IV - Evolution foudroyante du système
bancaire mondial
Du gangstérisme à la truanderie
Du gangstérisme à la truanderie
" Quelque chose doit remplacer les
gouvernements, et le pouvoir privé me semble l'entité adéquate pour le faire.
"
David Rockefeller , 1999
"Les quelques banques qui, grâce au
processus de concentration, restent à la tête de toute l'économie capitaliste,
ont naturellement une tendance de plus en plus marquée à des accords de
monopole, à un trust de banques. En Amérique, ce ne sont plus neuf, mais deux
très grandes banques, celles des milliardaires Rockefeller et Morgan, qui
règnent sur un capital de 11 milliards de marks."
Lénine , L'Impérialisme, stade suprême du capitalisme, 1916
Lénine , L'Impérialisme, stade suprême du capitalisme, 1916
1 - C'est là que tout a commencé
Il était une fois un pays plus heureux que
celui de Cocagne que la légende situe près de Naples et dont une montagne
magique occupait le centre. Crachant à profusion de gros sandwichs bourrés de
viande et des boîtes d'un liquide marron, sucré et pétillant, ce Vésuve
alimentaire plongeait ses habitants dans la félicité. Plus béni des dieux
qu'Argos, dans lequel Danaé, la belle captive, fut fécondée par le roi des
dieux métamorphosé en une pluie d'or, ce lieu de rêve aimantait les aspirations
d'une partie non négligeable de l'humanité.
Le Dieu-Dollar régnait en maître
incontesté en ces contrées enchanteresses et ses tentacules enserraient la
planète de l'orient au ponant et du septentrion au midi. Ses temples de verre
et d'acier surgissaient de terre comme petits rosés dans les prés après la
pluie.

New-York
Durant près d'un siècle les prêtres de
cette divinité s'étaient gavés d'une nourriture alléchante offerte par les
servants du Dieu de papier qui leur offrait des rendements qui dépassaient
leurs espérances les plus folles. Ils n'avaient pas senti l'odeur de pourriture
qu'elle dégageait. La Bourse flambait et la courbe des indices, telle l'échelle
de Jacob, semblait devoir monter jusqu'au ciel.
" L'Empereur marchait en tête de la
procession sous le magnifique dais, et de la rue, aux fenêtres , on
s'extasiait: "Comme les nouveaux habits de l'empereur sont beaux ! La
traîne du manteau, quelle merveille et comme elle s'étale avec splendeur!"
Personne ne voyait rien, mais personne ne voulait le laisser paraître , de
crainte de se montrer indigne de sa fonction ou stupide. Jamais l'empereur n'avait
connu un tel succès vestimentaire.
"Mais il n'est pas habillé du tout , il est tout nu!", s'écria un enfant dans la foule." ( Les habits neufs de l'empereur , conte d'Hans Christian Andersen, publié pour la première fois en 1835.)
Pendant que les financiers, les
économistes, les politiciens, les spécialistes de tout poil de la chose
monétaire se relaient aujourd'hui en une longue procession et essaient de faire
croire au monde qu'ils continuent de tenir réellement entre leurs mains la
"merveilleuse traîne" du système bancaire international
qui, depuis des lustres, "s'étale avec splendeur" sous
les yeux éblouis des badauds à leur fenêtre, un enfant crie dans la foule :
"Mais le Dieu-Dollar n'est pas habillé du tout, il est tout nu !"
De profundis clamavi ad te Domine.
Dieu-Dollar, écoute ma voix ... implorent les fidèles. Le marché
finit toujours par remonter et par battre de nouveaux records "
leur répond l'écho. Quelques trous malencontreux sont, certes, apparus dans le
sublime manteau d'or, mais restez stoïques et laissez passer la tempête,
claironnent leurs grands prêtres sur toutes les ondes et les télévisions de la
terre. ll suffira de raccommoder la précieuse étoffe avec quelques centaines de
milliards de dollars prélevés dans la poche des contribuables et le tour sera
joué.
Car le mythique fleuve Pactole existait
bel et bien, mais les pépites d'or s'étaient métamorphosées en milliards de
billets verts qui fécondaient généreusement l'Empire depuis la fabuleuse
invention, le 23 décembre 1913, de l'escroquerie du millénaire qu'avait été la
création de la FED (Federal Reserve System) et de sa monnaie privée, système
perfectionné à partir du 15 août 1971 par la décision d'une brochette
d'alchimistes qui avaient sévi sous la présidence Nixon . Ils avaient réussi à
faire croire au monde entier que leur papier verdâtre imprimé à volonté avait
la même valeur que de l'or bel et bon qui garantissait depuis des siècles la
stabilité des monnaies nationales et qu'ils avaient rabaissé au rang de "devise
barbare".
