mystificateurs, de changer de poste et de poursuivre le déroulement de leur carrière au plus près de leurs misérables ambitions.
« Cela durera bien
autant que moi. Après moi, le déluge ! » disait Louis XV devant
l’abysse financier accumulé par son royaume.
Dans cette affaire des médicaments génériques, tout ne relève que de
la com’ et de la mystification.
LES RISQUES INHÉRENTS AUX MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES
Le médicament générique ne présente pas plus de dangers que le médicament princeps quand il est correctement fabriqué. Mais qu’en est-il lorsqu’il en diffère ?
Il est illusoire
d’attendre des effets bénéfiques d’une formulation « approchée », le
médicament princeps correspondant par définition à la mise au point galénique
(formule) la mieux adaptée, mille fois vérifiée au plus près.
Et c’est en se donnant
le droit de s’éloigner de la formulation du médicament princeps par des moyens
artificiellement simplifiés qu’on s’éloignera
rapidement du médicament générique bien compris pour entrer dans le domaine du succédané médicamenteux.
« Donne-moi le vrai médicament »
à dit un patient incrédule de notre communauté en refusant le médicament
générique que son pharmacien voulait lui délivrer.
Car la vérité est
souvent exprimée par les âmes les plus simples.
Pour ne pas charger la
barque déjà lourde des médicaments génériques, je propose à nos lecteurs de
consulter les références Internet suivantes :
Risques de moindre
efficacité des antibiotiques avec développements de résistances microbiennes.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/02/24/17478-antibiotiques-generiques-parfois-moins-efficaces
Risques d’allergie.
Risques avec les
médicaments à marge thérapeutique étroite.
Dans cet article
particulièrement favorable aux médicaments génériques, le journaliste se garde
bien de franchir certaines limites. Il émet de sérieuses réserves sur les
médicaments génériques à marge thérapeutique étroite et reconnait explicitement
qu’il existe des médicaments génériques moins fiables que d’autres.
Le malade appréciera.
AU TERME DE MON EXPOSÉ
Mon propos n’est pas de dissuader la population française de suivre les recommandations de ses gouvernants ni d’intervenir dans le débat déjà houleux des médicaments génériques.
Bien au contraire. Je
considère qu’il ne faut pas déranger les français de souche quand ils règlent
leurs salades entre eux.
Toutefois, des
inquiétudes graves ont été formulées par les plus hautes autorités médicales de
ce pays telles l’Académie de Médecine, certaines sociétés savantes et de nombreuses
personnalités médicales auxquelles il faut bien que je me réfère.
Elles ne peuvent
laisser indifférent et appellent des précautions.
De
plus, à la lumière des affaires du Médiator et de l’Isoméride, AVEC LEURS MISES EN
EXAMEN ET LEURS MALVERSATIONS, compte tenu du fonctionnement de l’Agence du médicament AUJOURD’HUI
DISSOUTE ET POURSUIVIE,
Un fonctionnement que
j’ai vu pendant 3 ans
en
qualité de pharmacien inspecteur de l’industrie pharmaceutique sur le terrain, (1995, 1996 et
1997), je ne puis supporter que la communauté musulmane, tant de fois manipulée
et flouée par des autorités FONDAMENTALEMENT CAHUZARDES DES QU’IL S’AGIT DE L’ISLAM,
soit encore aujourd’hui, roulée aux dépens de sa santé.
Ceci, en dépit de ce
qu’elle a payé. Car s’il y a droit à prestations, c’est qu’il y a eu paiement
de cotisations.
Aussi, A TITRE DE PRECAUTION,
IL EST DE L’INTERÊT de ceux qui se reconnaissent comme musulmans d’EVITER de se
soigner avec des médicaments génériques fabriqués selon Les normes ci-dessus
DECRITES.
Cette recommandation
est faite dans le respect de l’obligation pour tout malade musulman de se
soigner convenablement comme le
prescrit notre religion. Cette obligation est encore plus ardente
lorsqu’il s’agit de personnes dont nous avons la charge et sur qui nous devons
veiller en leur assurant la meilleure qualité de soins auxquels elles ont droit.
Je ne suis nullement
théologien mais je sais que l’Islam réprouve absolument le défaut de soins
devant la maladie, quand bien même il se ferait apparemment, en application des
préceptes de l’Islam (dispense du jeune en cas de maladie, tolérance de
substances illicites dans des médicaments irremplaçables).
Des principes religieux
de compensation sont d’ailleurs prévus en pareilles circonstances.
Remarquons que
l’obligation de se soigner n’existe pas dans le christianisme. Au contraire,
pour les catholiques, la souffrance et la déchéance du corps sont jugées
rédemptrices. Et si cette déchéance n’est pas suffisante, il sera méritoire
selon cette croyance, de s’accabler de jeunes éprouvants, de flagellations, de
mutilations, de mortifications tels l’usage du cilice ou des parcours à genoux
sur des kilomètres, des scarifications profondes aux endroits les plus
sensibles et autres stupidités abominables, toutes issues d’un même tonneau.
Nous avons démontré que
le refus de se laisser abuser par la publicité en faveur des médicaments
génériques n’a aucune incidence sur les comptes de la protection sociale. Les
masses d’argent en cause étant, comme nous l’avons vu, extraordinairement
disproportionnées.