Cette escroquerie financière initiale
avait permis à ses heureux bénéficiaires de métamorphoser leur nation en
Picrocholand belliqueux des temps modernes. Comme le roi Picrochole, célébré
par Rabelais qui, à la tête de ses armées attaquait à tout vat ses voisins et
qui mena l'inoubliable Guerre des fouaces dans le Gargantua,
les Etats-Unis, première puissance militaire de la planète, attaquent,
bombardent, détruisent, pillent et volent sans vergogne tous les Etats de la
planète dont ils convoitent les richesses et envoient au diable les lois
internationales.

La FED, roi Midas des temps modernes
Certes, les habitants de ces contrées
enchantées ont la bosse du commerce. Mais ils pouvaient d'autant plus aisément
accumuler des richesses qu'ils s'étaient attribué un privilège monétaire
exorbitant qui leur permettait de satisfaire tous leurs désirs et d'imposer
leurs lois commerciales au reste du monde. A tous les coups l'on gagne,
jubilaient-ils en se frottant les mains, tout heureux d'avoir réussi à flouer
la planète entière.
En effet, grâce à la fabuleuse escroquerie
monétaire dont bénéficiait l'Empire, un gigantesque royaume des ombres
grouillait, s'épanouissait et prospérait dans les sous-sols des forteresses
bancaires. La termitière fonctionnait quasiment en vase clos. Une ingénierie
subtile, minutieusement mise au point et constamment réactualisée réglait et
conditionnait la vie politique et sociale du pays et telle une colossale hydre
de l'Herne aspirait par ses mille bras et ses mille têtes les forces vives de
la quasi totalité de l'univers.
Voir : Aux sources de l'escroquerie de la Réserve Fédérale - Le machiavélisme
des hécatonchires de la finance internationalehécatonchires
- Du Système de la Réserve fédérale au camp de concentration de Gaza : Le rôle d'une éminence grise: le Colonel House
- Du Système de la Réserve fédérale au camp de concentration de Gaza : Le rôle d'une éminence grise: le Colonel House
Il était une fois trois petits cochons
spécialisés dans la production de légumes. Dans les contes de fées, les petits
cochons ne se contentent pas de manger des légumes, ils peuvent aussi les
cultiver. Mais un petit cochon reste un petit cochon avec une cervelle de
cochon, si bien que l'un a produit beaucoup trop de poireaux. Des tombereaux de
poireaux remplissent sa réserve et lui restent sur les bras. Ils commencent à
pourrir doucement. Ses compagnons se trouvent dans la même situation, l'un avec
des carottes, l'autre avec des navets. Les clients se font rares, ils sont
saturés de légumes, gémissent-ils en choeur!

Que faire?
"Eurêka, a un jour crié le chef des
petits cochons - on sait que dans tous les troupeaux, il y a un toujours un
meneur - créons un système d'échanges, créons un SWAP légumier et
nous séduirons davantage de clients."
Ni une, ni deux, sitôt pensé, sitôt
réalisé. Ils mirent donc en commun leur production et la répartirent en petits
paquets dans l'espoir de l'écouler plus commodément. Mais un petit cochon reste
un cochon, comme il est dit plus haut, et ils en profitèrent pour écouler également
et en tapinois tous les légumes pourris et fanés qui traînaient dans leurs
réserves. Certes, ces denrées n'étaient plus consommables. Mais, pffftt, même
s'ils n'étaient aujourd'hui que des sortes de "dettes" aussi
peu négociables que les hypothèques non remboursables des subprimes, il
fut un temps où ils avaient été des légumes frais et pimpants. Donc, en avant
pour le SWAP.
Ils baptisèrent cette jolie escroquerie titrisation
et offrirent un intérêt attrayant pour ces obligations d'un nouveau genre afin
d'attirer les chalands. Ce fut la ruée, car les clients des petits cochons ne
sont pas aussi intelligents que les petits cochons. Ils se font piéger à tous
les coups par des râteliers remplis d'aliments et oublient de regarder le
minerai de cheval, de chèvre, de lapin, de rat qu'ils avalent dans lequel
quelques particules de vraie viande sont détectables à la loupe.
Après ce premier succès, nos rusés
lascars, de plus en plus audacieux, entreprirent de perfectionner le système.
Comme il leur restait encore des stocks de marchandise pourrie, donc
invendable, ils décidèrent d'inventer un effet de levier et de mettre
sur le marché des obligations assorties d'un intérêt encore plus élevé
portant sur le bénéfice qu'ils auraient potentiellement retiré de la vente de
leur marchandise virtuelle.
Nous calculerons, dirent-ils, le montant
que nous aurions retiré de la vente potentielle de nos surplus, nous
transformerons cette espérance de bénéfice en obligations que nous mettrons sur
le marché. Ainsi nos acheteurs pourront échanger, (to swap) non
pas directement nos légumes qui sont trop pourris pour être directement vendus
ou consommés - autrement dit les titres, tout aussi pourris, des dettes
hypothécaires que leurs propriétaires étaient trop pauvres pour parvenir à les
rembourser - mais les éventuels bénéfices que les vendeurs auraient retiré de
leur commerce.
Ces CDO (collaterised debt
obligations) rencontrèrent le succès espéré et leur rapportèrent gros,
personne n'étant assez curieux pour ouvrir les paquets et en vérifier le
contenu.
Nos petits cochons, de plus en plus gras,
le teint de plus en plus rose et la queue frisottante battant la mesure au
rythme de la douce musique des écus tombant en grêle dans leur bauge,
jubilaient. Tant que les bénéfices s'accumulaient, les clients ne pipaient mot
et surtout pas les organismes officiels chargés du contrôle des titres, et qui
s'étaient eux-aussi précipités sur ce juteux râtelier. Achat, vente, remise
rapide dans le circuit, les CDO circulaient de main en main à la vitesse d'un
TGV, gonflaient à chaque changement de propriétaire et s'accumulaient
avantageusement en une fringante pyramide dans les bilans des banques les plus
huppées de la planète tout entière - donc, y compris en France, en Grèce, en
Espagne, en Italie, à Chypre et tutti quanti.

Swap, swap, swap, CDO, CDS
Mais comme l'imagination frauduleuse de
tous les petits cochons de la planète financiaro-légumière ne connaît pas de
limites, et à l'aune de leur propre cupidité, nos ingénieux suidés réussirent à
s'attirer la complicité d'une brochette "d'ingénieurs
quantitatifs" qu'ils nourrissaient grassement - il les appelaient
affectueusement des quants. Ils les chargèrent de la mission d'élaborer
un montage financier fumeux judicieusement camouflé sous de savantes équations
mathématiques. Ceux-ci réussirent le prodige de mettre à leur disposition des
équations si compliquées et au cheminement si tortueux que personne n'était
réellement capable d'en comprendre le sens; eux-mêmes s'y perdaient.
Mais, alleluiah! ce labyrinthe
mathématique réussissait le prodige de créer automatiquement et quasiment par
magie des "produits dérivés", qui avec une mise modérée
permettaient de parier à la hausse ou à la baisse et soit d'empocher des
bénéfices mirobolants, soient de subir des pertes colossales . M. Kerviel fut
l'un des célèbres clients de ce casino.
Chez nos petits cochons, ce fut l'extase.
Ils applaudirent d'autant plus bruyamment la création de ce nouveau
"produit" que le nom choisi créait un malentendu très favorable à
leur commerce. En effet, ces obligations ne dérivaient - au sens de
"ne découlaient" - que de la logique interne des équations produites
par les quants et ne dérivaient nullement d'une quelconque
réalité économique concrète à laquelle elles auraient pu être rattachées, pas
même aux légumes pourris. Elles ne circulaient que dans la stratosphère de
l'imagination cupide des cochons-boursicoteurs et de leurs acolytes
mathématiciens.
Ils se souvenaient de l'astuce des gros
suidés qui, au moment de la naissance de leur divinité, avaient accolé à leur
organisme chargé de créer la monnaie le mot "federal" (Federal
Reserve System) pour faire croire qu'il représentait le gouvernement
fédéral américain, alors que cette banque centrale privée ne "fédérait"
- c'est-à-dire ne regroupait - que les douze circonscriptions géographiques
réparties sur le territoire qui, ensemble, constituaient l'organisme privé des
banquiers créateurs de leur monnaie tout aussi privée, devenue la divinité
universelle des temps modernes.
Voir
: Aux sources de l'escroquerie de la Réserve Fédérale - Le machiavélisme
des hécatonchires de la finance internationalehécatonchires
- Du Système de la Réserve fédérale au camp de concentration de Gaza : Le rôle d'une éminence grise: le Colonel House
- Du Système de la Réserve fédérale au camp de concentration de Gaza : Le rôle d'une éminence grise: le Colonel House
Mais rien n'est parfait en ce bas monde et
une vilaine moisissure commençait de monter le long des murs des temples de la
finance . Se sachant eux-mêmes parfaitement malhonnêtes et conscients de la
pourriture de leurs titres, les cochons-banquiers se sont mis à nourrir une
méfiance légitime les uns à l'égard des autres. Nos astucieux financiers
inventèrent alors le troisième étage de leur fusée financière, une sorte de
contrat bilatéral ou trilatéral de protection entre acheteur et vendeur qu'ils
baptisèrent CDS (credit default swaps). Titrisé et flanqué d'un
rendement encore plus alléchant, le CDS fit merveille lui aussi .

... Et les titres s'empilaient,
s'empilaient, s'empilaient .... Plus ils s'empilaient, plus les bilans des
banques brillaient comme mille soleils.
Il est à remarquer qu'aucune valeur réelle
n'a jamais été échangée, les opérations ayant toujours porté sur des bulles et
des pyramides virtuelles. Ce sont elles qui ont fait les beaux jours des
banquiers-spéculateurs et qui sont aujourd'hui disqualifiées et vilainement
traitées de "produits toxiques". C'est ainsi que des
créances colossales, impossibles à rembourser, puisque ne reposant sur aucun
bien réel, se sont accumulées dans le ciel de la finance internationale et qui,
ajoutés aux sommes prêtées à des Etats dépensiers ou insolvables, forment un
gros nuage noir annonciateur d'orages dévastateurs.