Dans
la situation actuelle, l’inobservation des préceptes de notre religion ne
profiterait qu’à des hommes et à des femmes carriéristes et peu recommandables,
pour qui le malade ne représente rien d’autre qu’une décimale abstraite dans
des calculs statistiques et un gêneur au regard du déroulement de leur carrière.
Comme
l’Assemblée Nationale devant le médecin Cahuzac au regard de ses intérêts
personnels.
L’« expérience »
relative aux médicaments génériques est une mystification qui retarde d’autant
la mise en place les vraies réformes appelées par la situation actuelle.
Dans le cas présent,
cette « expérience » occulte les vrais problèmes et favorise le
maintien d’abus qu’on se refuse à corriger. En effet, les parties concernées
par ces réformes sont autrement plus redoutables que le pharmacien derrière son
comptoir, l’infirmier avec sa mallette ou le masseur kinésithérapeutes avec ses
mains nues.
Car il s’agit ni plus
ni moins de mettre fin à des avantages insensés accordés à toute une catégorie
de professionnels de santé et de réformer certaines rémunération démesurées
versées à d’autres intervenants du système actuel de protection sociale comme le
montre la fortune impressionnante amassée par le médecin Cahuzac, qui
visiblement n’en avait jamais assez.
C’est donc à une
profonde moralisation du système de santé français qu’il faudrait procéder pour
mettre un terme aux abus précités, ainsi que ce l’a montré tout spécialement
l’affaire du Médiator, quand certains responsables administratifs et directs de
ce scandale ont été retrouvés parmi les dignitaires les mieux payés du
laboratoire mis en cause.
Notre
foi a été jusqu’à ce jour notre meilleure arme pour nous défendre et nous faire
respecter.
C’est
pour ces raisons que je recommande à la communauté musulmane de France, dans le
respect de notre religion, de mes devoirs vis-à-vis d’elle et dans un esprit de
précaution, de s’écarter autant qu’il lui est possible de ces produits.
Mohammed BOUBAKEUR.
7 commentaires:
Un grand merci pour cet article qui confirme ce que l'on pouvait soupçonner concernant les médicaments génériques.
J'attends avec impatience l'article sur "la place du pharmacien musulman dans la pharmacie française ".
Assalam alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh
C'est le premier article que je lis de M. Boubakeur et suncerement moi qui etait reticent a lire ses autres articles je vais le faire des maintennt.
merci a vous
Ces élites politiques n'inspirent que mépris et dégoût.
Elles n'ont pas plus d'estime pour les citoyens non musulmans que musulmans.
Quand à nous musulmans qui sommes un minimum conscient, il devrait y avoir tout un tas de questions que nous devrions soulever. Comme nous demander ou est-ce que nous nous situons dans la France d'aujourd'hui et ou doit se situer notre combat.
Les articles de notre frère Mohamed Boubakeur m'ont fait découvrir la réalité de mon passé, de mon identité, ainsi que celle du monde dans lequel je vis aujourd'hui.
Nous ne tenons pas les ficelles et n'avons pas toutes les cartes en mais, mais nous devons par tous les moyens tenter de nous accrocher au câble du Tout Puissant, car immanquablement, Il terrassera tous ces déchets!
Ces faits de société nous préoccupent depuis toujours, malgré cela ils empirent, l'opacité persiste, pire que ça, on nous sert de l' "information" propagandiste digne des spots publicitaires à la télévision, superficiels et dépourvus de substance.
Cet article déchire le voile de l'ignorance dans laquelle on nous maintient, enfin !!!
On nous berne d'économie démagogique et non mathématique, à tous les niveaux, dans tous les domaines, et y'en a assez!
L'affaire Cahuzac n'est qu'un poisson trop gourmant qui s'est fait prendre dans le filet, mais combien passent entre les mailles! Et le système qui pérennise ces pratiques se maintient en place malgré tous les scandales!
"Mais pour d’autres professionnels [leur situation] est tellement enviable (...) qu’on se demande si tout le système de santé français n’a pas été construit pour leur assurer un haut niveau de vie."
Ce constat est effroyable mais on en vient pourtant, à chaque fois et ineluctablement, à cette conclusion. La classe politique de ce pays est assurément infâme, et c'est inacceptable!
Je ne comprend pas pourquoi cet article n'est pas repris sur les sites d'information alternatifs, nous comprenons d'avantage la supercherie du generique, nous n'avion,s jamais autant été éclairé sur ce sujet qui nous concerne tous et de très près!
J'apprécie ces recommandations clairvoyantes adressées à la communauté musulmane qui sont impregnées de l'ethique de l'Islam. En effet notre religion nous prescrit de nous soigner convenablement, et l'on ne saurait intégrer la moindre forme de concession sur des principes solides. Surtout quand il s'agit en l'occurrence ni plus ni moins d'une arnaque à l'échelle étatique!
Désormais tout a été compromis, et chaque mandat présidentiel semble partir du postulat "après moi le déluge"!
« La place du pharmacien musulman dans la pharmacie française » est un titre très prometteur en ce qu'il laisse présager de toucher à des problématiques enracinées profondément et que l'on retrouve finalement dans toutes les branches de notre société!
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