Mais il semble que telle la machine de la Colonie
pénitentiaire de Kafka, le meccano financier se soit emballé. Devenu
fou il est en passe d'enfoncer dans le front de ses servants la grande aiguille
mortelle d'une banqueroute-récession-déflation-escroqueries en tous genres,
qui risque de faire exploser la machinerie bancaire internationale tout
entière, puisque les turpitudes du pays de Cocagne nord-américain ont contaminé
tous les Etats suivistes du Vieux-Monde et que la lèpre s'est répandue sur la
planète entière.

Comme les Européens n'avaient pas à leur
disposition les ressources miraculeuses du fleuve Pactole qui prend sa source
dans les souterrains de Réserve Fédérale, très rapidement, les benêts
politiques du Vieux Monde, encadrés par une brochette de fonctionnaires
bruxellois dépourvus de tout bon sens politique et admirateurs frénétiques de
tout ce qui vient outre-Atlantique, ont appliqué un libéralisme échevelé avec
un zèle de néophytes - avec l'aide de puissants lobbies - et ont permis aux
grands prêtres de leurs propres temples de la finance de donner libre cours à
leur avidité et à leur cupidité.
Le 3 janvier 1973, la France, sous la
présidence de M. Georges Pompidou, s'est dotée d'une loi portant sur la réforme
des statuts de la banque de France (loi 73-7 du 3 janvier 1973) qui lâchait la
bride à ses banquiers et leur permettait de rejoindre leurs collègues
nord-américains dans le grand casino mondial. En son article 25, il est précisé
que « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à
l’escompte de la banque de France». Il s'agit d'un bouleversement
gigantesque du fonctionnement de l'Etat puisqu'il signifie que la Banque de
France ne peut plus avancer l'argent nécessairement au fonctionnement des
administrations et qu'en attendant les rentrées fiscales, l'Etat est devenu un
emprunteur comme n'importe quel autre citoyen auprès des banques privées. Et
toujours comme n'importe quel autre citoyen, il doit payer des intérêts sur le
montant des emprunts, alors que le rôle d'une banque centrale est précisément
d'effectuer l'avance des sommes, naturellement sans les charger du moindre intérêt.
L’article 25 de la loi de 1973 a été
abrogé, mais il a été repris presque mot à mot à l’article 104 du traité de
Maastricht et gravé dans le marbre du Traité de Lisbonne, art 123. Ce
remplacement a aggravé la situation , puisque gravée dans un traité
international, cette disposition ne peut être abrogée par le Parlement
national.

Il s'agissait là d'un grave renoncement à
une fonction régalienne qui avait été la sienne depuis qu'il existait un Etat,
celle de battre monnaie. A partir de l'archétype de fonctionnement qu'est celui
de la Réserve Fédérale, la France entrait dans la machine infernale de l'argent-dette,
donc de l'endettement universel des Etats, de l'appauvrissement des
citoyens et de l'enrichissement exponentiel des banquiers et des actionnaires,
les véritables usuriers des temps modernes, ainsi que de l'asservissement des
Etats aux banquiers.
Aujourd'hui, la France s'endette de 5
500 euros de plus chaque seconde,
soit 475 millions d'euros PAR JOUR,
et près de 174 milliards par an.
soit 475 millions d'euros PAR JOUR,
et près de 174 milliards par an.
La dette publique de la France atteint
1788 milliards,
soit 90,2% du PIB, ce qui représente l'équivalent de 26 300 euros pour 65 350 000 habitants au 1er janvier 2012.
soit 90,2% du PIB, ce qui représente l'équivalent de 26 300 euros pour 65 350 000 habitants au 1er janvier 2012.
Chaque seconde qui passe augmente les
intérêts de la dette publique de la France de 2490 €,
soit plus de 43 milliards payés chaque année sur une dette publique totale qui, en septembre 2011 s'élevait à 1 788 800 000 000 € environ soit une dette de 25 830 € par Français. [2]
soit plus de 43 milliards payés chaque année sur une dette publique totale qui, en septembre 2011 s'élevait à 1 788 800 000 000 € environ soit une dette de 25 830 € par Français. [2]
Ancien employé de la banque Rothschild, le
Président Pompidou remerciait son ancien employeur. Ainsi naquit la dette
perpétuelle de la France. Actuellement, et selon les chiffres fournis par Maurice
Allais, (1911-2010), seul prix Nobel d'économie français, 93% de la
dette française est attribuable aux intérêts compensés.
Mais la France n'est nullement un cas
isolé. Les dettes de tous les Etats deviennent des océans impossibles à écluser
et les nations sont ficelées au bon vouloir d'institutions financières privées,
de plus en plus arrogantes, de plus en plus gourmandes, de plus en plus
opulentes face à des citoyens de plus en plus harassés, pressés, harcelés par
des dirigeants eux-mêmes apeurés et tremblants devant leurs nouveaux maîtres,
les "changeurs" des temples de la finance internationale.
Onze ans plus tard, grâce à la décision du
socialiste Jacques Delors, alors Ministre des finances lors du premier
septennat Mitterrand, une nouvelle étape a été franchie dans l'asservissement
des citoyens français aux banquiers. Les banques obtinrent en 1984 le privilège
de participer à grande échelle au casino financier mondial inauguré
outre-Atlantique. En effet, à partir de cette date, la séparation entre les
banques de dépôt et les banques d'affaires ayant été abolie au profit d'une
"banque universelle", les financiers étaient désormais libres
d'utiliser à leur gré les dépôts des clients. Avec la rapidité de l'éclair, les
banquiers et autres capitalistes français se sont mis à l'heure américaine et
ont adopté les vices et les salaires princiers du système financier
anglo-saxon. La nouvelle cagnotte mise à leur disposition a permis aux
casinotiers d'un nouveau genre de se lancer dans les spéculations et des paris
avec des effets de levier dont l'affaire Kerviel a illustré les dérives.
Mais la décision du ministre socialiste
n'a pas seulement eu un impact décisif sur le fonctionnement des banques. Sans
que les citoyens en fussent avertis le moins du monde, elle métamorphosait
radicalement le statut de leurs relations avec leurs banques, ainsi que celui
de l'argent qu'ils déposaient en toute confiance dans ces établissements et
qu'ils croyaient toujours demeuré un bien propre qu'ils auraient confié en
gardiennage à des institutions honnêtes et prudentes. Fatale erreur. Ils ignoraient
qu'ils en perdaient la propriété. A partir du moment où l'argent arrive sur le
compte du client, il devient la propriété de la banque. C'est ainsi que
de dépôt d'un bien - l'argent des clients - se métamophose
instantanément, pour le déposant en une simple créance sans garantie réelle
.
Certes, juridiquement, la banque doit
rembourser le créancier si celui-ci en fait la demande, mais si le débiteur est
insolvable, le créancier est ruiné.

Un épargnant face à son banquier
C'est pourquoi, afin de tenter de rassurer
les déposants, l'Etat clame qu'il a prévu de se porter caution, en cas de
défaillance des banques, mais à hauteur de 100 000€ seulement - et cela pour
l'instant. Pour ce faire, il a prévu un "Fonds de garantie des
dépôts" d'un montant de deux milliards d'euros environ,
soit même pas la moitié de la perte supportée par la Société Générale à la
suite de l'affaire Kerviel.
L'ensemble des banques françaises ne
pourraient donc rembourser les 100 000€ qu'à 20 000 épargnants ! Quid
des millions d'autres déposants? Ils sont sept millions rien qu'à la BNP. Les
20 000 heureux gagnants seront-ils tirés au sort? En attendant l'émeute...
Un gros coup de tonnerre s'est fait
entendre dans la région la plus excentrée de l'Euroland. Alors que le compteur
de la dette publique américaine affiche qu'à chaque seconde celle-ci augmente
de plus de 47 200 euros, soit de plus de 4 milliards de dollars chaque jour et
de 1 489 795 918 367 chaque année, qu'elle devient hors de contrôle, et
que depuis sa création le 23 décembre 1913 le dollar a perdu 98% de sa valeur,
la foudre est tombée, non pas sur Wall Street ou la City, qui sont inventeurs
des manipulations financières frauduleuses décrites ci-dessus et les principaux
responsables de l'état calamiteux de la finance internationale, mais sur le
plus petit Etat de l'Euroland, la demi-île de Chypre en sa partie sud.

Bombe des dettes américaines
Or, la situation des banques américaines
n'est pas meilleure que celle des banques chypriotes. Lors de la faillite de
Lehman les dépositaires, considérés, là aussi, comme des créanciers sans
garanties, n'ont été remboursés que de huit centimes par dollar déposé (8%) ,
les créanciers prioritaires étant ceux des fameux produits dérivés énumérés
ci-dessus. [3]
C'est pourquoi de nombreuses voix
commencent à dénoncer l'influence du puissant lobby bancaire basé à Washington
et représentant les principales banques de la planète, dans le déclenchement de
la crise financière de Chypre et dans la médecine de cheval qui a été appliquée
au malade.
Comme Chypre est tout petit, qu'il est
soupçonné de mille turpitudes financières avec son puissant voisin russe, les
Machiavel de l'Euroland, excités par le FMI et la finance anglo-saxonne
désireuse d'éloigner la foudre des rives du Potomak, ont décidé de faire un
exemple et de mettre à genoux ce petit paradis fiscal qui a commis le péché
d'accepter des fonds douteux russes, fermant les yeux sur les énormes paradis
fiscaux que sont le Luxembourg, la City et les Iles anglo-normandes, pour ne
parler que des paradis fiscaux européens.
Certes, comme tous les autres banquiers
européens, ceux de la demi-île de Chypre, devenus des sortes de casinotiers ont
joué à la roulette dans la stratosphère de la finance internationale
déconnectée de la réalité économique. Mais les comptes de toutes les banques de
la planète, y compris donc celles de l'Eurogroupe, débordent de pseudo crédits
- des créances pourries qui ne seront jamais remboursées.
D'après les calculs des autorités européennes elles-mêmes lors du "Stress
Test" effectué en 2011, les dettes auprès des banques des pays
regroupés sous le nom de PIIGS - c 'est-à- dire le Portugal,
l'Italie, l'Irlande, la Grèce et l'Espagne (Spain) - représentent la
coquette somme de... 560 410 000 000 €.

Semi-remorque rempli de caisses de billets
de 100€ pour la somme de 2 milliards d'euros
Le déficit budgétaire de la Grèce est de
24 milliards et 125 millions d'euros . Pour éviter la banqueroute, la Grèce
doit emprunter cette année l'équivalent de 12 semi-remorques remplis de billets
de 100€
Pour ce qui concerne la France, parmi les
banques exposées à un risque de non remboursement pour une somme dépassant 10
milliards d'euros, nous trouvons la BNP pour 41,1 milliards, la Société générale
pour 18,2 milliards, le Crédit agricole pour 16,6 milliards. Ces
chiffres figurent dans European Banking Authority's website - 2011 Bank
Stress Tests. [4]
La "restructuration" fera
allègrement sauter ces prétendus "crédits" dans la colonne
"débits". Comme ceux du quintette regroupés sous l'acronyme de
PIIGS cités ci-dessus - trouvaille qu'on ne peut éviter de trouver méprisante
puisque PIGS=PORCS - les banquiers chypriotes aux abois, imprudents et tout
penauds ont fait appel à la Banque centrale européenne, au FMI, à Dieu et à
tous les saints.
"Recapitalisez-nous,
gémissaient les banquiers chypriotes, sinon nous ferons faillite, nous
sommes secs, secs, secs, plus secs que des harengs saurs. Vous avez
avancé trois cents milliards d'euros à la Grèce, nous ne demandons que dix-sept
tout petits milliards."
Mais les fourmis nordiques ne l'entendirent
pas de cette oreille. Il s'agissait apparemment de faire un exemple en ayant
l'air de punir un paradis fiscal qui aurait traficoté avec la maffia russe,
mais en réalité, c'est un moyen d'expérimenter les effets d'un certain moyen,
particulièrement immoral et douloureux pour les épargnants, de renflouer
l'ensemble du système bancaire mondial qui n'est guère en meilleur état que
celui de Chypre, en faisant main basse, comme tous les truands du monde, sur
l'argent à leur portée et en invoquant le prétexte vertueux que la BCE n'allait
pas courir au secours d'un canard boiteux.
"Chypre a été choisi pour une
punition solennelle et exemplaire. C’est la Grèce qui aurait dû être à sa place
mais les milieux politiques et les contribuables allemands ont eu ras le bol de
payer les factures grecques." [5]
C'est ainsi que la représentante du FMI,
Mme Lagarde, bras exécutif de la finance anglo-saxonne, le Conseil
d'administration de l'Euroland présidé par un jeune Hollandais au nom
imprononçable - Jeroen Dijsselbloem - qui a remplacé le Luxembourgeois Juncker,
ainsi que le transparent Président Van Rumpuy, mais au salaire faramineux, ont
accouché en commun de la solution qui avait été inventée par l'Union soviétique
moribonde en 1991: la confiscation monétaire .

Joyeuse réunion sur Chypre: à gauche M.
Michael SARRIS, ministre des finances de la République de Chypre, au centre, M.
Nicos ANASTASIADES, Président de la République de Chypre, M. Herman VAN ROMPUY,
Président du Conseil européen
"Si une banque à risque ne peut pas
se recapitaliser elle-même, alors nous discuterons avec les actionnaires et les
créanciers obligataires, nous leur demanderons de contribuer (...) et, si
nécessaire, nous le demanderons aux détenteurs de dépôts nons garantis",
a traquillement asséné le bureaucrate hollandais (c'est-à-dire à Monsieur
tout le monde qui a confié son épargne à la banque et qui se trouvera victime
d'une manière d'extorsion de fonds "légale" effectuée par des
pickpoketts encravatés).

Mme Lagarde (FMI) et M. Michael
SARRIS, ministre des finances de la République de Chypre
Les peuples européens sont prévenus: le
représentant des eurocrates bruxellois a révélé, avec l'inconscience du
néophyte et la morgue du fonctionnaire grassement rémunéré, que l'accord obtenu
- ou plutôt imposé - à Chypre "fera date et pourra donc être étendu,
en cas de besoin, à la quasi totalité des Etats européens". Les
pays de l'Europe du Nord et notamment la Hollande, ont immédiatement salué
cette heureuse initiative, jugée "rationnelle" et "sensée".
"Sur le contenu, ce n'est pas si scandaleux, susurre-t-on
dans les couloirs de la Commission, mais le moment est mal choisi...".
Cela signifie que lorsque le moment sera mieux "choisi",
le remède de cheval imposé aux Chypriotes sera appliqué à l'ensemble des pays
européens , et cela afin d'assurer la prospérité et la longévité des nouvelles
vaches sacrées du monde entier : les BANQUES.
Mais, devant la levée de boucliers des
vieux routiers de l'Eurogroupe qui ont immédiatement compris l'effet
psychologique ravageur d'une telle annonce, suivi par un début de panique
boursière, le jeune écononiste polyglotte hollandais Dijsselbloem , rebaptisé
"Dijsselbourde", a tenté de rétropédaler. Le commissaire
européen aux marchés financiers, le Français Michel Barnier, est venu à son
secours. Il a benoîtement affirmé que la "Commission réfléchit à la
manière d'éviter de faire payer les erreurs des banques".

M. Jeroen Dijsselbloem, heureux Président
de l'Eurogroupe
Mais le Diable est dans les détails et les
sous-entendus. La porte-parole du gouvernement français, Mme Najat
Vallaud-Belkacem nous a mis sur la voie lorsqu'elle a annoncé que "le
gouvernement de Chypre n'a pas su bien présenter le plan de sauvetage
des banques". Il y aurait donc, d'après cette habile et volubile
porte-parole, une manière agréable et civilisée de présenter la manière de
voler les épargnants? [6]
Eurêka! D'Espagne est venue la lumière: le
gouvernement a déjà commence par instaurer une taxe payée par les
banques... mais à charge pour elles de la refacturer à leurs clients. On ne
ponctionne donc pas directement les comptes des clients, mais, dans un second
temps, le montant de la taxe sera déduit des intérêts des placements. Pour
l'instant la taxe est de 0,2%... en attendant la suite. Cette manière-là de
"présenter le plan de sauvetage des banques" qui a
certainement tout pour séduire Mme Vallaud-Belkacem, a immédiatement été adopté
aux antipodes par M. Bill English, Ministre des finances de Nouvelle Zélande.
Il suffisait de commencer.
Certes, aux dernières nouvelles, les
économies des petits épargnants seraient protégées. Mais le principe de l'inviolabilité
de la propriété privée que le capitalisme libéral se glorifiait de respecter
est aujourd'hui piétiné.
Ainsi, après avoir spéculé avec les dépôts
des épargnants, après avoir largement profité du droit qui leur était accordé
de s'enrichir en participant à à la création de la lourde dette qui grève les
finances des Etats, après avoir supplié les mêmes Etats de les renflouer aux
frais des contribuables à la suite de placements hasardeux, il ne restait plus
aux banques qu'à voler les économies et les placements des épargnants. C'est ce
que les "autorités" politiques européennes viennent de les autoriser
à mettre en place.
Le moral des épargnants, ainsi que
son corollaire, la confiance dans le fonctionnement du système,
en sont le véritable carburant. Ce baromètre est infaillible. C'est lui qui
fait de l'économie, non pas une science, comme certains naïfs le prétendent,
mais un appendice de la psychologie, dans la sous-section de l'étude
des passions et des humeurs .
Or, à partir du moment où le projet de
taxer les dépôts bancaires continue de cheminer dans les tuyaux des dirigeants
de l'Union européenne, afin de confisquer une partie des dépôts de la manière
la plus sournoise possible, le pacte de confiance entre les déposants et
leur banque est rompu. Les conséquences de la défiance sont imprévisibles.
A l'heure où le capitalisme mondial tout
entier est devenu une gigantesque chaîne de Ponzi dans lequel la FED devient
une usine de faux-monnayeurs, une nouvelle bulle risque d'éclater à tout
moment. Et alors... personne, aujourd'hui n'est en mesure d'en prévoir les
conséquences.

Titanic du capitalisme mondialisé
Un autre nuage menaçant pour les Européens
se profile à l'horizon: le projet de Zone de libre-échange transatlantique
qui n'est pas sans rapports avec le désastre bancaire qui secoue l'Europe.
Alors que la situation financière des Etats-Unis est plus catastrophique encore
que celle de l'Europe, il ne faut pas être un grand devin pour comprendre
qu'avec l'aide du FMI, l'Amérique n'est pas étrangère à la "solution"
de spoliation des dépôts et qu'elle cherche par tous les moyens à détourner les
capitaux du Vieux Monde afin d'en diriger le flux en direction de ses propres
banques.
Naturellement, les bureaucrates européens
seront bernés, une fois de plus, et laisseront spolier les intérêts des
citoyens européens, comme ils l'ont fait lors du récent "partage des
données nominatives", au cours duquel les Américains se sont emparés
des données personnelles des Européens, alors que la réciproque a été interdite
aux Européens. C'est toujours ainsi que les Américains conçoivent le "partage".
Si les Etats européens laissent la Commission de Bruxelles mettre le doigt dans
cet engrenage, nous serons tondus.
NOTES
[1]
http://www.planetoscope.com/comptes-publics/315-compteur-de-la-dette-de-la-france-le-deficit-public-cumule.html
Voici une liste des 50 plus gros
détenteurs de dette souveraine française ( 2011 ) , selon les données Thomson
Reuters eMAXX.
Cette liste ne comprend pas les institutions comme les banques centrales, qui n’ont pas à signaler leur portefeuille aux régulateurs. Société Pays
http://actuwiki.fr/speculation/17236
|
|||
1 AXA Investment Managers Paris France
2 Allianz Global Investors France SA France
3 MMA Finance France 4 CM-CIC Asset Management France 5 BNP Paribas Asset Management SAS France 6 CNP Assurances France
7 Amundi France 8 Covéa Finance SAS France
9 Matmut France
10 AEGON Investment Management B.V. Pays-Bas
11 Fideuram Asset Management Irlande
12 Pioneer Investment Management Irlande
|
13 Groupama Asset Management France
14 Pacific Investment Management Co . Etats-Unis
15 Suravenir France
16 Natixis Assurances France
17 Swiss Life (France) France
18 MAAF France
19 Natixis Asset Management France
20 Eurizon Capital SA Luxembourg
21 UBS Global Asset Management Suisse
22 Standard Life Investments Ltd Royaume-Uni
23 MACSF France
24 Lyxor Asset Management France
|
25 Crédit Suisse Asset Management Suisse
26 State Street Global Advisors UK Ltd Royaume-Uni
27 Monceau Assurances France
28 BNP Paribas Investment Partners Royaume-Uni
29 Union Investment Privatfonds GmbH Allemagne
30 BlackRock Global Investors Royaume-Uni
31 Malakoff Médéric France ( frere de Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa )
32 Dexia Asset Management Belgium SA Belgique
33 Scottish
Widows Investment Royaume-Uni Partnership
34 La Banque Postale Asset Management France
35 ING Investment Management B.V. Pays-Bas
36 ING Investment Management Belgium Belgique
37 Kokusai Asset Management Co Ltd Japon
|
38 Pioneer Investments Austria GmbH Autriche
39 MACIF Gestion France
40 ERSTE-SPARINVEST Autriche
41 Deka Investment GmbH Allemagne
42 Vanguard Group Inc, The Etats-Unis
43 DWS Investment GmbH Allemagne
44 La Française des Placements France Investissements
45 Legal & General Asset Management France
46 Insight Investment Management Royaume-Uni
47 Halbis Capital Management (France) France
48 KBC Asset Management SA (Luxembourg) Luxembourg
49 JPMorgan Asset Management (UK) Ltd Royaume-Uni
50 BNP Paribas Luxembourg SA Luxembourg (Leigh Thomas, Jean-Baptiste Vey
pour le service français) Source : Reuters
|
[2]
http://www.planetoscope.com/comptes-publics/1184-compteur-des-interets-de-la-dette-publique-francaise-les-interets-payes-par-la-france.html
http://www.informationclearinghouse.info/article34442.htm?
utm_source=ICH%3A+%22Get+Your+Money+Out+of+the+Banks%22+Jim+Rogers+&utm_campaign=FIRST&utm_medium=email
utm_source=ICH%3A+%22Get+Your+Money+Out+of+the+Banks%22+Jim+Rogers+&utm_campaign=FIRST&utm_medium=email
[5] (Léonid Grigoriev, directeur de la chaire
d’économie internationale du haut collège d’économie
http://french.ruvr.ru/2013_03_29/L-aide-A-Chypre-peut-s-assimiler-a-une-menace
http://french.ruvr.ru/2013_03_29/L-aide-A-Chypre-peut-s-assimiler-a-une-menace
Bibliographie
- Frederick
Raphael Burch, The True Function of
Money & the False Foundation of Our Banking System Bank, 1923
- Eustace Mullins - Secrets of the Federal Reserve , The London
Connection , 1952 -
- Maurice Allais, Les
conditions monétaires d'une économie de marchés , Revue d'économie politique,
mai-juin 1993.
- Maurice Allais, Economie et
Intérêt, 1998, Éd. Clément Juglar
- Maurice Allais, A la
recherche d'une discipline économique (1943)
- Maurice Allais, Le
Comportement de l’homme rationnel devant le risque : critique des postulats et
axiomes de l’école américaine , Econometrica, vol. 21, 1953, p. 503-546
- Maurice Allais, Lettre aux
Français, contre les tabous indiscutés, Marianne n° 659, 5 déc. 2009
http://ensmp.net/pdf/2009/Maurice%20Allais%20Lettre%20aux%20Francais.pdf
http://ensmp.net/pdf/2009/Maurice%20Allais%20Lettre%20aux%20Francais.pdf
- Michael
Parenti, Democracy for the Few, St. Martin’s Press. New York.
1977.
- George
Sylvester Viereck, The Strangest Friendship In History, Woodrow
Wilson and Col. House, Liveright, New York, 1932 .
- Godfrey
Hodgson, Woodrow Wilson's Right Hand: The Life of Colonel Edward M.
House (Hardcover, 2006) -
- S. Freud, W.C. Bullit, President
T.W.Wilson, portrait psychologique, Payot 2005 (livre de poche).
Le 3 avril 2013
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